Choix du profil ICC et workflow RAW

Bonjour à tous,

j'utilise le numérique depuis pas mal de temps, mais je restait cantonné au format JPEG sans me poser de question sur les profils. J'ai récemment acquis un EOS 400D et j'ai décidé de traiter mes photos en RAW. Et la cela est devenu un peu plus compliquer, et ce d'autant plus que je travaille sous Linux, et que je n'utilise pas Photoshop.
Après avoir parcouru les différents forums d'EOS numérique et d'autres, je suis arrivé à mettre au point un WORKFLOW pour le traitement des mes photos. J'aimerai avoir votre avis, ainsi que vos remarques.
1/ j'ai acquis une sonde et calibrer mon écran (calibration sous Windows et export du profil sous Linux) J'ai opté pour une sonde Gretag Macbeth eye one display 2, dont le logiciel permet le réglage des canaux RVB du moniteur (ce qui 'est pas forcement la cas des modèles plus simples)
2/ j'utilise BibblePro sous Linux pour le traitement des fichiers RAW, avec comme choix de profil de travail AdbobeRVB. C'est un excellent logiciel qui permet le développement complet des RAW avec un système de batch automatique
3/ en sortie
de BibblePro les photos sont entierement traités au niveau calorimétrique, bruits,accentuation ... et je les converti en fichier jpeg avec un profil ICC sRGB pour utilisation (montage avec GIMP, impression, web JALBUM...)
4/ pour l'envoi des photos pour tirage, je convertit les photos au profil ICC du labo (photoweb) comme indiqué par Cédric Girard
5/ pour la gestion des photos j'utilise digikam

Quelques remarques:
a/ pour le traitement RAW, j'ulise un profil large ADBOBE RVB pour bénéficier du gamut et de la dynamique des photos en RAW
b/ Pour le JPEG, j'utilise un profil moins large SRVB, car la dynamique des photos est beaucoup plus faible (8 bits), et donc cela ne sert à rien, voir même cela peut dégrader la photo d'utiliser un profil large ADOBE RVB en JPEG (on a plus de couleurs, mais on perds dans les dégradés par rapport au SRVB, et l'oeil est très sensible aux dégradés)
L'option choix du profils sur les appareils numériques, qui n'est utilisé que pour le format JPEG, n'est donc pas très utile et doit à priori rester sur sRVB
c/ pour la sortie papier sur un labo (Photoweb), j'utilise la conversion de profil, qui modifie donc le fichier image. Ce fichier image ne doit donc plus être regarder sur l'écran, puique l'écran est associé à un profil différent de celui du labo, et les couleurs ne correspondent donc pas.
d/ je ne voie pas l'intéret du soft-proofing, qui d'après ce que j'ai compris, affiche l'image initiale en lui appliquant le profil de sortie. C'est comme ci on visualisait la photo après conversion du profil, donc dans un espace de couleur qui ne correspond pas à l'écran. La seul option intéressante du soft-proofing est l'option out-of-gamut-colors.
Quel traitement fait-on ensuite avec le soft-proofing ! A mon avis aucun !

Merci de vos commentaires
Marc

Pour le soft proofing l'interêt est de voir ce que donnera ton impression (tout au moins de s'approcher le plus possible du rendu de celle ci compte tenu du gamut de ton écran). Aucun lien avec l'écran du labo. (Voir paramétrage sur site de photoweb, chez moi en tout cas c'est très efficace) Tu peux l'utiliser tout au long de ton traitement, et cela en restant dans un espace de travail plus large (donc moins destructeur), la conversion vers l'espace de destination (en général plus restreint) n'intervenant toujours qu'au dernier moment.

La seule remarque que je ferai est d'enregistrer l'image dans un dossier différent après conversion de profil afin de conserver l'original. Une fois expédiée à Photoweb, l'image temporaire peut être supprimée.

Bonjour, je déterre un peu ce topic pour vous demander si je fais fausse route ou pas dans le processus de traitement que je tente de mettre en oeuvre.

Je me suis rendu compte un peu tard que décocher la case retouche chez photoweb signifie aussi "nous ne tenons pas compte de l'icc inclu dans votre jpeg"... je trouve ça un peu bizarre de ne pas dissocier les 2 mais c'est ainsi... en tout cas mais premiers tirages avec des tons rouge en basse lumières me reviennent noir, et un ciel trop satturé ressort violet, le reste semble cohérent avec ce que j'ai à lécran (un ciel normal ou gris...)

