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15/05/2014, 14h16 #46Membre
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Déjà d'une c'est mon cousin qui s'est marié, donc le fait que ces photos soient merdiques ça me fait de la peine pour lui.
De deux, je n'ai pas cherché pendant 2h les seules photos qui étaient médiocres, j'aurais pu mettre 80% de l'album en ligne c'était le même constat.
De trois, je n'ai jamais dis que j'aurais voulu être embauché à sa place, c'est plutôt même le contraire, être invité c'est le pied pour faire des photos
De quatre, où vois tu que je dénigre son matériel ? Ais-je fait une seule comparaison avec mon "gros 5D3" comme tu dis.
Et j'estime avoir encore le droit de m'exprimer librement sur ce forum, si cela ne plait pas les modos peuvent supprimer le sujet.
Et je ne suis pas venu en premier lieu pour faire une lapidation publique du photographe (d'autant plus que je ne cite aucun nom) mais pour parler de la facturation des fichiers HD. Certes le débat s'est orienté sur la qualité de la prestation du photographe mais ce qui peut paraitre logique étant donné les tarifs qu'il propose.
Bonne journée et bisous bisous
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15/05/2014, 14h32 #47Membre
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Poignée de main
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15/05/2014, 14h59 #48Membre
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Juste un mot de ma part pour mon avis :
A l'époque de mon mariage, je faisais pas de photo, donc j'ai rien a critiquer, mais par contre j'avais trouvé un bon photographe de mariage je pense, qui effectivement était plus chère que les 700-800 € dont on parle ... et bien sur en option, j'avais aussi droit au fameux DVD HD ... pas pris à l'époque pour des raisons de budget ...
Mais par contre j'avais le principal selon moi : UN ALBUM PAPIER .... car après mon mariage, je l'ai conseillé et revu plusieurs fois ... et s'est souvenu de mon mariage, et m'a gentiment offert ce fameux DVD quelques années après ... sans demande de ma part ... Et ben j'ai du regarder les photos 2 ou 3 fois sur l'ordi .... Par contre, l'album ressort très souvent pour le voir / monter ....
Pour dire que effectivement tout à un prix, et ce bout de DVD de plusieurs centaines d'euros (qui correspond pas seulement au disque en lui même, mais aussi aux photos et post prod.) ben c'est pas forcement le plus intéressant ....
Tout plein de photos numerique, c'est certainement bien, mais un vrai album papier tout prêt et bien fait, c'est mieux .... selon moi.
Bien sur, avec des photos réussi dedans ... mais c'est juste mon avis
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15/05/2014, 15h18 #49Membre
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Je viens de regarder les statistiques Français, et en effet je suis abasourdi
Moyenne d'un mariage Français: 12 000€ (décidemment la crise je ne sais pas où elle est) avec tenez vous bien budget photographe 550€
En effet c'est vraiment abusé, c'est vrai qu'avec mes 5000€ de budget à raz la ceinture sans possibilité de me payer un vrai photographe, je dois vraiment être un clodo
C'est un peu pitoyable pour la photographie c'est clair
Apres parler de radinerie je ne pense pas, plutôt de desinteressement, aujourd'hui on peut faire de la photo facile avec n'importe quoi.A l'epoque de l'argentique fallait pas se louper, une pelicule 100iso dans l'eglise et terminé
Avec le numerique on rattrape tous, du moins on peut sauver les meubles avec photoshop, lightroom.On a la possibilité de voir la photo qu'on a prise au moins si on s'est planté on le voit tout de suite sur l'appareil et on peut corriger.A l'epoque de l'argentique si on se plantait dans les parametres et qu'on a pas fais gaffe c'est toute la peloche qui y passé
C'etait quand meme un autre monde et seul un pro ou un fort passionné pouvait immortaliser le mariage avec de bonnes photos
Il y a pas à ch*** le numerique a été un bon énorme pour la "capture facile et sans encombre" c'est à mon avis ce qui a provoqué le désintéressement pour la photo.Tout le monde peut en faire facilement, et avec photoshop on peut faire des miracles qu'on ne pouvait pas faire avant
Je suis persuadé qui si on etait encore à l'argentique, le monde de la photographie pro s'en porterai mieux
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15/05/2014, 16h01 #50Abonné
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Mes photos publiées
C'est un poil le problème maintenant. Les demandes des couples c'est d'avoir des photos en quantité et pas cher. Ce qui donne lui a des prestations ou les mariés ont un bon millier de photo en vrac. Avec quelques photos réussies sur le tas. Pas d'effort du photographe qui passe son temps à faire clic sans réfléchir a sa compo, sa lumière, et son sujet. Passer 12 heures sur un mariage pour mitrailler avec 2 ou 3 boitiers c'est facile, après le résultat est aléatoire... Du temps de l'argentique on avait un nombre de pélicules limité, une 400 Iso ou deux si il y avait mairie + eglise, 2 pélicules genre portra pour le couple; et 2 ou 3 péloches a tout faire pour le reste. Le nombre de photo étant limité, ben le photographe il prend son temps pour construire son image et y'a beaucoup moins de merde à la fin.
J'ai vécu le basculement entre l'argentique et le numérique, ca s'est mal passé, très mal passé en fait. Déja les curés ont eu vite raz le bol d'avoir les photographes dans tous les coins en train de déclencher comme des malades, la perte de sens de la cérémonie, la gène subit par tout le monde. Deuxième phénomène le nombre de photographe 'Pro' a augmenté, les prix ont chuté aussi, et la qualité des prestations aussi. Au lieu d'un bel album bien tiré, des masses de photos numériques mal traitées, mal tirées. Résultat bon nombre de bons photographe ont mis la clef sous la porte, ou on trouvé un autre métier a coté, car quasi impossible d'en sortir un CA convenable et d'en tirer un revenu normal, plus payer les charges, le matériel, et le local commercial.
Pour la question des tarifs, avoir des suppléments dans ce genre de prestation est normal. C'est une offre commerciale, rien n'est gratuit. Un album il faut le temps de le mettre en forme, un tirage de qualité aussi. Fournir en option des photos pleins format on peut concevoir aussi de le faire payer en sus. Le gars qui fournit le travail, il doit en vivre aussi. Et fournir les jpgs originaux en grand format ca signifie qu'on ne vendra plus aucun tirage derrière.
Perso les derniers dans mon coin qui en vivent, ils ont leur réputation, leur savoir faire. Ils prennent pas 750 € non plus, et en général ils sont réservés une bonne année a l'avance pour la période de mai à juillet, 3 mois pour faire 50% de son CA c'est court ... Ca existe encore les bons ... Tiens pour une fois je fais de la pub pour un copain
http://www.studioquerido.fr/
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15/05/2014, 23h09 #51Membre
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Quand je disais que certains pro vendait le DVD à 300 ou 400€ pour ne pas voir leurs photos ailleurs que dans les albums qu'ils proposaient, c'était dans le livre blanc de Graphistudio
Et c'est vrai qu'un bel album (graphi, loxeley, jorgenssen et autres...) vaut mieux qu'un DVD même si ça a un prix (que certains sont encore prêts à payer heureusement).
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16/05/2014, 00h00 #52Membre
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Ca me fait rire ce débat sur le pro et sur le non pro. Dire qu'un professionnel est quelqu'un qui vend son savoir faire me parait réducteur d'une réalité du marché. En effet, on peut dire que l'on en a pour son argent en fonction de ce que l'on paye. Mais parfois on peut payer 20-30 € un resto et sortir heureux comme un Pape et une autre fois s'en sortie pour 50 ou 100 € et avoir l'impression de s'être fait "arnaquer". Je pense que le problème est là.
Pour moi un professionnel est quelqu'un qui à le savoir-faire, le savoir être et les compétences, sinon c'est juste un commerçant. Il y a une différence entre faire de la photo et être photographe.
De plus, quand on vend une prestation quelque soit son prix, on doit un minimum donner quelque chose en cohérence avec le prix. Dans ce cas là, cela ne me parait pas respecter le contrat.
Mais sous prétexte qu'il s'agit de photo, on transforme le combat en grand débat sur le pauvre petit photographe qui a du mal à s'en sortir... Mais quand on voit la prestation rendue, on imagine bien que dans le budget d'un mariage, c'est ce que l'on réduit au max et derrière on compte sur les copains pour rattraper ce que le photographe aura loupé (et en plus ce sera gratos) .
Mais en même temps, c'est aux VRAIS "professionnels" de se battre sur ce terrain et de dire qu'une vrai prestation c'est tant!!! Du moment que la prestation est à la hauteur du service payé.
Ca me fait penser qu'il y a 15 jours j'étais à un anniversaire (où l'on comptait sur moi pour les prises de vue
) et j'ai discuté avec une copine qui après avoir eu un bon cadeau d'une valeur de 100 € pour un shooting avec une soit disant professionnelle (en fait quelqu'un qui fait de la photo pour gagner quelques sousous
) et bien au final elle a déboursé 400 € pour avoir 4/5 clichés corrects (dont des agrandissements). Rien de bien extraordinaire me direz vous?
Et bien je lui montrais quelques photos faites par moi-même d'une qualité très amateur(c'est ce que je suis) d'un auto-shooting familial avec du matériel pas cher de chez pas cher (made in china
) et bien vous auriez vu sa tête! Elle a fini par me dire, qu'elle aurait dû me demander. Et bien, oui je lui aurais fait ça gratos car pour moi cela aurait été un exercice pratique. Et au moins elle aurait été ravie au regard du rapport qualité/prix (Enfin j'espère).
