bonjour
toujours intéressant, oui, de nous interroger sur nos pratiques... j'adore la photo de rue et ces questions sont toujours dans ma tête lorsque je me balade.
en Europe les situations sont variées: oui, sans souci dans les manifestations publiques, mais pour le reste, je tente de ne jamais "voler" une photo;
un sourire de connivence rassure et permet de faire plusieurs prises, plus ou moins naturelles c'est vrai, par contre, il y a des situations où ce sera de dos, ou pas!
et tant pis, ça ne me traumatise pas!!!
En voyage, c'est autre chose: je n'ai pas de zoom, et je ne conçois pas de voler, je suis la plus discrète possible et les trucs du genre, "one photo one dollar" (Vietnam) où les refus clairs me font passer mon chemin. Par contre, toujours en accord (je montre mon appareil), en général, si l'on reste un moment, on vous oublie et les photos sont possibles
il y a la question de la distance: j'ai trouvé (au milieu d'articles sur ce sujet dans RP d'aout, tous très intéressants) une réflexion de Bruce Gilden "je prends les gens de si près qu'ils cherchent ensuite derrière eux ce que j'ai bien pu photographier" ... vol manifeste!
il y a aussi la question du but, si c'est pour exploiter publiquement les photos (même sur face de bouc) il vaut mieux baliser les choses et se demander parfois si ce n'est pas simplement du voyeurisme, ou une vision un peu ethnocentrée....
usage artistique et documentaire:amha, immersion long ou moyen terme, et accord clair
certes nous vivons une époque frileuse et pleine de paradoxes, difficile de réfléchir sereinement à ça (photographes agressés) bonne idée d'avoir lancé le débat
m@