D'avance merci de vos commentaires bien avisés je n'en doute pas :D .

Depuis que j'ai le 40D j'ai fait le choix du RAW, (j'avoue que je commence à avoir pas mal de tof en souffrance d'un bon workflow)... les finances étant ce qu'elles sont j'ai investi dans un écran correct et une sonde gretag mais dans aucun soft (lightroom un jour ?, mais d'abord faudra changer de PC). De plus je suis un grand utilisateur de debian+xcfe, mais qui conserve un multiboot XP pour sa moitiée.

1- donc ecran calibré sous windows tous les mois

2- utilisation de DPP, je reste sur le profil sRGB canon (puisque de toute façon passer à ADOBE RGB dans mon cas, à part faire + compliquer je vois pas: mon ecran n'est pas Wgamut, et si un jour je veux passer en adobe rgb, tout mes originaux étant en RAW, je pourrai, si je ne m'abuse ?)... et je fais le maximum avec le logiciel canon (je n'ai pas eu l'occasion de l'essayer avec Wine en fait), il ne lui manque qu'une fonction rotation, un catalogage par etiquette voire la conversion icc pour être parfait à mon gout. Je me pose la question des recadrage simple avec lui ou pas.

3a- pour impression chez photoways, j'exporte en jpeg+exif icc inclus (que je redresse éventuellement avec GIMP)

Pour photoweb, que j'aimerai utiliser sans retouche pour ne pas passer un temps perdu à ajuster mes images avec DPP+gimp:

J'utilise dgikam sous linux depuis qq temps, mais le soft-proffing dont il dispose ne me convient pas et je n'arrive pas à en utiliser les résultats.

3b- sinon je pense sortir de DPP une version temporaire en Tiff + exif (ou à défaut un jpeg) que j'ouvre ensuite avec gimp (sous windows et/ou sous GNU/linux): je ne converti pas le sRGB_canon avec le sRGB par défaut de GIMP... de + sur la debian, j'ai déjà récupéré l'icc de mon ecran fait sur win, et je le met dans les préférences du gimp et digikam (il n'est pas géré par l'os donc).

4- je fais mes derniers ajustement sous gimp, en mode "gestion des couleurs" actif (le sRGB canon + mon icc ecran + icc photoweb intégré coté impression, en mode relatif / perceptuel je ne sais pas encore, et j'ai un profil LAB par défaut pour le CMJN)... si je passe en mode simulation d'impression je constate effectivement que mes premiers tirages on subit de lourdes modifications dans les tons rouge et sombre... je reviens donc au mode normal et je converti via un nouveau menu de la dernière version GIMP mon image vers le profil icc de photoweb +relatif+compensation du point noir.
=> à ce niveau je ne doit plus toucher l'image et ce que je vois à l'écran n'est pas "réaliste" si j'ai bien compris le fonctionnement.

5- j'exporte alors vers le jpg final que je peux envoyer à photoweb (je n'ai pas vu si j'avais la possibilité de ne pas inclure leur gros profil à mon fichier dans ce cas)

Question: j'ai tout bon ou j'ai toujours rien compris? :bash: :D (google ne regorge pas de réponse pour qui veut utliser photoweb sans photoshop)

ps: me restera à régler le pb de netteté que j'ai pour les réduction de def° pour les publication web, pour ici y compris, en m'entrainant à utiliser les méthode (nombreuses) possibles avec GIMP

