Tester un groupe diaphragme

Bonjour à Toutes et à tous,


J'ai récemment réparé un vieux 18-55 de kit première génération et un (un peu moins vieux) 17-85.


Tous 2 souffraient de la même panne: Flex de diaphragme cassé. ERREUR 01


N'ayant jamais fait ça, et après avoir bien lu et visionné les tutos sur youtube, je me suis entrainé sur le 18-55 pour m'accoutumer avec le démontage, la propreté et la méthode.


Pour le 18-55: Flex changé (sans dessoudage, en ressoudant par dessus l'autre en ayant pris soins de bien couper le vieux flex autour des connexions). Résultat: Ca fonctionne pas. Après re-démontage , vérif des continuités élec et remontage. Marche toujours pas.


Alors achat d'un groupe diaphragme neuf chinois et démontage/remontage. Ca fonctionne. Image pas top, mais cet objectif n'est pas terrible à la base. Cependant avant j'avais des clichés acceptables. Après réparation ça a décliné. Donc la lentille du diaphragme est peut-être pas très bonne. A présent je me demande si je peux faire le diag du groupe d'origine qui fonctionnait quand même bien, sans signe de dysfonctionnement avant avant ERREUR 01 signalant la rupture du flex (avérée au démontage).


Quel est le moyen de le tester? Pour info: les signes de dysfonctionnement, après avoir été réparé avec son nouveau flex et fixé sur le boitier (un 50D) étaient: le diaphragme reste fermé et plus moyen de le rouvrir, on entendait des bruit "étranges" devenant plus aigus au fur et à mesure qu'on allait vers la plus grande ouverture, comme si ça essayait sans y arriver.


Quelqu'un connait une méthode avec une source de courant (de 5V je crois), et les polarités à appliquer à quelle broches? Faut-il passer par un banc de diagnostique? si oui peut ont faire un truc simple sans passer par un ARDUINO? Je voudrais refaire la connexion d'un nouveau flex en dessoudant cette fois-ci, mais vérifier avant, que ça marche pour que je ne démonte pas l'objo pour rien. A force ça ne doit pas l'arranger.


Pour Info le démontage, dessoudage, soudage, du flex du 17-85 c'est bien passé mais c'est bien plus délicat que le 18-55. Par ailleurs, le groupe dia n'a pas de lentille ce qui doit être intéressant si on doit le changer puisqu'il n'y pas ce risque de "mauvaise optique". J'aime beaucoup ce 17-85, mais il s'était mis en panne cet été, en vacances, me laissant en rade avec un 50 et un 100-400 comme seul moyens - depuis j'ai acheté un très vieux 28 si ça se reproduisait. Un vraiment très bon objectif ce 28, et indestructible. Un 28 avoisine un 45 en APSC, donc pas loin du 50 universel, bon à tout faire quand on est touriste.


Franchement le 17-85 a été beaucoup décrié, pourtant il est vraiment très bien pour un amateur dans mon genre. Il est vrai qu'il était cher à sa sortie, et l'est encore aujourd'hui quand on voit les prix en occaz. Compte tenu de la fragilité des zooms (en tous cas les 2 cités ici) en ce qui concerne les ruptures de flex trop sollicités par les pompes incessantes qu'on leur fait subir et de l'impossibilité de prévoir leur durées de vie avant de devoir les réparer (économiquement pas intéressant chez un réparateur - donc à faire soi-même), il ne devraient pas être vendus aussi cher. Evidemment pour ceux qui veulent bien apprendre à les réparer, en trouver un même un panne pour pas trop cher, peut-être une expérience enrichissante.


A+

Bonjour,


finalement j'ai réparé l'ancien groupe diaphragme du 18-55 première génération.


Dessoudage du flex, y-compris des anciens bouts de flex que j'avais laissé pour ne pas dessouder pour ne pas risquer d'arracher une tige de connexion. Pas de bol bien sûr, en dessoudant une des toutes petites tige de metal sur lesquels les trous du flex s'enfilent, se détache. J'ai fini par remettre un bout de fil électrique de diamètre convenable pour le remplacer mais à quoi est-il connecté? Réponse: A une extrémité du bobinage d'un des deux électroaimants qui agisse sur le rotor, qui entraine une couronne, qui ouvre ou ferme l'iris. Si une extrémité du bobinage n'est pas reliée il ne peut pas jouer son rôle.


J'ai quand même réussi à micro souder le bout du bobinage sur le connecteur. C'est plus fin qu'un cheveu. Avec des lunettes loupes, il était à peine visible. Il faut quelque chose de plus grossissant comme un microscope. Mais je l'ai soudé à tâtons, et ça a marché. J'ai pu vérifier la continuité électrique avec un ohmmètre. J'ai réenfoncé délicatement la petite tige dans le plastique du groupe et ressoudé le flex. J'ai revérifié les continuité des 2 bobines. Pour les 4 autres connexions qui doivent être celles de capteurs de position de l'iris, peut être photoélectriques comme dans les souris, j'ai ressoudé sans pouvoir vérifier quoique ce soit puisque je ne sais pas comment ça marche.


Après démontage de l'objectif, dépose du groupe de rechange, repose du groupe réparé et remontage vient le moment fatidique du TEST. Et MIRACLE, ça marche. C'est même impeccable. L'objectif fait de bonnes photos, du moins aussi bonnes qu'à l'origine. La MAP auto fonctionne parfaitement (alors qu'avec le groupe de rechange on sentait des hésitations et de toute façons la photo était pourrie). J'ai été étonné d'avoir réussi. Je n'y croyais pas. On revenait de loin.


1ère conclusion: Un électroaimant ferme et l'autre ouvre l'iris. C'est la panne que j'ai eue à la première pose d'un nouveau flex sur le groupe d'origine. Il n'y avait pas de continuité sur cet électroaimant, pas de connexion. Impossible de refermer l'IRIS et ça faisait des bruits bizarres.


2ème conclusion: Le groupe diaphragme complet de rechange n'était pas bon en ce qui concerne l'otique. Probablement pas appairé avec les autres lentilles de l'objectif (le groupe diaphragme possède 2 lentilles qui participent à la formule optique, ce qui est assez nul - on n'a pas ce problème sur le 17-85 dont le groupe diaphragme n'a pas de lentilles et qu'on peut substituer facilement car sans incidence sur la formule). l'appairage je pense, doit être une collimation entre toutes les lentilles d'un objectif qui permet de les régler entre elles...mais je m'avance. Il faudrait trouver de la littérature sur le sujet.


3eme conclusion: C'est quand même pas évident de fabriquer un objectif! Il faut sans doute peu de chose pour que le résultat soit pourri. Malgré le sentiment de mauvaise construction qu'on peut avoir en bricolant sur ce 18-55, malgré les démontages et remontages successifs (4 ou 5 fois) , les bidouilles, la vieillesse (2004), ça fonctionne quand-même. Preuve que Canon (et d'autres) maîtrisent bien leur sujet.

Félicitations pour avoir persévéré
Et n'oublions pas que nombre d'avancées technologiques sont à mettre au bénéfice de gens qui ont refusé de voir un échec