Premiers retours sur le TS-E 24 mm f/3.5 II
Premiers retour à chaud pour ceux qui comme moi hésitent à faire le pas vers un TS-E.
A la prise en mains, le TS-E 24 mm f/3.5 frappe par la qualité de sa finition. Cela se traduit par son poids non négligeable (780 gr) mais qui s’équilibre bien sur le boitier (1DS III). A noter que sur le 7D, dans certaines positions, le renflement du flash est génant (valable pour tous les boitiers avec flash incorporé).
La bague de mise au point est large, précise, douce et fluide. Les mouvements (bascule et décentrement) sont également précis. De la belle mécanique, il n’y a rien à redire.
Mes premiers essais se font sur trépied, j’ai en effet délibérement évité le mains-levées. Pour comprendre les effets de la bascule, du décentrement et de la rotation, il vaut mieux prendre son temps et être sur trépied.
En position « 0 », l’objectif est un 24 mm comme un autre mais sans AF bien sur. Le bip de mise au point aide bien. Néanmoins, la mise au point avec l’écran LCD facteur x10 préférable ce qui peu s’avérer délicat en extérieur par temps très lumineux.
Dès lors que l’on utilise la bascule et/ou le décentrement il faut oublier l’aide du bip de l’AF qui devient inopérant vers les plages extrèmes.
Il en va de même pour la mesure d’exposition. Le mode « M » devient incontournable mais l’on s’habitue assez vite je trouve à trouver le bon réglage (décalé) avec le baregraphe. Tendance à surexposer ce qui vaut mieux que l’inverse. De même, on oublie à mon avis la sortie directe en Jpeg pour privilégier exclusivement le RAW.
On est bien face à un objectif 100% en manuel ce qui peut paraître au démarrage un peu déroutant. Il est probable qu’avec pas mal de pratique cet effet s’estompe mais à la première prise en mains ce n’est pas le cas.
A l’issue de quelques prises de vues, donc pas suffisant pour fonder un jugement bien étayé, j’ai noté un plus faible contraste par rapport au 16-35 mm par exemple mais les conditions de PDV n’étaient pas des plus favorable (ciel laiteux).
La distortion est quasiment nulle et le piqué est au rendez-vous même en bout du décentrement/bascule donc en périphérie de la lentille. J’ai quand même noté du vignettage en réglage extrême du décentrement/basculement. Il faut alors être vigilant à l’exposition au risque de se faire piéger lors de la PDV.
L’une des multiples possibilités du TS-E 24 mm est de faire rapidement un pano de 3 images grâce au décentrement (Shift) horizontal. Rien de plus simple et assemblage parfait (sans recadrage) dans un logiciel dédié. Cette possibilité peut s’avérer très interessante y compris en pano vertical.
Le décentrement s’avère terriblement efficace pour redresser les perspectives à la PDV ce qui permet d’avoir la totale maîtrise de la composition par rapport à un rognage suite à un redressement logiciel.
Je n’ai que trop peu explorer les possibilités offertes par le désalignement (Tilt) pour en parler maintenant. Néanmoins, ma première impression est que la position de la zone floue/nette n’est pas très facile à maîtriser même avec l’écran LCD. Il faut avoir de bon yeux à mon avis. C’est peut être l’élément le plus délicat à explorer.
Voilà ce que je souhaitait partager avec tous ceux qui peuvent s’interroger sur cet objectif très particulier. Un très bel outil mais qui ne se maîtrise pas à la première centaine de photos tellement ses possibilités de combinaisons entre les différents réglages sont multiples.
A découvrir avec patience.