Récit d'un jour..

Bonjour à tous,

Je vous propose un post pour raconter vos histoires naturalistes. Que ce soit une rencontre exceptionnelle, une rencontre ordinaire, un affut foiré, réussi,... Peu importe, le but est de partager ces merveilleux moments!

Voilà pour ma rencontre d'hier matin:

En revenant d'un rendez vous matinal, je décide de rentrer par les "petits chemins" plutot que par les grands axes..

Il est +- 9h et en passant près d'un coin ou j'ai deja rencontré un chat sauvage, je me dis, ca serait chouette d'en voir un dans cette belle prairie vallonée. A peine 200m plus loin, je vois une silhouette qui ne trompe pas, un chat se trouve là, se promenant tranquillement.

Je décide de me rapprocher en voiture tout doucement, histoire de vérifier si c'est bien un vrai chat sauvage et non un chat haret ou un croisement. Arrivé à bonne distance, bingo, c'est bien un felis silvestris!

L'adrénaline retombe un peu, je l'observe tranquillement aux jumelles sous toutes les coutures, quel plaisir après plusieurs mois sans voir ces magnifiques prunelles..

Bon, il a l'air serein, je décide donc d'aller jusqu'a la maison pour emporter l'appareil photo et tenter quelques clichés. J'emporte le 40D et le 500, J'aurai certainement besoin d'allonge car la prairie ne comporte pas de haies pour se camoufler.
15 min plus tard, je suis de retour, je fais un test de lumière avant d'arriver sur place pour règler l'appareil, merde pas de carte mémoire!!! Ralant sur moi meme, à ne plus utiliser cet appareil photo depuis plusieurs mois, j'avais viré la carte..

Tant pis, je vais voir si le chat est toujours là pour continuer à l'observer, je me dis que les photos ce sera pour une autre fois, mais le minou en a décidé autrement et il est allé rejoindre la foret... Dommage!

Ah le coup de la CF ça me rappel quelques souvenirs dans les Pyrénées...
Parti le matin avec ma femme et le 4 pattes pour les lacs de Consaterre, une belle balade d'une bonne dizaine d'heure. On commence à monter le matin avec un peu de lumière et puis viens le moment de faire une petite pose. Soudain un rapace dans les aires... je sors le 350D et clac clac clac... comme un C. de débutant je regarde même pas ce que je viens de shooter (c'était mon premier numérique, pas l'habitude sur le 50E y'avait pas d'écran lol). Nous voilà reparti pour la rando. J'en profite bien sur pour faire quelques photos de paysages (en jpg au passage). Nous approchons d'une ligne de crête et là un troupeau de chèvres. Je ressors le matos et commence à shooter... au bout d'un moment, un flash, mais au fait j'ai un écran à l'arrière ça doit bien servir à quelque chose ! J'appuie sur le bouton qui va bien, la petite flèche bleue et là HORREUR, pas de photo, pas de CF dans l'appareil ! Heureusement j'en avais une dans le sac...
Vacciné, la première chose que je fais quand je prend un appareil et même encore aujourd'hui, j'ouvre le compartiment CF pour vérifier qu'il y a bien une carte ! J'ai découvert en lisant le bouquin du 350d par la suite qu'il y avait une fonction de détection de non présence de carte à activé... Quel C. il faut toujours lire la doc avant de se lancer !!!

Depuis une vingtaine d'année je me promène de temps en temps dans une forêt proche de mon domicile sans avoir le souvenir de voir le moindre animal.
Depuis 6 mois j'ai découvert en rencontrant un guide nature de la baie de Somme la possibilité de faire de la photo animalière sans prétention en prenant le temps de regarder autour de soi.
Depuis, quand je retourne dans cette forêt il est rare de ne rencontre pas des animaux dont pas mal de chevreuils, un comble pour forêt vide depuis si longtemps :D
Pour l'une de mes dernières sorties, j'ai décidé de m'approcher au plus près des chevreuils et me mettre à l'affût. Me voila parti avec un 100-400 un monopode un filet de camouflage et un siège pliant.
Après une approche le long d'une lisière, je repère un trou dans la végétation qui me permettrait de m'installer mais je décide de me rapprocher un peu plus. J'ai donc repris ma progression en prenant me semble t il toutes les précautions en terme de bruit, je n'avais pas fait 10 mètres que j'entends une cavalcade avec des bruits de branches cassées dans la forêt toute proche, la surprise passée, je décide de faire encore quelques pas ce qui a déclenché une deuxième fuite, je me rends compte que j'ai été trop gourmand, je décide de faire machine arrière et de m'installer dans le premier lieu repéré plus tôt et j'ai attendu en vain pendant 3 heures jusqu'à la nuit tombée.
J'ai donc encore une fois pu vérifié l'adage "Le meilleur peut être le pire du bien".

