il n'y a pas d'obligation à faire autant de darks que de photos
oui, tu mettras les darks dans DSS où il te le demande
une explication tirée d'un tuto que j'ai fait ailleurs:
Darks, Flats, Offsets:
Tout d’abord, je tiens à dire que tout ce qui va suivre est tiré des leçons de Chritian Buil (papa du logiciel de prétraitement IRIS).
Ses explications ont été faites pour le prétraitement à partir des acquisitions d’une caméra CCD, mais s’appliquent de la même manière avec, comme support, le capteur d’un APN.
Je tiens à préciser que malgré que j’utilise toujours ce type de prétraitement, je ne maitrise tout de même pas trop la théorie autour du sujet, c’est pourquoi si des erreurs se sont glissées parmi les propos qui vont suivre, CCD1024 pourra peut-être rectifier le tir.
Bref, voici donc la démarche de prétraitement :
Lors de soirée d’acquisitions des objets du ciel profond type : nébuleuses, galaxies, …
4 différentes acquisitions s’imposent :
- les acquisitions des images brutes proprement dit, c’est-à-dire le signal en provenance de l’objet observé, ainsi que le fond du ciel sous-jacent : c’est le signal utile.
- les acquisitions d’offsets (que l’on peut traduire par signal de décalage en français).Ce signal est provoqué par le capteur lui-même et les circuits électroniques associés. Le signal d’offset est le même quelque soit l’image. Il est indépendant du temps de pose ou de la température du capteur. On obtient un signal d’offset en effectuant une acquisition dans l’obscurité totale avec un temps de pose très bref. Personnellement je finis toutes les étapes des différents types d’acquisition par les offsets en virant mon EOS de la lunette puis en remontant un objectif style le 18-55mm avec le bouchon en place et je déclenche à 1/4000s, en général j’en fais une vingtaine (même valeur ISO que pour les acquisitions d’images brutes).
- les acquisitions de darks (signal dit d’obscurité ou thermique). Ce signal provient de la structure même du capteur, qui sous l’effet de la chaleur ambiante produit un signal parasite. Ce signal est d’autant plus important que la température du capteur est élevée. Sa valeur est aussi proportionnelle au temps de pose. On obtient une image du signal thermique en effectuant une pose longue dans l’obscurité totale. Personnellement j’effectue mes darks en premier lieu avant même l’acquisition des images brutes. Je mets donc l’APN dehors à température avec l’objectif 18-55mm fermé (le bouchon monté dessus) et je lance de manière automatique toute une série de darks à l’aide de ma télécommande programmable, du coup je gagne du temps, ça me permet de monter tout mon matos tranquillement.
IMPORTANT : les darks doivent être acquis avec le même temps de pose que les images brutes et à la même valeur d’ISO.
- les acquisitions de flats. Cette dernière opération consiste à corriger la non-uniformité de réponse des pixels du capteur, ainsi que l’effet de la présence de poussières ou de vignettage optique qui contribuent à réduire localement d’un certain facteur le flux optique parvenant sur la surface du capteur. L’opération revient à observer une scène parfaitement uniforme (un fond de ciel au crépuscule est une bonne approximation d’une telle scène). Dans un monde idéal l’image obtenue serait parfaitement uniforme, c’est-à-dire que tous les pixels auraient la même intensité. En pratique c’est loin d’être le cas et l’image acquise est une cartographie de la sensibilité relative locale sur la surface du capteur.
Cette carte est appelée un flat-field ou PLU (Plage de Lumière Uniforme).
Personnellement, j’obtiens ma série de flats après ma série d’acquisition d’images brutes et ce à l’aide d’une « boite à flats » que j’ai construis avec l’aide d’un animateur astro d’un autre forum que CCD1024 connait bien je crois!!!
Cette boite est constituée de parois en carton-plume et d’un montage électrique faisant appel à 4 diodes leds blanche haute luminosité simulant parfaitement une lumière uniforme. Elle se monte à l'entrée de la lunette.
IMPORTANT : lors de l’acquisition des flats, l’APN doit rester exactement dans la même position sur le porte-oculaire de la lunette que lors des acquisitions des images brutes, à savoir ne pas toucher à la MAP ni à l’orientation de l’appareil sur le porte-oculaire.
Les flats doivent être pris à la même valeur des ISO que les images brutes et l’on doit régler le temps de pose afin d’obtenir sur l’histogramme un pic situé en gros aux 2/3 de la dynamique du capteur. Il ne faut en aucun cas qu’il y ait un signal à la droite de l’histogramme ce qui correspond bien évidemment à une saturation du capteur (temps de pose trop long), et conduirait à un flat inutilisable.
Je me suis fais une grille avec divers tests ISO (de 100 à 1 600 ISO), ce qui me permet de savoir à l’avance quel temps de pose je devrai utiliser suivant le choix de ma valeur ISO pour la capture de l’objet de la soirée et suivant le matériel fixé devant l’APN (lunette Orion 80ED).
100 ISO : 2,5 secondes de pose
200 ISO : 1,3 secondes de pose
400 ISO : 0,6 secondes de pose
800 ISO : 0,3 secondes de pose
1600 ISO : 1/6 secondes de pose
Le logiciel que j’utilise pour le prétraitement est DeepSkyStacker (freeware, auteur : Luc Coiffier).
Je rentre donc toutes mes images brutes, tous mes darks, tous mes flats et tous mes offsets.
Le soft se charge de « mixer » tout cela en créant un masterdark, masterflat, masteroffset.
1 - Il additionne tous les images brutes, en soustrait le résultat à l’image du signal offset.
2 – Il soustrait ce nouveau résultat à l’image du signal dark.
3 – Il divise ce nouveau résultat par l’image flat-field de manière à uniformiser le gain de l’ensemble des pixels du capteur.
Le résultat est enregistré en .TIFF 16 bits. Il ne reste plus qu’à passer cette nouvelle image sous Photoshop afin de remonter le signal tranquillement car malheureusement le bruit n’est jamais très loin. Une action sur les courbes, et les niveaux en veillant à superposer les différentes couches couleurs R, V, B.
Ensuite, création d’un calque Luminance, on utilise le mode Lab qui permet de conserver les meilleurs niveaux de gris à partir de l’image couleur. L’accentuation sera effectuée sur ce calque.
Et enfin toute une mixture de saturation des couleurs, correction sélective, et enfin pour ma part une diminution du bruit à l’aide du logiciel PixInsight LE (freeware) et un retrait des gradients à l’aide du Dynamic Background Extractor (module interne de PixInsight LE), permettant d’homogénéiser le fond du ciel car la pollution lumineuse est bien présente dans mon village et malheureusement mes images en souffrent énormément.
Ouf, je crois avoir fini, j’espère de part ce petit topo avoir répondu à vos questions et vous avoir éclairé sur le charabia du départ.