Tout cela pour dire que si la démocratisation du reflex a du bon pour certain (cela m'a permis de m'en acheter un), il a des conséquences sur les pratiques de la photo, mais surtout cela permet à des pseudo "professionnels" de vendre des prestations dignes d'un mauvais compact et en plus les vrais professionnels finissent par subir l'effet de ces deux évolutions. Même s'il faut des tarifs différents en fonction des budgets et de la réalité du coût d'un vrai shooting, il faut peut être que les professionnels se battent pour empêcher des amateurs de rendre ce métier inutile car soit trop cher, soit d'un mauvais rapport qualité/prix.
Mais bon ce n'est que mon avis de non-professionnel.
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16/05/2014, 00h05 #53Membre
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Idem, juste amateur, je l'ai fait gratuitement
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16/05/2014, 01h20 #54Membre
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Donc le problème de fond n'a pas grand chose à voir avec la photo finalement… On en revient au bon et au mauvais chasseur.

Je ne suis pas d'accord !
En photo, un pro est un "commerçant de la photo" tandis qu'un "non pro" est un photographe amateur, et ce sans aucun jugement de valeur.
Les notions de qualité/expérience/talent artistique/fiabilité/etc… sont des choses distinctes. Par contre, c'est en toute logique sur ces critères que se basent les tarifs du photographe professionnel (abstraction faite des malhonnêtes).
Bien évidemment, on peut tomber sur des gens qui sur-estiment la valeur de leur travail et inversement, il y a toujours une part de chance/malchance.
Mais je reste persuadé que cette part de chance est limitée à partir du moment où l'on se renseigne un minimum sur le photographe que l'on choisit.
Ces 2 phrases sont contradictoires...
On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
Nous pouvons dire a priori dans le cas précis dont il est question ici que les mariés n'ont pas payé cher et que le photographe n'a pas fait du beau travail (mais a fait un travail tout de même, ce n'est pas comme s'il n'avait pas pris de photo ou rien fourni à ses clients). C'est assez cohérent, le "contrat" semble respecté même si les clients auraient sans doute espéré mieux qualitativement (très probablement n'auraient-ils pas connu cette mésaventure s'ils avaient augmenté sensiblement leur budget photographe pour prendre quelqu'un de plus qualifié).
Je me pose quand même une question à propos de ce genre de situation : comment le client procède-t-il pour choisir son photographe et lui faire confiance ?
Je veux dire par là que la photo est un domaine très visuel où le "book" montrant la qualité du travail est un élément commercial central et primordial.
Les photos présentées dans le book étaient-elles si différentes de celles reçues au final en terme de qualité ?
Soit c'est le cas et on peut penser qu'il y a tromperie. Soit la qualité est sensiblement la même et alors le client est pleinement responsable de son choix.
Ensuite, la discussion avec le photographe et les recommandations de la part d'autres personnes (de confiance) sont aussi des critères à ne pas négliger.
Les bons d'achat chez la photographe en question venaient-ils d'une personne qui recommandait cette photographe ?
Enfin, là tu parles de 4-5 clichés "corrects" mais est-ce que ce qui a dérangé ton amie, c'est de recevoir "seulement" 4-5 photos ou que les 4-5 photos en question n'étaient pas à la hauteur de ses espérances esthétiquement parlant (et surtout de ce que lui a "vendu"/montré la photographe avant la séance car le jugement peut être subjectif dans le domaine visuel) ?
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16/05/2014, 09h05 #55Abonné
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Au final, la conséquence, le vrai problème, c'est le nivellement vers le bas en terme de qualité générale. On est face à une spirale.
C'est la bataille des prix, les mariés ne veulent pas payer cher. Mais les photographes de mariage qui veulent remettre du travail de qualité finissent pas désespérer car soit s'ils demandent un prix en relation avec la qualité de leur travail, ils ont trop peu de clients, s'ils demandent des prix plus bas, soit ils ne survivent pas (si c'est leur unique gagne-pain), soit ils finissent par ne plus être motivés car ils travaillent durs pour des clopinettes et ont l'impression que leur travail n'est pas reconnu à leur juste valeur et il leur reste 2 solutions : remettre un travail de qualité inférieure, en adéquation avec un tarif inférieur, soit ils abandonnent. Résultat : nivellement par le bas de la qualité générale. Ensuite, comme la qualité baisse, les mariés, voyant la qualité générale médiocre, ne veulent pas dépenser grand chose pour ce résultat et se disent que finalement, un proche muni d'un réflex fera tout aussi bien ou mieux pour pas cher ou gratuit et, des fois, malheureusement, ils n'ont pas tord. Et ainsi de suite...
Seuls quelques photographes arrivent à tirer leur épingle du jeu en associant talent et popularité via blog/livres/vidéos... mais cette popularité est le fruit d'un énorme travail afin de se faire connaître et, au final, si on compte les heures qu'ils ont passé ou qu'ils passent à créer et maintenir cette popularité sur le net, activité non rémunérée évidemment, est-ce que leur salaire horaire réel est si élevé? Pas sûr.
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16/05/2014, 10h22 #56Membre
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Analyse pertinente.
L'éternel loi de l'offre et de la demande.
Depuis 40 ans que je fais de la photo en "semi-pro", j'ai pu me faire une idée sur ce marché du mariage. Je n'en ai jamais fait beaucoup, quelques très beaux sans plus tout simplement parce que je savais qu'il n'y avait pas de débouchés. Ni en 1972, ni en 1990, ni maintenant.
Tout simplement parce que le marché se divisent en trois sortes de prospects (les mariés en l'occurence):
1. les exigeants. Ceux qui apprécient les belles images, qui sont sensibles à l'esthétique et qui veulent garder un souvenir mémorable de leur mariage. Ils n'hésiteront pas à payer un bon pro renommé s'ils en ont les moyens.
2. les bons clients. Moins sensibles à la qualité des images, ce qui ne fait pas partie de leur culture, ils n'hésiteront pas à choisir un pro mais ils ne mettront pas autant d'argent. Ce sera peut-être le photographe de leur quartier.
3. les non-clients. Ils ne veulent pas dépenser d'argent et espèreront que parmi tous les photographes amateurs présents, il y aura suffisamment de bonnes images. Ou bien ils demanderont à une connaissance passionnée de photo (il en pleut) de couvrir la fête.
Ces trois catégories ont toujours existé mais seule la première permet de gagner un peu d'argent. Cette catégorie comprend trop peu de clients. Un peu comme le marché de l'art: il y a plus de peintres que d'acheteurs d'art. Il y a plus de photographes "pros" que de mariages.
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16/05/2014, 11h32 #57Membre
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En effet, analyse pertinente de Vast.
Cette catégorie peut à mon avis aussi être scindée en deux : il y a ceux qui font le choix de ne pas consacrer de budget pour s'attacher les services d'un photographe (d'autres priorités, budget d'un bon pro trop élevé pour eux, etc...) et il y a ceux qui ne sont pas spécialement sensibles à la photo (même s'ils auraient dans l'absolu le budget pour embaucher un photographe correct).
En effet, un pote a récemment couvert bénévolement le mariage d'une connaissance qui ne voulait pas embaucher un photographe pro du fait d'un simple manque d'intérêt pour la photo.
Ca se ressent sur les quelques photos que j'ai pu voir du mariage en question, les mariés ne semblaient pas intéressés par l'objectif.
Ils n'ont pas voulu non plus faire de photo un posée dans leur tenue de mariage, chose que mon ami leur avait proposé et qui ne leur aurait strictement rien coûté si ce n'est un peu de leur temps.
Bref, autant dire que les quelques souvenirs capturés par un photographe amateur "éclairé" (pas en mode "carré vert" quoi) leur suffisent largement.
Il ne faut donc pas non plus négliger le fait que tout le monde n'a pas les mêmes aspirations et n'a pas forcément l'envie de jouer "les stars" lors du mariage. Certains préfèrent aussi la discrétion et profiter tranquillement du moment présent avec la famille et les amis. Les quelques photos souvenir prises ici ou là par Tata Ginette leur suffisent.
D'ailleurs, au-delà du milieu du mariage, nous connaissons tous des gens qui ne veulent pas trop se laisser photographier, qui fuient l'objectif plutôt qu'autre chose. Il n'y a donc pas de raison qu'il en soit autrement en mariage.
Enfin, la façon de voir le mariage peut aussi influer sur la place de la photo dans le cadre du mariage. Certaines personnes pensent à leur mariage depuis l'enfance, veulent que ce soit un moment mémorable, super beau, etc… Ces gens-là seront sans doute enclins à s'attacher les services d'un bon photographe s'ils en ont le budget.
D'autres au contraire n'ont pas plus d'intérêt que ça pour le mariage et le font de manière plus discrète voire "utilitaire". Ce n'est pas dit que le reportage photographique de leur mariage les passionne plus que ça.
Sans doute même que cette différence d'approche se retrouve dans le budget global consacré au mariage et dans l'organisation en général (avec un esthétisme plus ou moins poussé de la déco, un choix de lieu plus ou moins beau, de la cuisine plus ou moins raffinée, etc…).
Pour certains, le mariage sera une journée plaisante quasiment lambda avec la famille et les amis quand pour d'autres ça sera la concrétisation d'un rêve d'enfance…
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16/05/2014, 14h09 #58Membre
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C’est la où je ne te rejoints pas il y a une nuance entre professionnel et vendeur/commerçant/prestataire… Il s’agit du mot professionnel qui me semble galvaudé. Pour moi il s’agit pas d’inscrire que l’on est plombier sur sa boutique pour être un professionnel du secteur. Si tu es incapable de réparer une fuite ou que ta réparation se fait juste à coup de teflon, ce n’est pas un travail professionnel, même si cela reste un travail.Donc le problème de fond n'a pas grand chose à voir avec la photo finalement… On en revient au bon et au mauvais chasseur.
Je ne suis pas d'accord !En photo, un pro est un "commerçant de la photo" tandis qu'un "non pro" est un photographe amateur, et ce sans aucun jugement de valeur.Les notions de qualité/expérience/talent artistique/fiabilité/etc… sont des choses distinctes. Par contre, c'est en toute logique sur ces critères que se basent les tarifs du photographe professionnel (abstraction faite des malhonnêtes).Bien évidemment, on peut tomber sur des gens qui sur-estiment la valeur de leur travail et inversement, il y a toujours une part de chance/malchance.Mais je reste persuadé que cette part de chance est limitée à partir du moment où l'on se renseigne un minimum sur le photographe que l'on choisit.
Encore une fois, je suis parfois d’accord sur le fait que l’on doive se renseigner sur ce que l’on achète, mais il semble dans ce cas que l’individu soit-disant professionnel propose des photos issues d’une banque de données qui peuvent apparaitre trompeuses.
Ceci étant dit, peut-être que les gens sont heureux de cette prestation après tout nous n’en savons rien. Mais il m’apparait impensable de se présenter comme un professionnel de la photo que je les appellerais simples vendeurs d’une prestation, ne pas être capable d’utiliser un flash dans une église et de cadrer façon tata Ginette.
Je ne vois pas en quoi cela est contradictoire, on peut accepter le principe d’un compromis. Le monde n’est pas blanc ou noir et il est souvent plutôt gris…Ces 2 phrases sont contradictoires...On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
Nous pouvons dire a priori dans le cas précis dont il est question ici que les mariés n'ont pas payé cher et que le photographe n'a pas fait du beau travail (mais a fait un travail tout de même, ce n'est pas comme s'il n'avait pas pris de photo ou rien fourni à ses clients). C'est assez cohérent, le "contrat" semble respecté même si les clients auraient sans doute espéré mieux qualitativement (très probablement n'auraient-ils pas connu cette mésaventure s'ils avaient augmenté sensiblement leur budget photographe pour prendre quelqu'un de plus qualifié).
Je m’explique, on peut rogner sur le prix sans pour autant avoir une bouse. Quand un client achète chez Dacia, par exemple, il est clair qu’il n’attend pas d’avoir une ferrari, mais il attend au moins que le véhicule réponde au minimum exigible au regard de ce qu’il a acheté (qu’elle soit aux normes en vigueur, qu’elle roule….).
Or tu sembles dire ils ont payé pour avoir des photos, ils ont des photos. Je trouve cela réducteur. En fournissant, 100 clichés flous, ou mal cadré ou je ne sais quoi, ce n’est pas la prestation attendue. Après qu’ils souhaitent avoir des photos du style magazine de mode ou autre, avec le grain, la lumière et les effets de chez photoshop, ils peuvent rêver !! La il faut payer et je le conçois. La est notre divergence de point de vue.
Non simple cadeau sans volonté de choisir la personne, en tout cas au regard des infos que j’ai. C’est plus le principe des chèques cadeaux en vogue depuis quelques années. Offert pour fêter la naissance de leur troisième enfant avec l’idée d’un shooting familial justement.Je me pose quand même une question à propos de ce genre de situation : comment le client procède-t-il pour choisir son photographe et lui faire confiance ? Je veux dire par là que la photo est un domaine très visuel où le "book" montrant la qualité du travail est un élément commercial central et primordial.
Les photos présentées dans le book étaient-elles si différentes de celles reçues au final en terme de qualité ? Soit c'est le cas et on peut penser qu'il y a tromperie. Soit la qualité est sensiblement la même et alors le client est pleinement responsable de son choix. Ensuite, la discussion avec le photographe et les recommandations de la part d'autres personnes (de confiance) sont aussi des critères à ne pas négliger.Les bons d'achat chez la photographe en question venaient-ils d'une Enfin, là tu parles de 4-5 clichés "corrects" mais est-ce que ce qui a dérangé ton amie, c'est de recevoir "seulement" 4-5 photos ou que les 4-5 photos en question n'étaient pas à la hauteur de ses espérances esthétiquement parlant (et surtout de ce que lui a "vendu"/montré la photographe avant la séance car le jugement peut être subjectif dans le domaine visuel) ? personne qui recommandait cette photographe ?
Ce n’est pas tant dans la différence entre ce qu’elle a vu et reçu que dans la qualité globale de la prestation. Elle ne m’a pas donné le nombre de clichés, mais elle a été déçu par le rapport qualité prix et l’offre d’origine.
Encore une fois il ne s’agit pas tant de remettre en cause la qualité de la photo, mais le rapport prix/qualité/temps et professionnalisme de la prestation vendue (et je ne démords pas de cette idée).
Je suis certain que ces pseudos « professionnels » ajoutent à la confusion des genres car un jour un copain d’un copain leur a dit qu’avec les photos qu’ils faisaient, ils devraient en faire leur métier…
Beaucoup de personnes apprécient mes photos et cela me flatte, quant à dire que je pourrais en faire un métier ou un revenu annexe, il y a un pas très large (à mes yeux) à franchir.
Il faut bien considérer le fait que si tu annonces vendre un stylo et qu’en fait tu vends un crayon de papier tu es dans l’arnaque ou la pub mensongère.
Quand on parle de photo, on se cache sous le couvert de l’art et que ce grand photographe est un incompris… Cela me dérange… Il est clair que ces photos ne valent pas les 750€ dépensés, peut-être 200/300 € maximum, car il a effectivement effectué quelque chose mais pas en lien avec ce que pouvait attendre le client. Enfin ce n’est que mon humble avis.
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16/05/2014, 15h22 #59Membre
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Je ne fais pourtant que prendre le mot "profession" au sens premier du terme (alors que tu cherches à lui donner une signification plus étendue sous-entendant un certain savoir-faire/niveau de qualité) :
Profession - Wikipédia
Je cite le début du lien car la définition latine me paraît significative, il s'agit avant tout d'un statut procurant une rémunération :
La profession, du latin professio (« déclaration, déclaration publique, action de se donner comme ») est le métier exercé par une personne. Soit une activité manuelle ou intellectuelle procurant un salaire, une rémunération, des revenus à celui qui l'exerce. Il constitue également un rôle social.
Après, nous sommes bien d'accord qu'il a professionnel et professionnel mais c'est pour moi un autre débat qui pourrait être étendu à tous les corps de métier.
Nous avons tous connus un jour ou l'autre des déboires avec des "pros". Cela ne retire rien au fait que leur activité constitue leur gagne-pain (ce qui est la stricte définition de la notion de professionnel).
Je suis entièrement d'accord sur le fait que le monde est gris…
Cependant, le milieu de la photo ne peut pas se comparer au milieu de l'automobile car il n'y a aucune obligation de norme/label/formation.
N'importe qui peut se déclarer photographe du jour au lendemain tandis que la mise sur le marché d'un véhicule demande tout un tas de tests et autorisations.
C'est bien pour ça qu'il n'y a aucune garantie lorsque l'on engage un photographe professionnel. Tout peut arriver dont une perte totale des photos si un souci technique se présente.
Oui mais le rapport prix/qualité/temps est quelque chose de plus subtil à juger qu'on ne le pense. Je vais y revenir juste après dans la fin de mon message.
Sans doute ton amie espérait-elle mieux. Pour autant, est-ce que cette espérance n'était-elle pas un peu trop haute ? Avait-elle une idée de la façon dont est découpé le prix d'une prestation photographique ?
Il est facile de porter des jugements de valeur quand on ne connaît pas quelque chose mais on peut complètement se planter ! La réalité est souvent bien plus complexe que ce qui est pressenti au départ.
Là, il n'est même pas question de parler d'art… Je pense simplement que tu sous-estimes le tarif d'une prestation photographique et que c'est de là que vient notre différence de perception.
A 200-300 € pour une journée de 18h de présence active sans compter les temps de trajet + tout le travail en dehors de la journée + en comptant les charges, l'amortissement du matériel, etc... le photographe travaillerait à perte ! Donc ce n'est pas possible, il ne peut pas proposer ce tarif quand bien même il ne saurait faire que des photos pourries.
Là, avec sa prestation à 750 €, il peut peut-être gagner un peu d'argent s'il passe très peu de temps à trier/traiter les photos (ce qui semble avoir été le cas). Mais si l'on prend en compte le travail global et tous les frais/charges annexes, il ne peut de toute façon pas lui rester grand chose.
Nous sommes donc tous d'accord pour dire que les 750 € sont d'un point de vue esthétique trop chers payés mais il s'agit sans doute malheureusement pour les mariés de la logique voulue par ce tarif.
Si l'on souhaite plus de qualité, cela implique de payer plus pour un surplus de travail et/ou d'expérience et/ou de talent artistique et/ou comprenant l'utilisation de matériel de qualité… Si on met des "et" partout, le prix grimpe mécaniquement de façon importante !
