Bon.

D'abord, si je le propose c'est que je peux le faire dans des bonnes conditions.
Ensuite, accompagner un photographe, c'est lui permettre (peut-être) de découvrir un monde qui peut le faire rêver. Les gens qui n'ont guère de contact avec la nature sont quand même majoritaires.
Quand je vois le comportement de certains randonneurs (les cris, les chiens !!!!) ou lors du brame du cerf (je crois que le pire c'est lors du brame...), je préfère proposer à des gens de découvrir ce monde.
Je veux croire que transmettre le petit peu d'expérience que j'ai pu acquérir sert plus la "cause".
Maintenant c'est vrai. Chaque personne a une responsabilité. La "mode" de la photo animalière, avec le numérique (et j'en fais partie) n'est pas exempte d'impact.
Maintenant il y a impact et impact. Les fenaisons précoces, l'ensilage a un impact très direct et très visible sur les populations.
Et des perturbations il y en a légion, grimpeurs, VTT, même des mecs armés de GPS qui font des trous partout. Il y a un phénomène qui s'apparente à la consommation de nature.
Il ne s'agit pas de dire que les perturbations des autres sont pires simplement montrer qu'il y a des vrais animaux sauvages dans la vraie nature, il me semble, peut avoir un intérêt...
Enfin, même si le massif que je fréquente n'est pas immense, il faut quand même se le gagner. J'imagine que les individus prêts à se lever à 3h30 sont plus prompts à sentir la nécessité de faire gaffe où ils posent les pieds.
Et puis, on est en été (enfin, je crois, parce qu'avec ce qu'il tombe en ce moemnt...).
Enfin voilà, je comprends les préoccupations de certains, mais enfin, en tenue camo dans les buissons j'ai vu parfois des comportements tellement attérants.
Pour autant, je veux croire qu'une personne d'accord pour ramper pendant 30 minutes dans un ruisseau de montagne (avec du matos qui coute cher....) et qui repart par le même chemin devient par la force des choses assez sensible à certaines notions telles que le respect.