Rilou, si tu me lis bien, j'ai écrit "en principe". Et ta comparaison avec Michel-Ange est un peu (beaucoup) biaisée. Lui, comme nous en diapositives, travaillait en milieu continu, alors que nos images sont dans un système discontinu. En fait, les technologies modernes se basent sur nos imperfections naturelles, soit le pouvoir séparateur de notre oeil. C'est d'ailleurs le même principe pour la musique sur CD : on numérise le son à 44 ou 48 kHz tablant sur le fait que notre oreille est limitée à 20 kHz et on est passé du vinyle (son continu) au CD (son discontinu). Et beaucoup font le différence entre un son "vinyle" et un son "CD".

En ce qui concerne les images, on joue sur deux imperfections de l'oeil : le pouvoir séparateur (1 minute d'angle) et le pouvoir d'accommodation (25-30 cm pour un oeil normal). Ce qui conduit à cette "norme" de 300 dpi pour un 10x15 dont on ne pourra de toute façon pas voir les discontinuités puisqu'on ne pourra le regarder qu'à 25 cm. Mais si on voulait adopter cette norme pour une image en 1mx1m50 - comme on regardait les dias en son temps - on devrait avoir une image de 18'000 x 12'000 pixels, ce qui est encore impossible pour l'instant (note : c'est d'ailleurs la raison pour laquelle le cinéma travaille encore avec du film, le caméscope étant réservé à la télévision).

Alors, on fait des compromis et on se dit que, comme qui peut le plus peut le moins, on essaiera d'avoir le plus de pixels POSSIBLES pour le format le plus grand POSSIBLE, en tirant profit de nos imperfections visuelles.