jamais rien ne demeure longtemps inchangé...
Thrène de Séville écrit par Abul Beca ar-Rondi (XIIIe siècle).
Ce poème, écrit suite à la perte des grandes villes d’al-Andalus au XIIe siècle, tombées aux mains des armées de le Reconquista, prophétise la chute de Ronda en 1485 et la disparition du dernier état musulman de la péninsule Ibérique, Grenade, en 1492.
En voyant Séville et ses monuments plus récents se noyer sous l'eau et se diluer comme un vulgaire colorant, j'ai pensé que ce texte permettrait de nous plonger dans cette évanescence qu'est le grand barnum humain....
Accomplie, toute chose porte sa carence :
La douceur de vivre ne doit leurrer personne.
Tel que je vois, tout est affaire d’alternance,
Comblé un instant, on en pâtit l’éternité.
La vie ici-bas n’épargne jamais personne,
Jamais rien ne demeure longtemps inchangé.
- EXIF: Canon ( EOS 5D Mark III) | 85mm | 1/400s | f/6.3 | ISO 320