Citation:
Tout à fait d'accord. Sans compter sur la façon avec laquelle ces tests peuvent impacter la concurence (ceci peut paraître à priori hurluberlu, mais est un procédé bien connu dans le domaine de la lutte marketing, actuellement hautement favorisé par la Web).
En fait, le protocole des tests est toujours à examiner attentivement (quel boîtier ? quel support ? quelle traduction des fichiers affichés sur la toile, etc...)
Si nous ne visons exclusivement qu'à atteindre le maximum théorique des barres de références (qui, de toute façon, ne passera que par l'évaluation subjective dudit testeur, car aucun appareillage electronique ne permet d'attribuer une cote à tel ou tel qualité d'image), nous atteignons là certaines limites interprétatives. Surtout dans le domaine qui est le nôtre, à savoir la photo orientée artistique et non médico-légale...
Ainsi, on peut parfois choisir, en toute connaissance de cause, un objectif que l'on appréciera pour son rendu, bien que celui-ci (l'objectif) ne culmine pas toujours au sommet des barres ou des camenberts. Cet objectif sera le choix d'un photographe comme un pinceau ou une brosse le serait pour un peintre: choisir et savoir exploiter au mieux l'outil dans une perspective artistique précise.
Pour donner un exemple, on lit ici ou là que le 17-40 f/4L est un peu mou ; le 17-55 f/2.8 optimisé pour le format APS-C, serait "meilleur". Que signifie intrinsèquement ce meilleur ?
Personnellement, je trouve le 17-55 un poil trop "piqué" précisément, ce qui nuit grandement à son utilisation en portrait ; en revanche, pour un dermatologue souhaitant tracer l'évolution des carcinomes de ses patients, il est formidable. En usage plus courant, je préfère cent fois le rendu du 17-40. Bien sûr, cette appréciation est purement subjective, mais imaginez deux secondes que je sois chargé de faire un test, et vous lirez des conclusions radicalement opposées à d'autres écrites ailleurs.
Pour terminer, je dirais que les barres, je les préfère chocolatées ou glacées, quant aux camenberts, frits, c'est un régal...
Ce que je dénonce ici, est l'aspect faussement scientifique de ces tests. Ils en reprennent la forme mais pas le fond. Cela me rappelle parfois des pubs pour des lessives où un homme, sérieux, portant lunettes et blouse blanche, vient vous convaincre, preuve à l'appui, qu'une poudre laisse la saleté là où elle est, quand le produit qu'il propose, lui, est parvenu à enlever une tache rétive sur un drap miraceulement repassé par la même occasion.
Ces procédés ne datent pas d'hier: sur les tréteaux des foires au XVIIIe siècele, on appelait cela des charlatans ; pourquoi le Web échapperait-il à cette logique ?
On peut ainsi alimenter des rumeurs qui impacteront efficacement sur la diffusion d'un produit en exploitant une veine irrationnelle mais extrêmement bien ciblée: le client aime posséder ce qui se fait de mieux. Cet axiome premier est celui de toute stratégie commerciale, qui, bien entendu évacue la raison qui voudrait qu'on s'interroge sur la définition exacte de ce mieux en fonction du client.
Complètement d"accord!!!!!!!!!! :clap_1: