J'ai eu le 50D, les dernières versions de DPP et LR lui redonnent un belle seconde jeunesse. Je sais que beaucoup le savent déjà, mais au moment du traitement, il faut mener de concert débruitage et accentuation.
Sous DPP, faire un distingo entre luminance et chrominance pour le bruit, sachant que si on peut pousser à fond le débruitage en chrominance sans que ça n'affecte trop les détails, il faut être plus mesuré avec le curseur luminance. Ensuite, avec le masque de flou, finesse et seuil sont à manier avec précaution, surtout seuil, où à un cran près, on voit remonter d'un coup le bruit de luminance. Voir les trois ou quatre tofs de mon album Oman, faites au 50D et traitées sous DPP dans sa dernière version. Sachant que je laisse toujours un peu "filer" le bruit au profit du modelé et du croustillant. Avec LR4(que j'apprends pour le moment), le 50D doit encore être au goût du jour, avec mention bien.

Il en va de même pour le 7D et bien entendu les autres, les 5D's notamment. La différence entre 50D et 7D tient à deux choses: le filtre passe bas du 7D est plus permissif et l'électronique un peu plus soignée qui repousse un peu le banding. Résultat des fichiers plus souples, qui préservent mieux les fins détails et les lointains, sur des prises de vue à l'UGA et même en basse sensibilité, c'est flagrant sur les lointains et la verdure, ça c'est le gain du filtre. Et en hauts isos, la possibilité de rattraper plus d'écarts de dynamique ou de remonter un peu les courbes avant l'affreux plaid écossais. De plus, le 50D du fait de son filtre un peu trop sévère et de son calage doux en natif demandait et demande encore une accentuation assez musclée, d'où le besoin de finesse et de nuance dans les dosages. Voilà pourquoi aussi, le 7D "pique" plus mais avec un "petit grain" propre, filtre passe bas plus permissif et calage faisant la part belle au croustillant en laissant un peu filer la luminance. A noter que sur le petit 650D la recette est encore plus maîtrisée et légèrement améliorée.

Pour les FF, c'est la même logique, avec l'avantage du capteur plus étendu et des photosites plus gros. Ce qui explique que à bas isos, le 5DIII présente moins d'arguments face à un 5DII que ce que l'on aurait pu attendre, car c'est surtout en hautes sensibilités que se sont portés les efforts, bdb, colorimétrie et banding. Bien entendu, encore une fois, on obtient un gain dans la souplesse de traitement des fichiers, que l'on pourrait qualifier de plus "robustes" et "tolérants".

Donc si il est évident que chaque génération améliore un peu les performances des capteurs et ce indépendamment de la taille, il ne faut pas négliger l'importance du traitement et de l'électronique environnant le capteur. Et pour ceux qui peuvent, shootez en raw, c'est l'assurance de pouvoir appliquer les algos dernier cri à des fichiers bien conservés au frais.

Sans oublier de bien exposer, le mieux que permis sur le moment.

Mon avis est que contrairement à ce qui se dit, s'écrit et se lit en ce moment sur la toile, bien exposés et bien traités, les cmos assurent encore trèèès bien que ce soit en aps-c comme en 24X36, même si un petit gain d'une paire d'IL en dynamique ne nuirait pas. Mais pour le reste du compromis, je trouve que depuis la génération 50D/5DII, Canon est pas si mal que ça quand on oublie les mesures et autres tests pour se recentrer sur le résultat final. Et la dernière génération corrige pas trop mal les résidus de banding et autres petites faiblesses connues. Je trouve que l'on bloque trop sur la qualité pure du capteur, qualité souvent mesurée "brute de capteur", ce qui du coup ignore tout le reste du processus graphique, y compris l'optique, sans oublier, électronique, algos, expo, bdb et précision, de l'af, par exemple... Du coup, en observant des tirages issus de plusieurs ensembles, on est souvent surpris de ne pas retrouver les écarts faramineux annoncés par certains à grands coups de "oui, mais selon la note DXO..."

Citation Envoyé par 18471 Voir le message
A partir des notices technique succinctes, comme celle-ci, comment peut-on juger de la qualité du capteur, de son aptitude à monter en ISO (sans trop de bruit) etc. Cette histoire d'ISO sur les APN me semble toujours très obscure. Il doit bien y avoir quelques paramètres comme le facteur de bruit (je ne sais) qui caractérise le capteur ? on voit bien que certains sont bien meilleurs que d'autres. Il y a une norme (des normes) sur ce sujet ?
Et pour répondre à ta question, le seul à mesurer et publier des comparatifs est DXO, mais il faut tenir compte des restrictions que j'énumère plus haut concernant leur protocole, qui bien que rigoureux et équitable, demande un bagage minimum pour être interprété de manière juste, car ce sont des mesures brutes que la note globale ne reflète absolument pas de façon claire.

Ensuite, toujours comme dit plus haut, il faut pondérer par tout ce qui entoure et accompagne le capteur dans son travail, la partie optique est essentielle, le talent et la technicité de l'opérateur, la version de logiciel employée, car il existe de très gros écarts entre eux...

Bref, il est très difficile de répondre à ta question. Mon avis est que rien ne vaut un bon essai personnel afin de juger sur pièces. A défaut, lire les avis de Ronan, JMS... Qui sont sérieux, compétents et très expérimentés, ce qui leur vaut une reconnaissance même par delà nos frontières. Bémol, Ronan vient de prendre sa retraite. Mais CI continue.