Merci à vous 2..

Pas d'autres histoires??? Allez faites vous plaisir, partager vos moments de vie sauvage!

Bon allez, j'en ai encore une.. ;)

Une nuit, ou le sommeil n'était pas avec moi car depuis 2h du mat, j'étais réveillé; j'ai décidé de me lever et d'aller faire un tour en foret.
La pleine lune était magnifique, des conditions révées pour l'observation nocturne.
Après, 1/2h de promenade rythmée aux hullulements des chouettes hulottes, je décide de m'asseoir contre un arbre dans une pessière face à une nouvelle plantation. Bien entendu, le sommeil me gagna et le roupillon commenca...
Quand tout d'un coup, un bruit très proche dans la nouvelle plantation, me réveilla, j'ouvre un oeil, il me faut un petit temps pour qu'il s'habitue à la pénombre et je vois à moins de 3m de moi, un jeune renard qui se promène.
Mon coeur commence à battre la chamade, j'essaye de me calmer et de rythmer ma respiration tant bien que mal, lorsque maitre goupil décide de s'approcher, curieux de cette drôle de forme à moitié allongée au pied d'un arbre.
Il s'est approché jusqu'au point de toucher une de mes chaussures et puis s'en alla tranquillement dans la jeune plantation, par ou il était venu...

Sans hésiter, mon plus beau moment de vie sauvage, pendant quelques heures, j'ai fait partie du monde de la foret, tout cela bercé par la mélodie nocturne.

Dis donc Toma, t'es sur que t'avais pas ramassé les champignons en forêt la veille ... :D

Bon comme il y a beaucoup de monde qui REGARDE, mais qui ne s'exprime pas ! Alors une autre beaucoup moins marante !

Toujours en vacances dans les Pyrénées,
Rando programmée vers le parc des Hautes Pyrénées, montée jusqu'à Port Vieux pas de l'autre côté, puisque toutou = parc interdit.
Dans la vallée de Géla si je me rappelle bien, nous rencontrons un berger qui redescend avec ses chiens et sur le dos, une brebis qui s'est jetée dans un ravin. Donc forcement on s'arrête et discutons un bon moment. Au passage, il nous explique les contraintes de travailler en bordure et dans le parc avec des troupeaux. On discute donc faune et bien sur vautours. Il me dit "dans le creux de l'oreille" qu'en fin de journée et à tel endroit il y aura un bon spot... brebis morte oblige.
Nous repartons donc pour monter jusqu'à Port Vieux, à la frontière.
Re descente l'après midi pour le spectacle à ne pas manque soit disant...

Nous arrivons à quelques centaines de mètres de l'endroit indiqué, en contre bas. Là, il semblerai que le berger avait raison, sa commence à tournoyer un max au dessus de nos tête. Ma femme prend toutou en laisse, s'assoit et patiente. Je pose le sac à dos, prend le 100-300 FD et commence à monter une bonne bute d'environ 300 mètres d'abord à 4 pattes et en rampant pour finir. Je reste à une 100ène de mètre du spectacle vautré dans l"herbe. Ils sont là ! Une bonne 15ène à s'arracher les morceaux de brebis. Bref je comprends vite que je n’ai pas le matos qu'il faut. Tan pis se sera pour une prochaine fois. De toute manière la scène est top à regarder. Au bout d'une petite demi-heure je redescends comme je suis monté, forcement ! Vers la fin de la pente, en contre bas des promeneurs sur le sentier. 2 femmes, elles s'arrêtent et me regardent redescendre... elles lèvent la tête et là prennent conscience qu'il se passe quelque chose là haut. Une décide de sortir du sentier... la voilà partie à monter la côte à une 100ène de mètres de moi, et ce bien sur sans aucune précaution. Elle me voit avec l'appareil photo, donc elle sort le sien, genre appareil à 2.5 Mgpx et qui plus est avec certainement le flash d'activé... Je vous laisse deviner la suite... Elle est arrivée au sommet sur l'air de dépeçage et sans aucune précaution. Qui plus est, elle c'est approchée encore plus que moi, pour un finish que vous imaginez bien... la fuite des vautours !