Rien n'est jamais gratuit, il ne faut pas l'oublier ! Il y a toujours une contrepartie quelque part.
Edit : afin de compléter les choses, voici un lien que je trouve pas mal du tout avec des ordres de grandeur concernant les tarifs de photo de mariage :
http://evan-forget.fr/bref/photograp...rquoi-si-cher/
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16/05/2014, 17h00 #60Membre
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J’entends bien ce qu’est la définition courante du dictionnaire du mot professionnel. Effectivement il s’agit de quelqu’un qui exerce une profession, un métier… Mais il ne s’agit pas seulement de déclarer que l’on est plombier, psychologue, garagiste, serrurier… pour pouvoir réaliser le métier, la profession que tu prétends faire/réaliser de la bonne manière ou selon les standards du moment. Certes dans certain cas ton « entreprise » périclitera par ton manque de sérieux ou par une fermeture administrative. Ceci étant une définition s’entend également dans ce qu’elle représente aux yeux d’un public, ce en quoi elle est galvaudée. Mais son sens est plus fort. Et je pense que si tu parles à n’importe qui d’un professionnel (peu importe le métier) tu es quasi sûr que la personne ira en toute confiance vers ce commerçant/prestataire… Car le mot entend également la compétence (comme peut l’être le concept d’AOC ou autre terme de « boulangerie »)Je ne fais pourtant que prendre le mot "profession" au sens premier du terme (alors que tu cherches à lui donner une signification plus étendue sous-entendant un certain savoir-faire/niveau de qualité) :
Profession - Wikipédia
Je cite le début du lien car la définition latine me paraît significative, il s'agit avant tout d'un statut procurant une rémunération :
La profession, du latin professio (« déclaration, déclaration publique, action de se donner comme ») est le métier exercé par une personne. Soit une activité manuelle ou intellectuelle procurant un salaire, une rémunération, des revenus à celui qui l'exerce. Il constitue également un rôle social.
Le problème est d'ailleurs bien plus épineux dans les « métiers » dits « artistiques ».
Si je suis en accord sur le fait que cela s’applique à bien des professions, le fait de ne pas avoir de critères un peu plus définis, laisse une place aux « mauvais professionnels » pour rester dans « ta » terminologie. Car quiconque possédant un appareil photo et un enregistrement au registre de commerce peut se prétendre photographe. Ce qui me parait gênant d’autant plus que l’on touche à du souvenir ou de la mémoire et que ces photos sont un instant du passé resté figé pour un certain nombre d’année. Et rend les VRAIS professionnels moins crédibles et vendant des prestations trop chères (même si elles valent le prix payé)Après, nous sommes bien d'accord qu'il a professionnel et professionnel mais c'est pour moi un autre débat qui pourrait être étendu à tous les corps de métier.
Nous avons tous connus un jour ou l'autre des déboires avec des "pros". Cela ne retire rien au fait que leur activité constitue leur gagne-pain (ce qui est la stricte définition de la notion de professionnel).
Je suis entièrement d'accord sur le fait que le monde est gris…
Cependant, le milieu de la photo ne peut pas se comparer au milieu de l'automobile car il n'y a aucune obligation de norme/label/formation.
N'importe qui peut se déclarer photographe du jour au lendemain tandis que la mise sur le marché d'un véhicule demande tout un tas de tests et autorisations.
Heuu ??? Ben personnellement, un professionnel qui se pointe chez moi en me disant, désolé monsieur mais j’ai perdu vos photos car mon PC a cramé mais ça vous fera 2000 € (ou même 750 cela ne change rien), je crois qu’il passe par la fenêtre, fenêtre ferméeC'est bien pour ça qu'il n'y a aucune garantie lorsque l'on engage un photographe professionnel. Tout peut arriver dont une perte totale des photos si un souci technique se présente.
. Car même si je peux comprendre qu’un accident cela arrive, le minimum est de considérer cela comme de la perte sèche. Et je pense qu'il doit exister des assurances qui couvrent ce genre de situation.
Je suis bien d’accord que chacun voit midi à sa porte, mais entre une photo moyenne et une photo ratée, il y a souvent un gap important. D’autant que souvent le quidam ne fait pas bien la différence en dehors de l’impression générale que dégage une photo.Oui mais le rapport prix/qualité/temps est quelque chose de plus subtil à juger qu'on ne le pense. Je vais y revenir juste après dans la fin de mon message.
Sans doute ton amie espérait-elle mieux. Pour autant, est-ce que cette espérance n'était-elle pas un peu trop haute ? Avait-elle une idée de la façon dont est découpé le prix d'une prestation photographique ?
Il est facile de porter des jugements de valeur quand on ne connaît pas quelque chose mais on peut complètement se planter ! La réalité est souvent bien plus complexe que ce qui est pressenti au départ.
Mais encore une fois, elle(la copine) fait un comparatif simple (qui n’a peut être pas de sens à tes yeux) : je paye 400 € pour quelque chose de médiocre (certes àc'est son impression) et semble voir dans un cliché amateur une meilleure prestation. Cela peut être gênant, non ? Je ne cherche pas à me glorifier, mais de la photo maison avec un studio bas de gamme paraissant mieux réalisées que chez un « pro » cela peut générer un certain doute sur la valeur de la prestation?
Encore une fois non, tu détaches le temps passé et la prestation. D’autant que tu prends cela du côté du vendeur.A 200-300 € pour une journée de 18h de présence active sans compter les temps de trajet + tout le travail en dehors de la journée + en comptant les charges, l'amortissement du matériel, etc... le photographe travaillerait à perte ! Donc ce n'est pas possible, il ne peut pas proposer ce tarif quand bien même il ne saurait faire que des photos pourries.
Là, avec sa prestation à 750 €, il peut peut-être gagner un peu d'argent s'il passe très peu de temps à trier/traiter les photos (ce qui semble avoir été le cas). Mais si l'on prend en compte le travail global et tous les frais/charges annexes, il ne peut de toute façon pas lui rester grand chose.
Nous sommes donc tous d'accord pour dire que les 750 € sont d'un point de vue esthétique trop chers payés mais il s'agit sans doute malheureusement pour les mariés de la logique voulue par ce tarif.
Il ne faut pas oublier le client celui qui paye au final. D’autant que c’est lui qui fait la demande. Je ne nie pas le temps passé pendant et après, mais les gens n’achète pas du temps, il achète une prestation qui s’achève par la remise des clichés (quel que soit la forme).
Pour moi(et pas que je pense), tu n’as pas une obligation de moyen, mais de résultat, même si effectivement on peut discuter sur l’appréciation du résultat. Tu ne peux pas prétendre vendre une prestation photographique en disant ben je serais bien présent de 16h à 00h, ensuite faudra compter 5-10h de post-traitement et cela vous fera tant. Par contre niveau qualité ben on verra, cela dépendra du sens du vent et de la chance de prendre le bon cliché au bon moment, mais honnêtement je vous garantis rien.
On est bien d’accord, cela dépend de ce que l’on attend comme qualité. Mais encore une fois on peut payer 750 € et avoir une prestation correcte mais sans plus, mais aussi 3000 € et avoir une prestation de m…e !!! Encore une fois le prix a son importance mais en fonction du résultat pas du prix du temps passé. Car dans ce domaine, je pense qu’un minimum devrait être respecté. D’autant plus quand certains amateurs semblent faire mieux que certains « professionnels »Si l'on souhaite plus de qualité, cela implique de payer plus pour un surplus de travail et/ou d'expérience et/ou de talent artistique et/ou comprenant l'utilisation de matériel de qualité… Si on met des "et" partout, le prix grimpe mécaniquement de façon importante !
Rien n'est jamais gratuit, il ne faut pas l'oublier ! Il y a toujours une contrepartie quelque part.
Merci du lien fort intéressant.Edit : afin de compléter les choses, voici un lien que je trouve pas mal du tout avec des ordres de grandeur concernant les tarifs de photo de mariage :
http://evan-forget.fr/bref/photograp...rquoi-si-cher/
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16/05/2014, 17h32 #61Membre
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C'était juste un exemple pour montrer qu'il n'y a aucune assurance quant au résultat.
C'est sûr qu'un photographe qui perdrait les photos ne pourrait pas faire payer sa prestation. Il n'empêche que le préjudice serait réel et important pour le client (même si le client ne débourserait pas 1 centime au final).
Attention, loin de moi l'idée que des amateurs ne sont pas capables de faire mieux que certains pros, je pense bien évidemment le contraire !
Mais les contraintes ne sont simplement pas les mêmes donc la comparaison est biaisée d'un point de vue financier.
Après, c'est sûr que si le résultat fourni par le pro n'est pas plus convainquant que ça, le client peut avoir eu l'impression de se faire avoir (et cela dévalorise quelque part toute la profession).
J'ai volontairement pris le côté "vendeur" pour mettre en lumière que le temps de travail n'est pas "gratuit", il y a donc un tarif minimum incompressible (même pour une qualité de photos pourrie).
Après, il y a bien obligation de résultat, je suis d'accord avec toi… Cependant, je n'ai pas la même définition du résultat : pour moi, le résultat est le fait de fournir des photos retraçant un minimum le déroulement du mariage (et surtout les moments "clé").
Mais j'estime ensuite que la qualité esthétique de ces photos est une notion à part et fortement dépendante du prix demandé (prix demandé correspondant lui-même à une certaine quantité de travail de la part d'un photographe plus ou moins talentueux/expérimenté et utilisant du matériel plus ou moins performant).
