A part Ronan ou JMS, je ne vois pas! ;))
Il faut arrêter de complexer face aux jaunes.
Oui, ils ont en pratique 12 IL
réellement exploitables contre environ 10 IL pour Canon (14 IL mesurés pour les Exmor, versus un peu moins de 12 pour les Cmos). En faible sensibilité. Avant 400 isos essentiellement. Car à partir de 800 à 1600 isos, selon l'apn, on arrive à égalité, voire un peu mieux pour Canon.
Ne jamais oublier que DXO ne donne que des mesures brutes de raw, issues directement du capteur. Relire leurs protocoles pour ceux qui ne l'ont fait:
DxOMark - DxOMark testing protocols. D'où les écarts entre mesure brutes et tirages papier...
Ne pas omettre la chaîne dans son ensemble, avec l'optique, l'opérateur, le choix du logiciel de traitement(chaque éditeur interprète plus ou moins avec plus ou moins de réussite...).
DXO himself s'étant fendu d'un article concernant le faible écart final entre D800+optiques versus 5DIII+optiques, écart que les mesures brutes prises individuellement ne laissaient pas présager si faible... Voir sur leur site, article de cette année:
DxOMark - Canon EOS 5D Mark III vs. Nikon D800: Competition is closer than expected!.
DXO est trop souvent cité et utilisé par des personnes crédules et de bonne foi qui n'ont pas tout lu, ni tout compris. Leur protocole est plus scientifique que leur exégèse... Et entre fanatiques, exégètes auto-proclamés et doudoumaniaques, qu'il est difficile de trouver sa voie... Car il n'est point de vérité gravée dans le marbre!
Bien évidemment que Canon commence à accuser un retard de dynamique mesurable en labo, impossible de l'ignorer ou de le nier, mais à l'épreuve du terrain, en conditions réelles d'utilisation, pour finaliser un tirage papier qui de toutes façons ne reproduira qu'environ 8 IL au mieux...
Le tout est de savoir comment on étire et on modèle 14, 12, 10 IL issus d'un raw/nef pour les "faire rentrer" dans ceux que l'on peut imprimer. Où placer la barre, comment choisir entre ombres et lumières, densités et détails, netteté et bruit, interprétation et couleurs justes, sensibilité et justesse... C'est le métier du photographe, c'est là que résident ses choix et qu'il peut démontrer sa connaissance, sa maîtrise des outils.
Ensuite, que l'on lise JMS ou Ronan, voire Olivier, il faut voir ce qui reste du piqué et des couleurs selon les conditions. Et quelles que soient les conditions, qui offre le plus facilement des résultats corrects en matière de justesse des tons, couleurs et contrastes...
JMS a commis récemment sur un forum concurrent et très connu, un comparo des rendus toutes marques en mode "tata Ginette" à propos du dernier aps-c jaune, avec de nombreuses interventions de Ronan et le résultat est sans appel. Canon offre le meilleur rendu natif. Si la modo m'y autorise, je mettrai les liens. Je peux les donner en mp.
Nikon est bon dans de nombreux domaines, parfois, de moins en moins, devant sur certains points. Mais alors en sensitométrie ils ne sont pas loin d'être à la queue du peloton et ne parlons pas de leur Dlighting qui a deux générations de retard sur ce que sait faire la concurrence. Là où Canon est unanimement reconnu pour son rendu direct et unanimement salué y compris par Ronan pour sa maîtrise des courbes et pieds de courbes en D+, soit priorité hautes lumières,
exploitable y compris en raw si on utilise DPP, le seul capable de reconnaître et de tenir compte donc d'exploiter les routines du D+ Canon. La courbe de contraste des EOS est, soyons clairs, exemplaire y compris en mode HL.
Nikon permet certes de remonter les ombres comme un sauvage, avec cependant un prix très lourd sur la justesse colorimétrique et le contraste des valeurs moyennes, ce qui conduit par défaut à un rendu plat avec de fortes dominantes et des impacts sur le rendu de certaines couleurs, l'expérience m'a démontré que le problème s'accentuait lorsqu'on tentait maladroitement de corriger l'excès de jaune/vert sur les fichiers NEF, qui affichent alors une désagréable tendance à la "verdasse fluorée" sur des tirages jet d'encre... Sans parler du célèbre rendu jaune par défaut des Nikon, virant parfois au saumoné, comme sur le D7000... Canon préserve mieux les détails dans les hautes lumières avant bidouillage en post traitement et offre un rendu plus juste et plus facile à corriger, juste un petit excès de magenta facile à neutraliser, et avouons le plus de difficultés avec les ombres parfois trop denses. Bref deux approches opposées, très opposées. Et une égalité au finish terrain que ne laissaient pas supposer les mesures labo brutes.
Notre "Maître à Tous", Bernard Leblanc, Grand Pontifex de la sensito à Louis Lumière, affirmait que la sensito était le seul savoir que l'on pouvait extrapoler de l'argentique au numérique.
