Une beauté, habillée en rouge...
Bonjour à tous !
Voici quelques photos de ce fameux reportage sur une Ferrari F430 F1 réalisé sur le circuit de Marcoussis. Pourquoi fameux me direz-vous ? parce que le reportage fût assez excitant. Imaginez :
Une journée sur un superbe circuit au milieu d'une forêt verdoyante, ici pas d'odeur de pollution, juste des "senteurs" de sous-bois... et de gomme bien sûr !!!
Ensuite, le circuit est éloigné de toute source de pollution sonore. On est en plein bois. On ferme les yeux, les oiseaux chantent, les feuillent murmurent sous une légère brise... Puis un V8 s’ébroue au loin. On ne distingue pas d’où vient cette mélodie à travers les arbres. Puis on entend le moteur monter en régime, les rapports grimper un à un. La symphonie diminue d’intensité
jusqu’à disparaître, pratiquement... Et soudain l’oreille et l’œil sont attirés vers la gauche. Juste le temps de tourner la tête, et un monstre déboule d’un virage, suivi d’une chicane. Pas le temps de dire ouf, la bête est déjà loin... à droite... quelques secondes après, plus rien, les oiseaux chantent toujours, les feuilles murmurent...
Voilà pour l’ambiance.
J’avais donc rendez-vous avec le patron des lieux pour photographier, dans tous les sens, une fabuleuse Ferrari : la F430 F1. Fini la sobriété et le spartiatisme des 328GTB et autres 250GTO. Ici, c’est le luxe qui prédomine, le souci du détail. Fini la célèbre boîte en H, mais 2 pédales et une "boîte 7" à commande au volant... et 490ch derrière les sièges, de quoi vous faire passer de 0 à 100 en moins de 4 secondes dans un vrombissement métallique des plus jouissif !
Après un brief de ma part pour expliquer ce que je veux, le pilote se place à l’arrêt sur le bord de la piste. Première séance de prise de vue. Pas facile, car 2 autres voitures tournent en même temps sur le circuit et la F430 est en contresens pour les besoins du tournage. Bon, ok, les pilotes étaient prévenus de ralentir à notre niveau, mais sentir une Lamborghini Gallardo et une Chrysler 300C V8 SRT avec 2 fous au volant qui vous frôle les fesses alors que vous êtes en train de shooter, ça fait quand même un drôle d’effet... Heureusement que l’on entendait ralentir fermement le V12 accompagné du V8 à 200m de nous...
Ensuite prises de vues standards en bord de piste pour les traditionnels filés. Classique.
Midi arrive. Pause déjeuner dans le garage, entre plusieurs Ferrari et de grosses Porsche histoire de se mettre en forme pour l’après midi. 2 boîtes de pizzas posées sur le capot d’une F355 Challenge, on discute et voilà, il est temps de repartir shooter.
Et c’est là que je me suis dit :
« JB, pourquoi tu n’as pas fait ces prises de vue avant mangé... ?! »
A plat ventre dans un VITO, le trépied en position basse attaché comme il se peut à l’attache remorque et à l’intérieur, on prend la piste. La F430 nous suit. Il faut que je réalise des vues de face, donnant un effet de vitesse. Le conducteur démarre et prend la piste. Tout se passe bien. Et puis, premier virage, et là, crac ! : la force centrifuge m’arrache et je me retrouve écrasé sur le côté gauche du coffre, les 4 fers en l’air ! Cri d’alarme, le VITO freine sec et là, je me retrouve en boule au fond du camion, ce qui fini de m’achever... Le conducteur me retrouve en train de me relever en me demandant si tout va bien. Ça va, je me remets de ces premières émotions. Et dire qu’on était juste à 60km/h !!!
On rentre aux stands, on charge des caisses histoire que je me cale correctement et c’est reparti. Ça tient mieux, enfin, JE me tiens mieux. Tour après tour, on augmente la vitesse, jusqu’à arriver à 150 en bout de ligne droite. Je vous laisse imaginer la force qu’il a fallu que je développe, quand je sentais le VITO amorcer le freinage, pour lâcher l’appareil photo et le me tenir, un bras de chaque côté, aux bords du coffre pour ne pas valser à nouveau...
Bref, au bout d’une quinzaine de tours, j’ai mes clichés.
Reste la phase la plus critique, encore plus critique que ce que je venais de vivre... : la prise de vue en suivi, façon « aérienne »...
Maman, si tu me lis, arrête là !!!
Le pilote de la F430 se place donc sur la piste pendant que le conducteur qui venait de conduire le VITO se transformait en pilote, lui aussi, en arrivant au volant d’une 328GTB. Je prends place à bord, non pas en tant que passager avant, mais en tant que passager intermédiaire. Comprenez, assis sur l’arceau arrière !!!
Un pied coincé dans la portière de droite, l’autre coincé comme je peux entre le levier de vitesse et le siège, je tiens l’appareil de la main droite et cramponne le pare-brise de l’autre, c’est parti !
Le premier tour est un exercice de style, celui d’essayer de ne pas glisser et de tenir coûte que coûte dans cette "fichue voiture". Je crois ne même pas avoir pris de photo sur ce premier tour, histoire de trouver la meilleure façon de garder mon centre de gravité dans la voiture et pas en dehors !!!
Comme dans la séance précédente, les tours s’enchaînent les uns après les autres, pour finir, toujours assis sur l’arceau, à shooter la F430 à plus de 180 à l’heure !!!
A chaque amorce de freinage, le pilote me crie « On arrive ! » et pendant que je décolle l’œil du viseur et me tiens à tout ce que je peux, le pilote me tient la jambe, histoire que les G encaissés ne m’envoient dans les graviers. Après une dizaine de tours, on s'arrête aux stands. J’ai pris l’air pour 1 mois complet, je ne pense pas en avoir besoin de plus cet été !
http://jbmmv.com/galerie-mecanique/i...i430f1-001.jpg
http://jbmmv.com/galerie-mecanique/i...i430f1-013.jpg
http://jbmmv.com/galerie-mecanique/i...i430f1-021.jpg
http://jbmmv.com/galerie-mecanique/i...i430f1-009.jpg
Pour voir la suite du reportage, http://www.jbmmv.com/galerie-mecanique
J'attends vos critiques, bien évidement, en sachant que pour les vues en roulant, le but du cahier des charges était de donner un effet de vitesse...
JB ;)