Oui, un minimum de qualité devrait sans doute être respecté en théorie…
Mais comment définirais-tu ce minimum ? C'est impossible tant c'est subjectif !
Et je persiste à penser que 750 € est un prix en-dessous du tarif minimal permettant d'avoir affaire à un photographe pro un minimum talentueux, réputé et fiable (sauf bonne surprise de la part d'un débutant qui se débrouille bien mais ça n'a rien d'acquis à l'avance).
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16/05/2014, 19h48 #62Membre
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Je suis bien d'accord que la qualité est une chose subjective, mais une qualité minimum peut facilement être obtenue si la personne est justement un minimum professionnel, ce qui implique d'avoir les bases pour faire de la photo. Encore une fois je n'ai jamais dit que 750€ est un prix juste, mais malgré cela je pense que même pour seulement 750 €, s'il avait été un professionnel, le résultat aurait été présent. La j'ai quelques réserves, ceci étant je m'en fiche, ce n'est pas moi qui est acheté donc ...
Mais dans mes remarques, ce que je trouve dommage c'est que cela nuit à une profession bien malmenée par des amateurs comme moi mais surtout par des gens qui fond du discount mais il n'y a pas que le prix qui est discount, la qualité aussi. Et je trouve que dans ce cas elle n'est même pas minimum. En tout cas au regard des photos présentées.
D'ailleurs, pour en revenir à la copine, elle a aussi regretté de ne pas faire appel à un professionnel installé dans le patelin. Qui lui est certes plus cher mais sont travail est connu et reconnu. D'autant qu'il avait réalisé les photo de son mariage et franchement elles étaient superbes.
Enfin, je ne nie pas le coût d'un déplacement photo (véhicule, déplacement, amortissement des appareils, objectifs et logiciels de traitement, temps passé avant, pendant et après....) mais faut aussi voir le résultat et c'est ce que les gens payent. Effectivement on peut toujours critiquer le resultat, ou le choix du photographe, mais soyons honnete seul les pro ou amateurs avertis pourront avoir un avis tranché ou pinailleront sur un truc, le reste des gens (et c'est la majorité) diront que les photos sont superbes. Sauf dans ce cas où me semble-t-il, tout le monde peut se dire qu'il ferait mieux et c'est pour moi la où le bas blesse.
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16/05/2014, 20h31 #63Membre
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Avec le statut d'auto entrepreneur ,beaucoup d'amateurs ont franchis le pas .et pour eux 750€ ce n'est pas n'égligeable ça paye le matos et améliore l'ordinaire et la notion de rentabilité c'est une autre chose. ils ont un salaire à coté .encore heureux le photographe Polonais ou Roumain n'est pas sur le coup mais pour combien de temps
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16/05/2014, 21h32 #64Membre
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Perso, je fais ça en AE, effectivement avec un salaire à coté.
Et pourtant, à 750€ avec album inclus, je ne me déplace pas...
Le calcul est vite fait :
750€ payés
555€ restant après les cotisations
400€ restant après l'achat de l'album (à moins de proposer du photoweb, mais bon, c'est un minimum pour une presta mariage je trouve)
env. 380€ restant une fois le déplacement compté (essence + usure véhicule pour 2 déplacements : un pour l'orga et un pour le mariage, mais il y a souvent plus qu'un rdv en dehors du mariage)
On rajoute un peu d'amortissement du matos, pas au sens comptable de la chose, mais en terme d'usure. Un 6D donné par exemple pour 100000 photos tiendra le coup sur 50 mariages (si pas de souci avant), soit 30€ consommés sur chaque mariage, etc pour le reste du matériel.
à l'arrivée, donc, une fois l'amortissement retiré (dépendant du matos de chacun), 300-350€ pour 30-35h de boulot (15h sur place, 15h de PT, les rdv), le tout intégralement sur des heures disons non ouvrable (puisqu'un autre boulot dans la semaine obligeant le PT le soir), ça met peut-être du beurre ds les épinards mais c'est pas non plus la panacée...
Le prix aurait du faire sonner une petite alarme, mais tout le monde ne calcule pas forcément tous les coûts, et le raccourci est souvent pris par les mariés : "750€ pour la journée, c'est bien payé pour 15h de boulot, ça doit être un bon !"
Désolé pour eux, j'imagine bien que ça doit pas être facile :/
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16/05/2014, 22h03 #65Membre
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Dans le cas présent on ne parle pas d un album inclus.donc ill lui reste bien 555€. Et si tu en fait 5/6 dans l année ça rembourse ta passion .sachant que beaucoup de photographes peuvent pas vivre de leur travail au moins il rembourse le matis. et j en connait
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16/05/2014, 23h52 #66Membre
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Sauf que ta dernière phrase n'est pas réaliste, un vrai photographe "pro" (au sens où tu l'entends cette fois, avec la notion de qualité minimale incluse) n'aurait jamais accepté de se déplacer pour 18h sur place à 750 €, ce n'est pas assez pour fournir un travail correct en échange.
Il y avait donc une très grande probabilité (sauf coup de bol) que l'histoire se termine comme celle qui est présentée ici.
Ou alors, il aurait fallu que le photographe reste quelque chose comme 3-4 fois moins longtemps sur place pour que les 750 € permettent d'assurer une prestation correcte.
Voilà, c'est typiquement la preuve qu'il faut se renseigner avant de signer un contrat et que le "pas cher" est souvent une fausse bonne idée (pas qu'en photo d'ailleurs).
Je sais, je m'acharne mais j'ai l'impression au contraire que tu sous-estimes tous ces frais !
Autrement, tu serais justement conscient qu'une prestation à 750 € pour 18h sur place, ce n'est tout simplement pas possible (ou alors avec un gros risque de souci de qualité derrière).
Il ne s'agit pas seulement de se mettre à la place du photographe mais de considérer toute la chaîne et d'en déduire que tel ou tel prix n'est pas cohérent.
Si tu reprends le lien que j'ai posté, tu verras que l'auteur de l'article donne explicitement des éléments aussi bien à destination des photographes que des potentiels clients.
Et tout se tient, une fois que tu mets tout bout à bout et sans aller chercher le haut de gamme, tu te rends compte qu'un photographe sérieux et offrant une qualité correcte ne peut pas être donné. Et donc par extension que tout ce qui est significativement en-dessous d'un prix permettant au photographe de gagner de l'argent est plus du bricolage qu'une vraie prestation "professionnelle" (au sens où tu l'entends).
Voici un autre lien, il s'agit d'une vidéo donnant pas mal de clés sur le mécanisme de constitution des tarifs de photo de mariage avec une grille tarifaire concrète et réelle d'un photographe de mariage :
https://www.youtube.com/watch?v=B7hl7_hYfWs
Tu verras qu'après 3-4 ans d'expérience (ce n'est donc pas encore un photographe extrêmement expérimenté), ce photographe ne propose aucune formule à moins de 1500 € (soit le double des 750 € dont nous parlons ici et 1,5 fois le prix du tarif avec le supplément HD).
Pour ces 1500 €, il propose 5 heures de présence sur place (soit presque 4 fois moins que le temps passé par notre fameux photographe dont il est question ici). Par contre, il inclut le DVD avec les photos HD et les droits de diffusion et reproduction dans un cadre privé ainsi que d'autres choses non négligeables (livre d'épreuves, livre photo, galerie web privée, 1 tirage fine art et une séance d'engagement de 30 minutes).
La constitution du prix est donc différente de celle du photographe dont nous parlons ici (tarif de 1000 € si l'on inclut les photos HD). Nous voyons qu'en étant 50% plus cher, ce photographe passe beaucoup moins de temps sur place mais travaille sans doute plus à côté pour offrir une prestation de meilleure qualité au final. Son prix paraît beaucoup plus cohérent et sérieux (et évidemment, pour des temps de présence de 10h et plus, ses tarifs passent à 2500 € et plus, ce qui paraît logique).
Enfin, nous ne nous sommes pas trop attardés dessus mais c'est évident qu'au bout de 18h non-stop, le photographe ne peut plus avoir les yeux en face des trous et son cerveau disponible pour composer correctement ses photos et se concentrer sur les choses intéressantes. C'est même ridicule de prendre des photos pendant si longtemps, cela ne peut pas déboucher sur de la qualité.
Déjà, quand on a pris des photos pendant 8-10h de suite, on commence à être émoussé alors le double de temps…
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17/05/2014, 01h11 #67Membre
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Il faut payer plus de 3000 € donc pour un mariage ?
Après il y a pas forcément de règle, les mariés peuvent très bien avoir les droits sur leurs photos, si stipulé, ou tout simplement un format "HD". Tout dépend le contrat.
Toujours bien parlé avant des conditions.
En me baladant sur internet on trouve beaucoup de chose improbable... Je trouve fou de faire 2000 € et de donner un DVD. Surtout quand le photographe fait ça au 60D sans objectif gamme L. Où est l'investissement de matos ?
Ça va très vite maintenant de se dire photographe de mariage. Le dernier que j'ai croisé, un 7D + 24-105, c'est tout ! Et m'ayant vu avec un reflex m'a demandé comment faire certaines photos...
Je n'ai jamais fait de mariage et aimerait me lancer petit à petit, mais pour une première accompagné des amis qui font ça depuis des années sans le moindre problème.
Mais ce n'est pas un exercice à prendre à la légère, mais non plus abusé sur les prix en vue des prestations
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21/05/2014, 10h41 #68Membre
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J'ai regardé cette vidéo, du moins la première moitié...
Pourquoi je me suis arrêté en route?
Tout simplement parce que ce garçon sympathique au demeurant est un excellent vendeur plutôt qu'un excellent professeur. Il "manipule" les chiffres et justifie sa façon toute personnelle de calculer ses tarifs.
Quand j'écris "manipule", je pèse mes mots.
Annoncer 1h de travail pour vider des cartes mémoires, c'est se fiche du monde. Les cartes se vident en faisant autre chose.
Pareil pour les temps annoncés en briefings, débriefings, temps de route, réponse au mails, etc. On peut allègrement retrancher 1/3 du temps annoncé sans se tromper.
Quant aux montants déduits de son prix pour ses frais, n'oublions pas que les frais de vie font partie du salaire. Compter son repas en route alors qu'il est généralement offert par les mariés ou au moins fait partie de ses repas journaliers, est une arnaque intellectuelle. Les 100€ de frais déduits ne sont évidemment pas exacts.
Bref, si je peux tout à fait admettre un tarif moyen de 1500€ pour un reportage ou un prix plus élevé, ce n'est pas le propos, je ne peux pas admettre ces manipulations intellectuelles pour justifier un prix. Un médecin ne va pas justifier son tarif par le prix du cirage de ses chaussures et du nombre de magazines dans la salle d'attente.
Difficile d'accepter l'idée qu'on facture au client le temps qu'on a passé à répondre à leur demande par mail.
Et le client qui ne prend pas, alors? On facture quand même?
Enfin, l'idée de faire signer un "contrat", déjà me fait peur. Je n'ai jamais rien fait signer pour un reportage de mariage. Question de confiance.
Si on a pas confiance en son client, autant arrêter le commerce.
J'admets qu'on peut demander un acompte pour formaliser la commande, quand même.
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21/05/2014, 11h08 #69Abonné
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Le temps de prospection commerciale est a imputé sur les prestations effectuées. Normal non ? Le coût prospection n'est pas nul, loin de la. Pour un client payant, combien de temps passés en final au tel, en réponse de mail, en création de site internet, en rendez-vous. On parle d'un pro qui en fait son activité principal. Le nombre de prestation sur une année est limitée, les charges sont a payer, les frais aussi ...
Pour ressortit un salaire correct sur une année et d'avoir les moyens financier de faire vivre sa structure faut en faire du CA en final ! Surtout qu'oublions pas qu'un PRO contrairement a un AE il y a la TVA dans le prix final ...
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21/05/2014, 11h25 #70Membre
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Non, ça biaise les calculs.
Imaginons que le photographe prospecte tout un mois mais ne décroche qu'un contrat. Il fait payer son mois de salaire au prospect qui signe? Et augmente son prix en conséquence?
Quand je calcule mon prix horaire ou mes tarifs, cela comprend tous mes frais réels. Ca c'est juste. Ce qui n'est pas intellectuellement correct, c'est de reprendre son prix et d'en déduire tous les frais pour au final trouver un taux horaire qui n'est ni du brut ni du net. Cela ne veut absolument rien dire.
Si on recalcule à la grosse louche le taux horaire du photographe de la vidéo, on arrive à un brut horaire hors TVA d'environ 25 à 30€. Ce qui est déjà très différent des chiffres énoncés. Ne me faites pas dire que je trouve ce montant exagéré. C'est même plutôt moyen mais on est loin des 10€ annoncés.
Reste le concept du black money. Ne me faites pas croire que dans la vente au particulier, l'absence de facture officielle n'existe pas.
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21/05/2014, 12h14 #71Membre
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Ben de fait, l'AE est désaventagé par rapport à une entreprise individuelle. Ma femme est AE, et je peux te dire que c'est un gros problème pour notre activité (Export).
Le fait de facturer la TVA permet de base d’acheter le matériel sans la TVA ! Pour un photographe, ce n’est pas forcément négligeable dans l’amortissement du matériel. Surtout que l’AE est imposé sur le CA et pas sur les bénéfices : tout est fait pour gonfler le tarif.
Pour en revenir aux photographes de mariages, un membre de ma famille s’est mariée dernièrement, j’ignore combien ils ont payé le photographe : mais franchement du travail de merde. Je n’ai pas honte de dire que j’aurais fait bien mieux.
Cadrage pourri, quasi aucune retouche sur les photos : même les ajustements de base n’ont pas été faits. Des soucis d’exposition, des soucis de MAP, des soucis de Lumière, etc…
Par contre, des photos HDR à foison. Le mec a dû apprendre à faire du HDR alors il en sert partout pour impressionner le pékin moyen.
Ces photos étaient disponibles sur son site internet en visionnage, mais là encore aucun tri des déchets : tout a été mis à disposition en vrac…
Quant au matériel, je peux comprendre que tout le monde n’a pas les moyens d’investir dans du grand luxe : mais faire des photos en soirée avec un 18-55IS… Sérieusement.
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21/05/2014, 12h55 #72Abonné
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Le jour où un client vous fera faux bond, vous penserez autrement. Il y en a un sur le forum qui s'est plaint justement à ce sujet.
Les commerces qui perdurent sont justement ceux qui sont gérés correctement et cela commence par ne pas faire une confiance aveugle à des gens qu'on ne connaît finalement pas.
Un contrat, c'est une protection dans un sens comme dans l'autre et pas seulement pour s'assurer le maintien de la prestation mais on y insère également les termes légaux notamment ce qui est décidé concernant les droits d'auteur et droits à l'image.
Manifestement, vous n'être pas photographe à temps plein et, manifestement, vos connaissances en gestion de l'entreprise et en comptabilité sont très limitées.
Un photographe à temps plein qui résonnerait comme vous ne verrait pas son business durer très longtemps.
Tous ceux qui s'y connaissent un peu savent que les coûts de marketing & communication entrent dans le P&L servant à déterminer la rentabilité de l'entreprise, de même que le salaire. Le salaire est soit mensuel, soit horaire mais il est de toute façon nécessaire de comptabiliser le temps passé à la prospection car il est essentiel pour acquérir des clients et, pendant ce temps-là, vous ne pourrez pas le dédier à autre chose.
Si, en tant que pro à temps complémentaire, on peut se permettre de ne pas tout comptabiliser, un pro à temps plein, lui, a tout intérêt à le faire car son seul revenu est celui que lui rapporte son métier de photographe.
De toute façon, la méthode de calcul utilisée dans l'exemple est n'est qu'en partie valable pour déterminer ses tarifs pour un photographe de mariage à temps plein car, pour lui, le salaire horaire réel n'est qu'informatif. Ce qui est vraiment important pour lui, c'est de pouvoir s'assurer un salaire mensuel minimum. Or, il sait qu'il ne pourra pas faire plus d'un mariage par semaine, qu'il travaille dessus 40 heure ou seulement 20h n'a pas vraiment d'importance finalement, ça ne change pas grand chose quant à ses besoins financiers pour boucler sa fin de mois. Ainsi, s'il veut un salaire mensuel net de 1000€ par ex min, il faut que chaque prestation lui rapporte au moins 250€ nets en salaire poche et il doit alors rajouter tous les frais, ceux liés à la prestation + 1/4 des frais généraux. Et cela en supposant qu'il fasse un mariage toutes les semaines de l'année, ce qui est bien sûr impossible.
Si vous n'avez pas compris tout cela, je vous déconseille fortement d'abandonner votre emploi actuel pour vous dédier à la photo, vous risqueriez de perdre des plumes.
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21/05/2014, 13h48 #73Abonné
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Mes photos publiées
Ca biaise pas le calcul. Dans son business plan tu prévois le coût de la prospection commerciale, le matos, les frais divers, et tu prévois aussi le nombre de prestation que tu dois faire, tu en déduis le prix de base de la prestation. Après si tu arrive à faire plus de prestation que prévu tu augmente ton bénéfice, si tu vend moins par contre tu passe dans le rouge.
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21/05/2014, 14h04 #74Membre
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Au contraire, c'est de ne pas signer de contrat qui fait peur !
Comment peux-tu préciser les conditions d'utilisation s'il n'y a pas de contrat les stipulant ?
C'est le meilleur moyen d'avoir des problèmes plus tard (y compris avec des gens "de confiance").
Pour le reste, tu as entièrement le droit de ne pas approuver la façon de fixer les tarifs du photographe sur la vidéo (c'est la méthode concrète d'un photographe parmi d'autres). Mais je trouve cette vidéo malgré tout intéressante pour comprendre les mécanismes liés au prix d'un reportage de mariage. C'est dans ce sens là que j'ai donné le lien (et non par rapport à sa façon d'établir son barème de prix, chose très personnelle et subjective).
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21/05/2014, 17h43 #75Membre
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Je pense que son approche n'est pas déconnante.
Certes, dans un calcul affiché au mariés, on ne parle de taux horaire que pour les heures effectives consacrées au mariage, et rien que ces heures.
En revanche, pour calculer ce taux horaire au plus juste, il faut tout prendre en compte, y compris ce que les mariés ne voient pas, on ne peut pas simplement se dire "je veux toucher 40€ de l'heure pour ma prestation".
Perso, je me suis plus posé sur le montant net en dessous duquel je ne serais pas prêt à bosser. Une fois les années de lancement passées, c'est surtout le tarif auquel on estime son heure de travail.
