J'aime bien tes 2 photos, sans aucun avis esthétique ou technique. C'est du reportage qui demande une lecture.
D'abord,le gosse. Il est le seul à faire attention au vieux bonhomme dans la mouize.
La grand-mère, elle, comme beaucoup de gens le font, est passée derrière et tire le p'tit bout pour avancer plus vite. On lit sur ses lèvres toute la réprobation des gens bien-pensants qui considèrent qu'est dans la galère celui qui l'a bien cherché .
Toujours côté personnages, le regard du dodu en KWay de sport, probablement le grand-père, est plus attiré par la plastique de la serveuse du resto que par la sébile vide du mendiant ....
Côté cadre, on trouve tous les éléments du paradoxe dans lequel nous sommes en train de plonger:
le restaurant à la carte fournie, pourvoyeuse de cholestérol, urée et autres triglycérides aux épargnés de la crise économique mais pas à ceux de la crise cardiaque.
l'édifice religieux en arrière plan, symbole d'une église qui par son inanité rate l'occasion de retrouver une quelconque utilité dans cette société où les vieux meurent dans la rue.
C'est pour çà que j'aime la colère de ton instantané...