A cause de la linéarité du capteur on applique une courbe "Gamma" pour retrouver des valeurs réalistes, ce qui en soi est déjà de la sensito (étude du noircissement en fonction des éclairements, pour faire très simple). Oublier cette courbe, qui nous ramène d'une monde de capture linéaire à un univers connu et identifié en argentique avec son pied et son épaule, etc. c'est juste montrer que l'on fait de la théorie sans la maîtriser. Bien sûr, en numérique nombre de notions passent à la trappe, comme la non réciprocité par exemple, ou les bascules liées à des dynamiques de développement différentes des couches en traitement poussé notamment, etc. Et d'autres font leur apparition, comme celle de la dynamique mesurée sur les couches brutes du capteur avant dématriçage, re-etc. Mais justement, le caractère fondamental des notions exprimées par la sensito lui procure cette plasticité qui lui permet de s'adapter sans le moindre problème à un univers entièrement renouvelé.
Pour ce qui concerne le bruit chromatique et le banding mentionnés au départ dans les premiers posts, parle-t-on des aps-c depuis le 7D? Des 24X36 venus
après le 5DII? Car là, si je concède que les 5DII/50D auraient mérité une électronique plus soignée pour éviter le plaid écossais, depuis le 7D que de progrès et sur les 5DIII et 6D que je connais, quel nouveau confort! Et effectivement une expo remontée de 4IL, chez moi, c'est poubelle. Je comprends que dans certains cas de très forts contrastes on puisse trouver la dynamique Canon étriquée et perfectible, mais attention, un fichier remonté même partiellement, de plus de 2 IL, on va avoir d'autres problèmes, que Kodak, Fuji et autres Agfa avaient qualifiés et quantifiés en leur temps. Notamment sur les notions de contraste "confortables" à l'oeil... Et bien entendu autres notions de sensito... Ce qui fait encore le lien avec mes propos ci-dessus.
Un bon fichier est un fichier qui, sans abuser d'interventions ultérieures, satisfait aux exigences de la vision telle que les recherches de Kodak et de Fuji les ont copieusement décrites. L'un des points clef est de disposer d'un contraste proche de 1 dans les valeurs moyennes et - autant que possible - d'une réduction subtile du contraste dans les très hautes lumières qui sont ainsi modulées plus finement, un pied de courbe présentant un infléchissement progressif… A cet égard, les Ektas pros étaient meilleurs que les Provia, du reste. La fameuse Velvia poussant encore le bouchon plus loin pour ceux qui ont connu, ce qui ne l'a nullement empêchée de bien se vendre, et pourtant...
Le problème avec Nikon n'est pas tant le DL que la manière dont il est appliqué par les ingés, auxquels je suggère un petit stage chez Fuji (voire chez Kodak, maintenant que les anciens sont à la retraite et ont le temps de s'occuper du recyclage des électroniciens en cours du soir pour occuper leurs loisirs). Contraste un peu doux dans les valeurs moyennes et trop élevé dans les ombres en l'absence du DL: les valeurs moyennes me paraissent un peu plates, comme très légèrement "voilées", et les ombres toujours un peu bouchées.
Donc aucun complexe à avoir. Aucun. On part du raw et on imprime généralement des jpegs. Et pour ceux qui ne font que du jpeg, l'affaire est entendue.
La grande question est pour ceux qui veulent tout avoir sans trop savoir ce qu'ils veulent vraiment, forcément cela entraîne quelques désillusions.
Bien entendu mes propos s'appliquent tant à l'usage général qu'à celui en basses lumières, la montée en sensibilité ne faisant qu'accentuer les défauts et de manière exponentielle. A partir de 800 à 1600, admettons 3200 en 24X36 récent pour ne pas être subjectif et sectaire, outre le bruit, il faut également considérer tout le reste, le piqué, le contraste, la justesse des couleurs et le respect des ambiances... Et ne pas confondre "propreté" et lissage... Absence apparente de bruit et "réalisme" du rendu.
Je suis plus préoccupé par les problèmes de fiabilité que rencontre Nikon en ce moment et qui durent depuis 2009 avec le rappel officiel du D5000, se sont poursuivis avec le magistral ratage du D7000, af et courbes de rendu, puis maintenant la mélenchonite du D800 et le Dustgate du D600, sans parler du buffer étriqué de nombreux modèles(D7000/7100/600), limitant l'utilisation en rafale pour ceux qui font du nef, seul moyen de corriger les erreurs de rendu (volontaires) du jpeg direct Nikon... Faute de concurrent en forme et agressif pour l'aiguillonner, Canon n'est pas assez aux abois pour à la fois innover et baisser ses prix et pourrait s'endormir sur ses lauriers, ou ne pas se réveiller pour les plus pessimistes...
Bref, non seulement l'herbe n'est pas plus verte ailleurs, car elle est fluo, non seulement DXO n'est pas Deus ex machina, mais en plus il faut savoir choisir entre des boîtiers malfoutus et des boîtiers mal conçus!!!:clown:::clown:::rudolph:::D
Pour conclure, je dirais donc que en toute chose, il faut conserver mesure et pondération.