Ensuite, après quelques années d'activité, on voit ce que représentent tous les "à coté" (promotion, prospection, animation des réseaux, paperasse, évolution et entretien du site web, etc...). Et il faut alors penser "annualisé". Si ces tâches représentent par exemple en moyenne 10h par semaine (chiffre complètement fictif), on part sur 520h par an.
Vient ensuite les heures de "mariage" : on calcule donc la moyenne de temps passé sur les mariages tout compris, disons 35h en moyenne.
Si on fait 20 mariages par an, on en tire les heures effectives de mariage : 700h
A l'arrivée, tu sais que ton activité te prend 700+520 soit 1220h par an pour 20 mariages. Logiquement, tes 20 mariages devraient alors te permettre de gagner au moins 1220 x le taux horaire minimum que tu t'es fixé (en ajoutant bien sur toutes les charges qui vont bien).
C'est ainsi qu'en étant à 50€/h sur les heures effectives en mariage (ce que tu affiches donc aux mariés), tu peux au final gagner un montant net réel de l'heure complètement différent suivant le temps que tu consacres aux autres tâches et suivant le nombre de mariages à l'année.
Dans toute entreprise, le coût de prestation est calculé sur tout ce qui touche directement le produit vendu (coûts de production, de livraison et de vente), mais aussi les coûts moins flagrants du point de vue du client (marketing, communication, R&D, etc...).
Je pense qu'il est vital de bien calculer tout ce qu'il y a autour si on ne veut pas risquer de mauvaises surprises.
L'autre solution, si on est à 100% sur cette activité, c'est de définir un salaire souhaité en fin de mois et de le diviser par le nombre de mariages effectivement réalisés. Au choix...
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21/05/2014, 18h19 #76Membre
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En presque quarante ans d'expérience dans le domaine de la communication visuelle (ce qui comprend aussi la photo), je crois que je peux estimer à sa juste mesure la relation commerciale entre un prospect et son fournisseur.
Si je divise mes pertes commerciales par le nombre d'années d'activité, je ne dois pas dépasser plus de 100€ par année dont la plus grosse partie vient d'une faillite, ce qui veut dire que la protection d'un contrat n'est qu'illusoire.
Par contre, comme je l'ai dit, l'acompte est une très bonne garantie. Et j'ajouterais que mes conditions générales figurent sur mes offres de prix et sur mes factures, ce qui évite généralement les mauvaises surprises.
Si le contrat semble protéger le photographe, il peut aussi donner l'impression à un client qu'il achète un chat dans un sac.
Sûrement, Vast! ;-)
Mais un peu court quand même. Je ne vais pas m'étaler sur mon background sur le forum mais au contraire...
Je reviens sur les interventions suivantes.
Apparemment personne ne comprend mon raisonnement. Il est pourtant simple.
Si sur le prix de la boîte de petits pois vendue en grande surface, il y a bien une marge brute qui comprend un pourcentage qui va payer les frais généraux du magasin on ne peut pas en déduire que 1 cent ira dans l'éclairage, 0,5 cent dans le nettoyage des rayons, etc. Tout ça est globalisé.
Dans la vidéo, le gars nous découpe tout son boulot en petites tranches d'heures, découpe manipulée selon son orientation commerciale et redécoupe son prix en frais de ceci ou de cela.
Tout ça c'est évidemment bidon. C'est juste de l'argumentaire de vente.
Et je rejoins l'avis d'autres intervenants. Le photographe de reportage de mariage professionnel, s'il veut vivre de son métier et s'il estime pouvoir faire 30 mariages par an, par exemple, il est évident qu'il doit diviser son salaire annuel en par le nombre de reportages en ce inclus tous ses frais professionnels.
Cependant, ce type d'approche a un gros inconvénient. Diviser le chiffre d'affaire espéré par le nombre de mariages réels pourrait conduire à des prix invendables.
D'où la difficulté d'estimer le prix d'un reportage.
Et là on retombe sur un petit truc du photographe de la vidéo. Il estime son prix par rapport à la moyenne des dépenses des futurs mariés. Analyse de nouveau bidonnée.
Ca me fait penser au prix du vin du patron dans les restaurants. En Belgique (et en France on n'en est pas très loin), le vin du patron est facturé généralement 15 € la bouteille. Partout. Les différences sont minimes. Alors que tout le monde connaît les différences de prix des vins. Vous ne trouvez pas ça bizarre?
Cela vient d'un principe commercial actuel très répandu. Le prix d'un produit ou d'un service n'est plus le reflet d'un prix de revient ou d'un prix de fabrication mais d'une estimation du prix maximum que le prospect acceptera de mettre pour l'acquérir.
(ex. vos nombreux smartphone, iphone, ipad, tablettes diverses ou la salade à 0,99€)
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21/05/2014, 18h25 #77Abonné
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Si le vin du patron c'est comme le pichet de rouge dans les brasseries parisienne, la marge est de 14 € ... A partir d'un certain prix, c'est simple y'a plus de photographe pro qui seront actif. Il y aura des compléments d’activités, mais perso on me dit tu fais un mariage sur lequel tu passe 10 heures de prise de vue, tu fais le post traitement de 1000 Photos, tu livre un album et un DVD avec les photos en taille max pour 500 €... Ben je reprend une bière et je laisse ma place. Pas user mon matériel, perdre 10 heures sur place + 5 heures pour traiter (Je traite très vite ...) + 1 heure pour composer l'album pour que en tirer tout frais retirer 100 € net ...
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21/05/2014, 18h30 #78Membre
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En théorie, c'est parfait sauf que ça n'est pas aussi évident;
Si tu arrives à faire plus de prestations, c'est parfait et tu pourras aussi augmenter ton prix par la loi de l'offre et de la demande et donc acheter du meilleur matos, tu auras des clients plus friqués et tout ira mieux pour toi.
Dans le cas contraire, il te faudra prospecter comme un malade et probablement baisser tes prix ce qui aura les conséquences totalement inverses au premier cas. Moins de sous, moins de matos et des clients fauchés.
Dur, dur.
Ceci dit, tout ça explique bien le marché bipolaire actuel.
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21/05/2014, 18h31 #79Membre
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21/05/2014, 18h42 #80Abonné
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Pour ça que je prend jamais de vin dans les brasseries ... Pis quitte a mal manger et industriel autant aller a Mc Do ... Pareil pour les mariages, si on casse les prix autant les faires avec du matériel basic qui coute pas cher, un 700D, un 18-135 et un 50 1.8, un flash chinois suffisent pour une presta a 500 €, le tout en JPG livré sur DVD sans traitement (Si si c'est possible
), on doit même y arriver avec un EOS M a 299 € ...
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21/05/2014, 23h55 #81Membre
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On est tout à fait dans la même logique.
Le resto qui fait son plat du jour à 10€, il ne gagne rien ou pas grand chose. Tout dépend du nombre et de ce qu'il y a dans l'assiette. La semaine dernière, j'étais dans un très bon resto à Strasbourg qui faisait de la dorade à 11€ à midi. Si le client prend la carafe d'eau, c'est la cata pour le chiffre d'affaire.
C'est pareil pour la photo. Si le client prend le basique, il n'y a rien à gagner. Si par contre le client prend les options, ça change tout.
Malheureusement, aujourd'hui, le client s'est éduqué. Il connait les bons plans. Il achète les promos, les soldes, les offres temporaires, les billets à bas coût, les ventes rapides, etc. Cela devient de plus en plus difficile de lui faire payer les options.
Pour les reportages de mariage, les mariés font généralement coup double. D'une part les photos du photographe et de l'autre, le bonus, les photos des invités. Ca fait généralement quelques centaines d'images dont il reste généralement quelque chose. Tout le monde ne fait pas des photos moches.
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22/05/2014, 10h08 #82Abonné
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On est bien d'accord mais il ne faut pas prendre tout ce que Roignant raconte au pied de la lettre. Il s'agit d'un exemple et d'estimations, il s'agit du résonnement à avoir (ou du moins en partie) pour fixer ses tarifs et surtout d'un exemple qui prouve bien que les photographes de mariages ne s'en mettent pas pleins la poche comme le pensent les profanes. Il est bien sûr presque impossible de savoir le nombre de minutes exactes qu'on peut passer à traiter des photos et à répondre aux mails des clients, l'important, c'est d'avoir une estimation afin de ne pas être totalement à côté de la plaque. Et le temps passé à la prospection est important et doit être tenu en compte.
Il est un fait que le prix réel d'un bien est celui que l'acheteur est prêt à payer pour l'acquérir. Mais c'est seulement ce qui va déterminer si au final ce produit va être proposé ou pas. Les industriels ne se contentent pas évidemment de calculer le coût de production du bien. Une fois ce coût calculé, il doivent se demander si le client sera prêt à payer le prix calculé. Si la réponse est non, ils vont revoir le procédé de fabrication et les composants pour faire baisser le coût de fabrication au maximum, au risque que le produit soit de mauvaise qualité. Si malgré cela, le coût de production est trop élevé par rapport au prix acceptable par le client, ils doivent se demander si, malgré tout, ils peuvent y gagner quelque chose d'une façon ou du autre. S'ils sont vraiment perdants, ils n'ont aucun intérêt à proposer ce produit.