Maintenant qui est coupable ??? Ce n’est pas cette touriste, parfaite ignorante, c'est moi !
Je n'aurai jamais du accéder à un endroit pareil en étant visible d'autres personnes ! Si elle ne m'avait pas vu redescendre, je ne pense pas qu'elle y serait allée.

Alors n'oublier pas, être discret envers la faune c'est bien, mais envers l'homme aussi !
@+ Phil

Bonjour à tous

Allez je vais y aller de mon anerie;

Cet été en vendée à L"ile d'Olonne précisément, j'avais eu l'autorisation par la propriétaire des salines d'utiliser une tone de chasse donnant sur un grand lac leur appartenant juste derrière la saline.
Le soir on décide avec mon épouse de tenter de photographier quelques limicoles sachant qu'il y avait dées barges dont je n'avais jamais réussi à voir jusqu'à présent.

Parvenu à destination tant bien que mal pour finir sur une bande de terre séparant deux étendus d'eaux, la tone (un truc infecte, toile d'arraignées etc, complètement envasé sur des misottes séchés), pas terrible, bref on décide de s'en servir pour se planquer juste à côté avec les filets.

on attend les premiers passages de limicoles rentrant sur le lac et visiblement pas trop de chance avec nous car d'une part ils nous avaient repérés et la lumière dans ce sens n'était pas au mieux.

Siège et trépied s'enfonçant gentiment, mais surement dans la vase et la pénombre venant très vite, on a fini par plier les gaules, mais là en retirant le trépied et le siège, je me suis apperçu que le matos ne manquait pas de vase.
Pas grave, je tente de nettoyer le matériel dans le lac qui était derrière moi, mais je n'étais pas trop rassuré par le risque de m'envaser mais en mettant mon pied sur le bord je ne risquais pas grand chose. C'est enfin se que je croyais car si je n'ai pas l'instinct de me rattraper à la berge, je crois que je suis très mal sur ce coup là.
Je m'entire encore pas trop mal avec la chaussure dans la vase et nous décidons faute de mieux de rentrer à la voiture et de nettoyer le tout à proximité du parking.

Les marais salant c'est bien connu c'est de la glaise et là où je vais tous les anciens marais salans servent de réserve à poisson. Il n'y a plus que trois saulniers. Du coup pensant que le ruisseau qui bordait le parking avait une eau très limpide et un fond ressemblant fort aux salines j'y suis allé un peu plus en confiance et la suite vous vous en doutez, je me suis enfoncé de nouveau un pied jusquau molet, pouvant malgrés tout me rattraper à la berge.
Moralité cette soirée m'a servi encore une fois de leçon, car la nature nous rappelle que nous sommes jamais assez prudent et je n'étais pas seul fort heureusement.
Je peux vous assurer que si j'y avais été franchement, je me serais enfoncé de plus de 50cm dans la vase et avec le matos et des berges assez hautes et peu pratiques pour remonter, seul je ne m'en serais probablement pas sorti comme çà !

L'émotion passée, nous avons fini par en rire, mais c'est pourquoi en affût flottant, je me méfie énormément des vasières que l'on ne connait pas.
Je n'ai pas que des bons souvenirs de la vase,et lorsque j'étais très jeune mon frère ainé m'emmenait l'été au passage des canards sur les digues de Charron en Charentes maritimes. Entre Esnandes et Charron précidément on se trouve en face de la baie de l'aiguillon et il y a des vasières à perte de vue.