Les commentaire ne se bouscule pas, alors je vais tenter une réponse à ces délicats problèmes de "gestion des couleurs". L'acquisition récente d'un écran à large gamut m'a fait apparaître avec clarté certains aspects que j'avais du mal à voir avant.
Pour répondre aux 5 points cités ci-dessus :
1- Écran calibré. C'est évidement la base pour une bonne gestion des couleurs. Cette calibration par sonde permet d'obtenir un profil "perso" qui contient une table qui une fois chargée dans la carte graphique au démarrage permet d'avoir des gris vraiment gris sur toute la gamme des tons et avec la bonne progression de ces tons (gamma). Ce profil contient en plus des infos sur le gamut mesuré de l'écran et sur les couleurs (RVB, au minimum) réellement produites par cet écran. Ces infos seront utilisées par les applications qui gèrent les couleurs. Ceux qui n'ont pas de sonde pour produire ce profil peuvent tout de même utiliser le profil donné par le constructeur de l'écran ; il n'y aura alors pas de réglage "automatique" de la neutralité des gris mais il y aura des infos capitales sur le gamut et les couleurs RVB de l'écran. Si l'écran est de bonne qualité, le réglage de la neutralité du gris pourra se faire en réglant manuellement le point blanc de l'écran (dosage du % de Rouge, de Vert et de Bleu). Beaucoup de cartes graphiques permettent en plus de fignoler les courbes de gamma des canaux RVB pour avoir la neutralité des gris sur toute l'échelle des tons.

2- Utilisation de DDP en mode sRVB. Très bon choix, qui garanti un minimum de problème, sRVB étant "passe-partout" et DPP gérant très bien les Raw et les profils de couleur, mais il ne fait pas le "proffing" qui est pourtant interressantt pour voir ce que donnera le tirage papier. Même ceux qui possèdent un écran wide-gamut ont intérêt je crois à rester en sRVB car autrement on va vite se compliquer la vie, or peu de scènes photographiées utilisent réellement le wide gamut (sauf peut être les fleurs en macro).

3- Pour l'impression : Déjà à ce stade de développement les fichiers sont utilisables pour les tirages. Je ne crois pas beaucoup aux manipulations avec les profils donnés par les tireurs, ou alors il faudrait obtenir ce profil chaque fois qu'ils font la maintenance de leur système... ! Irréaliste. Si on veut malgré tout en tenir compte, le "proffing" me semble la moins dangeureuse des solutions. On regarde ce que la photo sera avec le profil du tireur ; souvent les différences seront faibles et les photos n'auront pas à être corrigées . S'il y a trop de différence c'est sans doute qu'il y a un problème dans sa propre chaine de visualisation des photos.

4- Photoshop et Gimp (nouvelles versions) sont capables de faire ce proffing et gèrent bien les couleurs, mais les manipulations avec les profils CMJN me sembles hasardeuses à moins d'avoir là aussi des profils sûrs, ce qui n'est pas le cas des profils par défaut.

5- Il ne faut pas inclure à la photo le gros fichier du profil Photoweb, à quoi ça servirait d'ailleurs puisqu'ils l'ont, il faut juste s'en servir (éventuellement) pour les corrections de couleurs. C'est un profil standard sRVB (ou aucun profil) qu'il faut mettre et demander au tireur de ne pas appliquer son profil, ni diverses autres corrections automatiques (ça à déja été fait sur la photo). A mon avis, si le tireur fait bien son boulot, c'est à lui de faire la correction avec le profil de sa machine, pas au client.

Remarque : Pour ceux qui ont un écran Wide-gamut (fréquent avec les bons écrans LCD) il est impératif pour regarder des images sRVB d'utiliser des applications qui gèrent les profils écran, même si ce n'est que le profil générique donné par le constructeur de l'écran (DPP, Photoshop, Gimp, Firefox 3, XnView, et d'autres bien sûr, font très bien ça), autrement les visages rouge cramoisis sont garantis.
C'est ma façon de voir les choses le 18-01-2009, mais bien sûr à prendre avec toutes les réserves qui s'imposent dans ce domaine.

Je déterre à nouveau ce sujet.

Mon workflow est :
- Prise de vue RAW, espace AdobeRVB
- Post-traitement DXO avec sortie TIFF48 en AdobeRVB
- Balayage des photos avec ACDSee et retouche éventuelle dans PaintShopPro si besoin
- Conversion TIFF48 --> JPEG en batch avec PSP
Et là, je me pose la question : je peux soit passer en sRVB pour le JPEG, soit rester en AdobeRVB et intégrer le profil ICC comme proposé par PaintShop.

J'ai regardé plusieurs sites et forums, mais je n'ai pas vraiment trouvé de réponse satisfaisante...

- Le profil ICC grossit-il beaucoup le fichier?
- Si on regarde mes photos avec une appli simpliste d'un point de vue gestion des couleurs, comme certains navigateurs, le fait de ne pas être en sRVB ne risque-t-il pas de poser un problème de rendu, même avec le profil ICC intégré?