C'est la même chose pour les photographes. S'ils n'arrivent pas à vendre leurs prestations aux tarifs qu'ils ont déterminés, ils vont devoir baisser la qualité de leurs prestations pour pouvoir proposer des prix plus bas sans (trop) perdre de plumes ou abandonner. On en revient à la problématique dont j'ai parlé plus tôt dans la discussion : au final, à cause du fait que le prix que les mariés sont prêts à payer est trop bas, il y a nivellement vers le bas de la qualité générale des prestations des photographes de mariage.
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22/05/2014, 12h20 #83Abonné
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C'est tout le soucis de la profession. Le numérique a ouvert les vannes d'une photo en quantité. La quantité de photo produite proposée au mariée à EXPLOSER, le nombre de photographe aussi. Le temps passé a aussi explosé pour les photographes, avant nettement moins de temps passé, prise de vue, tirage, composition de l'album + quelques cadres en grande taille, et surtout beaucoup moins de photo prise (Max 250/300 en argentique). Maintenant les mariés s'attendent a 1000 Photos livrés, voir plus dans certaines prestation. Sur 10 heures de prises de vue, 1000 Photos, c'est 100 Photos de l'heure, on arrive presque a 2 photos a la minute. Perso je sais pas faire, il me faut un poil plus de temps pour composer ma photo, j'aime bien regarder les situations, rechercher la lumière, la compo avant de mettre l'oeil dans l'oeilton pour réaliser la photo.
Avec ce manque de méthode clair que les prestations sont tirés par le bas, que les coûts de production explose (Temps passés a faire le tris, à traiter les raws), usure rapide du matériel (a 2000 Photos le mariage, tu flingue un 5D MK IIII en 100 mariages, les objectifs s'usent aussi, les flashs pareils). Le gars qui utilise du matériel sérieux (5d MK III, 24-70 L, 135 f2, 16-35 L) doit renouveler très vite son sac (A chaque saison en gros) si il ne veut pas perdre trop d'argent, et doit avoir obligatoirement une solution de spare (Une panne est toujours possible en situation). En la jouant finement sur le renouvellement il doit investir 1500 € chaque année, ou passer sur une gamme d'objectif et de boitier moins cher (Toujours possible).
L'autre soucis c'est comme c'est de l'abattage, la qualité n'est plus la. Et le photographe n'est pas en condition de s'améliorer niveau qualité par manque de temps quand il est dans le mitraillage, et au fil de la saison de mariage ça va pas s'arranger. Sur les 12 Semaines d'activité forte il va décroître en qualité.
Ce que perso je pense, c'est qu'il est possible de baisser le prix de la prestation, mais ça sera a condition que la prestation soit dans son exécution raisonnable, que le gars qui est derrière le boitier arrête d'avoir le déclencheur en mode rafale, prenne plus de temps pour faire les photos. Ca passe par des contrats précis sur ce qui va être réalisé, nombre de photo mini et maxi remis en final, nombres et format des tirages remis, et les options possibles avec un coût prédéterminé. La qualité du travail permet de vendre les options, si la prestation de départ est bien faite et vendu a un prix raisonnable, les mariés ou leur famille peuvent après coup faire augmenter le CA et la marge, mais c'est possible que si le travail de prise de vue est BON !
En final ce sont les photographes qui doivent aussi évoluer dans le bon sens. Prix raisonnable ne signifie pas faire n'importe quoi. Je pense qu'on peut faire une prestation mariage a un prix acceptable par les mariés a condition de ne pas faire n'importe quoi. Ca passe aussi par quelques contraintes pour les mariés, on ne peut pas réaliser de bonne photos sans un minimum de participation des couples. On ne réalise pas les photos de couples a l'arraché, après la cérémonie quand ils ont plus la tête a fêter ca avec leur invités, surtout si c'est en plein cagnard avec une lumière énorme et dur ...
En final un bon pro, c'est le gars qui sait proposer une bonne prestation et qui sait la réaliser dans de bonne condition, dans un tarif correct. Après le coté artistique c'est autre chose. Mais déjà avoir un gars qui est apte a sortir des photos un jour de pluie dans une église sombre, sans pourrir toute la cérémonie et sans que le curé se fache c'est quand même mieux...
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22/05/2014, 12h52 #84Membre
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Je suis d'accord avec toi, j'aime aussi prendre mon temps pour composer mes photos et choisir le bon moment pour déclencher.
Cependant, pour des photos sur des êtres humains, il vaut mieux multiplier les prises de vue si on veut éviter d'avoir les yeux fermés, des grimaces, un souci de mise au point, etc… D'autant plus lorsque le nombre de personnes sur la photo est important.
Donc j'ai maintenant pris l'habitude de faire des rafales en portrait posé lorsque je veux assurer (surtout pour les photos de groupe) et de refaire dans le même temps plusieurs fois la mise au point (que ce soit en manuel ou en utilisant l'AF). Je ne retiens ensuite sur l'ordinateur que les meilleures photos (tri sévère). Ca n'empêche pas d'avoir pris du temps à composer/cadrer avant de déclencher mais au final, le nombre de clics augmente vite avec cette méthode !
Après, n'étant pas un fanatique de la rafale, ça m'arrive encore souvent de ne prendre qu'une seule photo et de me retrouver avec les yeux fermés.
Dans l'absolu, c'est vrai que l'idéal serait de déclencher pile au bon moment mais je trouve que ce n'est pas simple d'avoir systématiquement les yeux ouverts, le clignement des paupières va très vite !
Tu me diras que cette possibilité de multiplications des clichés était bien plus réduite du temps de l'argentique et c'est vrai ! Après, il restait aussi d'autant moins de photos au final (était-ce un mal finalement ? sans doute pas sauf dans certains cas).
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22/05/2014, 14h07 #85Membre
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Ca me rappelle des albums que je faisais avec UNE photo par page et quelque fois même des double-pages. UNE photo mais une BONNE!
Qualité vs quantité...
Je regarde le très bel album du mariage de ma nièce en Provence, l'été dernier (fait par une photographe pro de Draguignan), très beau boulot mais beaucoup trop de redondance. La même scène 3, 4, 5 fois de suite. Inutile.
A trop vouloir montrer, on fatigue le lecteur qui n'arrive plus au bout de l'album.
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22/05/2014, 14h13 #86Membre
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Heureux de te lire. On s'est finalement compris.
Etant très libéral, je considère que les lois du marché font leur travail. Les meilleurs émergent toujours et obtiennent les meilleurs rendement, en général.
Et les moins bons disparaissent.
Les dinosaures n'ont pas su s'adapter aux évolutions climatologiques.
Le photo n'est qu'un art graphique parmi les autres. On peut faire le même constat chez les graphistes, infographistes, peintres, illustrateurs, typographes, etc, etc.
Tous ces métiers sont touchés de la même façon par l'accessibilité de la technologie à tous par les ordinateurs, tablettes, APN, logiciels, etc.
Et par la même évolution mentale du client qui a beaucoup plus d'offres donc plus de choix.
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22/05/2014, 14h23 #87Membre
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Oui, tu as raison.
Mais à ce niveau-là, c'est surtout une question de choix.
Qu'on ait 10 bonnes photos de la même scène en stock car on a voulu assurer n'empêche pas d'en sélectionner une seule au final !
Ceci étant, c'est vrai que c'est souvent compliqué de choisir entre différentes bonnes photos cadrées différemment : il y a redondance si on en sélectionne trop mais chacune prise à part a un intérêt. Certaines personnes arrivent mieux à faire ce travail de tri que d'autres.
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22/05/2014, 14h30 #88Membre
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C'est aussi le talent du photographe que de savoir choisir la meilleure et de la mettre en plus grand.
C'est comme un plat gastro et un mezze sur la table. Tu vois ce que je veux dire? J'adore le mezze mais aucun de ces plats isolé ne ferait se déplacer un gastronome.
C'est ce que je fais dans mes albums muraux. Sur une série d'images, j'en choisi 1, 2 ou 0. Et je l'imprime en grand. Je peux la mettre sous cadre au mur ou la mettre dans ma galerie. Les spectateurs seront impressionnés. Si j'en mets 25 bonnes en vrac, plus personne ne fera attention.
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22/05/2014, 14h42 #89Membre
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Certes mais bien souvent, les personnes extérieures arrivent mieux à faire ce travail que le photographe qui a pris les photos car elles ont plus de recul et sont plus "détachées" en terme d'affectif. La difficulté qu'a représenté la prise de vue est également occultée par les personnes extérieures alors que cela peut altérer le jugement du photographe.

C'est très souvent arrivé que des oeuvres mises de côté par des artistes soient mises en lumière par des tiers.
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22/05/2014, 15h33 #90Abonné
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Mes photos publiées
Tu es encore trop jeune pour avoir du recul Max. Mais clair que j'adhère a ce que dit STR. Il faut une juste raison dans les albums, pas besoin de mettre 3 fois la même chose. Trop de choix tue le choix. Et c'est aussi un paradoxe, on a des images hyper fournis en numérique, et on fait des albums avec des tonnes de photos en PETIT ! Un album de mariage, ou de naissance y'a pas de raison d'avoir 300 Photos dedans ni qu'il fasse 50 pages. 20, 25 pages sont amplement suffisant et plus pertinent, avec a minima 5 ou 6 photos pleine pages.
Si y'a trop de photos, on le survole. Si il est restreint on s'y attarde a regarder chaque photo, et les photos elles marquent ... On travail le souvenir, c'est pas une banque d'image ...
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