Il fallait partir de la route et longer pendant 1km environ une digue de vase jusqu'à la mer à marée basse et parvenu à destination se cacher à genoux et avec des cuissardes dans les misottes.
A la tombée de la nuit, le retour n'était pas triste non plus. Le baton à la main pour ne pas tomber dans un trou, je puis vous asssurer qu'il n'aurait pas fallu tomber dans les rus bordant la digue !
Si parmi vous certains ont connu ces fameuses digues et vécu cette expérience, ils pourront témoigner du danger qu'il règne en permanence dans style d'endroit.
Il fallait être jeune et un peu fou pour faire tout çà car aujourd'hui même accompagné d'un gars du coin, je ne le referais pas c'est trop dangereux.

Amicalement
Jacky

Je n'ai pas beaucoup d'expérience mais je veux bien me lancer pour vous raconter ma raconter ma première rencontre avec un cerf:

J'étais en affut depuis prés de 1H30 et il commençait a pleuvoir. J’étais posté a côté d'un arbre mort en bordure d'un champ en forêt de Bercé. Je n'avais rien vu depuis le début et commençais a relâcher mon attention quand soudain j’entends derrière moi une branche qui se casse: prudemment je me retourne sous mon filet de camouflage et là je le vois qui me fixe a seulement 10 mètres de moi: je venais de voir mon premier cerf! :zoo_taz: Au bout de quelques secondes de contemplation il est retourné dans ses bois. Je peux vous dire que je ne me suis plus du tout concentré et que j'ai tremblé comme jamais. :D

Voila pour ma petite anecdote et maintenant à vous!

Boulou72

La première rencontre avec un cerf est un superbe moment... Pour ma part, j'étais gamin, une partie de pêche à la truite, il est venu tranquillement boire dans la rivière et s'en est allé...

Ma participation.:-))

Ma première rencontre avec des sangliers:
Il est 20h, après une journée pluvieuse, je me tâte à sortir faire un petit tour dans la forêt située près de la maison. L'envie sera la plus forte et me voilà partie pour une petite heure. Vu le peu de temps que j'ai, je décide de partir en billebaude et je me camoufle donc avec mes couvertures léopards: une portée en paréo, l'autre sur la tête, afin de casser la morphologie de l'homme. N'imaginez pas le résultat s'il vous plait! :-)))) A l'époque j'avais pas ma tenue 3d.

Je marche silencieusement, évitant les craquements, puis m'immobilise afin de regarder autour de moi. Aucun chevreuil à l'horizon, aucun renard, mais tout à coup...je vois une grosse masse noire sortir d'un fourré, à environ 15 mètres de moi. Instinctivement je pense à un ours, tellement cette masse était grosse! Très vite je réalise que je suis face à un sanglier, puis deux, puis trois, puis quatres!!!!

La laie meneuse est énorme! Elle regarde dans ma direction....je ne bouge pas d'un poil, mais je vous dis pas comme mon coeur tambourinait...quelle montée d'adrénaline! Elle continue d'avancer dans le pré, puis je la vois disparaître dans le chemin ou je me trouve, pendant que les autres restent dans le champ face à moi. La végétation dans le chemin fait que je ne la vois pas.

Je m'attend d'une seconde à l'autre à la voir surgir devant moi et me charger, mais je suis trop excitée par cette rencontre. Je remonte doucement le bras près de mon visage tout en allumant l'appareil, puis je commence à shooter ceux restés dans le pré. La laie meneuse ressurgit, elle a traversé le chemin pour descendre dans le champ de dessous, sans me voir. Elle était tellement près que je n'ai plus osé déclencher, restant telle une statue.

Ensuite elle a du me sentir, car elle est remontée tranquillement vers les autres, puis ils sont repartis dans les fourrés. Je suis restée encore 10 mn sans bouger, je les voyais à travers les feuillus....mais je vous dis pas comme je dansais au retour, remerciant le ciel de cette rencontre!

Quelques jours après (cette fois avec ma tenue que j'avais reçue entre temps) et me rendant en affût, je marche sur ce même chemin. La végétation a encore poussé ainsi que les arbustes sur les côtés, ce qui fait que l'on ne voit pas à plus de quelques mètres devant soi.

Au détour d'un virage, je me retrouve nez à nez avec un solitaire... ni lui ni moi n'avons entendu l'autre s'approcher et on se retrouve face à face à pas plus de trois mètres.

J'étais pétrifiée et n'ai pu réagir. Heureusement pour moi, il a eu encore plus peur et s'est enfui à toute allure!