Envoyé par
Thomas Anderson
Ta photo n'est pas bruitée, elle a un joli grain qui apporte de la matière! ;)
Et j'en profite pour rebondir, débruiter, c'est lisser, lisser c'est bouffer les fins détails et donc une bonne partie du piqué qui en préoccupe tant...
Donc j'ajoute à ta remarque, que je préfère avoir du grain et beaucoup de piqué, que du lissage et de la bouillie de pixels. Ne pas confondre propreté et lissage... Conseil pratique, les logiciels "voient" très bien le bruit coloré, facile à repérer, ils peuvent donc le virer sans trop de dommages collatéraux, pour le bruit de luminance, ou bruit blanc, ils rament plus et le confondent avec les textures et autres fins détails, et c'est là qu'ils lessivent au balai-pont et à la St. Marc plus qu'ils ne lissent... Laissez filer le bruit de luminance en le corrigeant le moins possible et tapez plus fort sur le bruit de chrominance. Faites la manip à 100% écran, vous verrez que mettre le bruit de luminance à 0, fait instantanément gagner du piqué visuel... Surtout, n'oubliez pas que le 100% c'est pour corriger, le tirage au format théorique maxi possible ressemblera davantage à du 50% et encore... Enfin, votre écran n'est pas une feuille de papier photo A4 ou A3. Entre autres, il est rétroéclairé... Le tirage harmonisera et bouffera encore le bruit apparent à l'écran et c'est encore plus vrai quand on tire plus petit que ce qu'autorise la capacité du capteur, par exemple, quand on a un capteur qui peut aller en A2 ou A3 et qu'on tire un A4 ou un A5... Le bruit est noyé dans les pixels et "uniformisé" par les gouttes d'encre, l'effet buvard du papier, la petite taille éventuelle du tirage... Un peu de grain blanc ou pas donne également de la matière aux aplats et évite de n'imprimer que du papier lisse, c'est plus organique, plus vivant, plus "argentique", bref plus naturel et moins chirurgical...
J'en profite pour vous exhorter à lisser le moins possible votre bruit, surtout celui de luminance, cela vous dispensera d'accentuer comme des sourds. Effets positifs, plus on garde du piqué naturel produit par l'optique, moins on doit accentuer fort, moins on accentue fort, moins on accentue le bruit, plus on s'évite de tuer le bokeh en le rendant sec et nerveux, plus on conserve du modelé et de la progressivité. Ne pas confondre doux et mou, plus c'est doux, plus c'est naturel. Cela évite également d'accentuer les surlignages, artefacts et autres effets guillotine, cutter ou rideau de douche propres au numérique...
Et méfiez vous du curseur unique d'accentuation jpeg, lui il y va à la truelle et il accentue tout au burin à la bourrin, préférez lui le masque de flou, plus fin et plus subtil à doser.
Enfin, à ozizos, il n'y a pas que le bruit et le piqué, il faut aussi se tracasser de dynamique disponible, sans banding, ni blotching, non mesurés par DXO, au passage, et sans dérives colorées, pertes de contrastes ou couleurs fadasses, voire dénaturées... Non mesuré par DXO non plus... :D
Et exposez à droite bordel, un cmos Canon, s'expose à droite!
PS: Il y a eu une vie avant les ozizos numériques, une vie où la péloche était en 25 ou 50 ou 64 asas... Une vie où une péloche à 400 asas, mazette, c'était un film sensible, que l'on poussait parfois à 800 asas (pour récupérer au développement). Il y a eu une vie où dans les débuts du numérique, pas si lointains (2005), on s'extasiait devant les 800isos du premier 5D et où on boudait déjà un peu devant ceux du 30D...
Et de ces vies là, survivent encore des fadas qui aiment les films argentiques à forte granulosité et piqué percutant et le 7D en couleur ou noir et blanc...