Lorsque vous retraitez une photo, je parle de correction de couleurs, contraste… vaux mieux la travailler en RVB ou en CMJN… a savoir qu'au final la photo sera imprimé en offset CMJN ?
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Lorsque vous retraitez une photo, je parle de correction de couleurs, contraste… vaux mieux la travailler en RVB ou en CMJN… a savoir qu'au final la photo sera imprimé en offset CMJN ?
Son espace de couleurs initial est RGB, perso, je ferais la séparation CMJN au départ pour avoir 4 filtres de couleurs au lieu de 3, mais est-ce que ça va changer grand chose, je ne sais pas ...
Salut,
je suis graphiste et je retouche quotidiennement des photos destinées à l'impression offset.
Il n'y a pas d'hésitation à avoir, passe les directement en cmjn et retouche les en cmjn, (à moins que tu aie besoin de fonctionnalités de photoshop qui ne sont active qu'en rvb, auquel cas tu peux repasser en rvb puis revenir en mode cmjn une fois la manip effectuée).
En effet, si tu retouches ton image en rvb et que tu attends le dernier moment pour la passer en cmjn tu peux avoir de grosses surprises, le mode rvb reproduisant une plus large gamme de couleurs, le passage en cmjn peut modifier considérablement leur tonalité (certains bleus y sont très sensibles par exemple).
En plus si tu travaille tout en rvb et que tu oublie la conversion CMJN au dernier moment c'est la cata ! Ton image rvb sortirait en noir au blanc au niveau offset (ton image se retrouverait intégralement sur le film du noir).
Donc CMJN et c'est tout...
Bon courage
je suis également graphisme et entièrement d'accord avec kazoar.
Il vaut mieux faire les retouches en CMJN, sinon comme le dis kazoar tu va te retrouver avec des bleus et aussi des verts tout fades à la conversion en quadri.
Ceci est valable si les images doivent être imprimées en quadri (CMJN) au final, si c'est pour tirer sur une imprimante jet d'encre ou un minilab, autant rester en RVB.
"En plus si tu travaille tout en rvb et que tu oublie la conversion CMJN au dernier moment c'est la cata ! Ton image rvb sortirait en noir au blanc au niveau offset (ton image se retrouverait intégralement sur le film du noir)."
ça n'est plus tout à fait vrai avec les RIP modernes, l'image sort en couleur mais la conversion n'est pas bonne, les couleurs sont souvent ternes.
salut,
Il y a un peu 2 écoles.
perso je te dirais de travailler en rvb. C'est une logique à mon sens plus "photographique". Le cmjn reste plutôt réservé essentiellement à l'imprimerie et peut-être assez casse-gueule si on a pas de bonnes notions dans ce domaine. D'ailleurs la très grande majorité des photographes travaillent en rvb. Mieux vaut acquérir et travailler sa photo dans l'espace colorimétrique le plus large pour ensuite le convertir au final dans l'espace voulu et avoir ainsi le moins de pertes d'informations possible dans les valeurs.
C'est aussi plus intuitif, plus fiable.
Après c'est aussi une question d'habitude !
Par ailleurs je n'ai jamais vu aujourd'hui un imprimeur demander directement une photo en cmjn pour une édition. Il est nettement préférable de lui laisser effectuer la séparation des couches à partir d'un fichier rvb (parceque photoshop pour ça faut pas y compter).
Tirage photo --> RVB
Imprimerie --> CMJN
Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'en dire plus !!!
D'autre part, toujours garder le fichier d'origine et effectuer les retouches dans un autre dossier sous un nom différent.
On n'est quand même plus limité en espace disque, et les moyens de sauvegardes sont vastes
Steph à raison, travaille en RVB et laisse les gens qui savent faire les séparations CMJN, c'est pas le boulot du photographe, c'est celui de l'imprimeur-photograveur (Phtoshop permet de le faire très bien mais faut vraiment savoir, ça ne se bricole pas).
+1 ... C'est mon boulot et d'office je converti les photos en CMYK dès leur arrivée. Comme cela on est sûr de l'avoir fait, ce qui est indispensable pour une impression et deux si l'on doit retoucher les couleurs on le fait sur un document final.Citation:
Envoyé par kazoar
Sur photoshop c'est hyper simple : - Image - Mode - Couleurs CMJN ...
A la base l'espace colorimétrique du CMJN est plus restreint que du RVB 98 donc il faut rester le plus longtemps possible dans l'espace le plus large et SEULEMENT à la fin passé dans l'espace de destination et finalisé l'image si nécessaire.
Pour travailler dans une agence de comm (pub, photo, ...) on a essayé plein de solutions on travaille avec nombre de revue française et internationale (domaien plutôt luxe) et les résultats sont extrêmement disparate, déja la quadri au US n'est pas la même que chez nous par exemple (le dosage est globalement différent) et d'un journal a l'autre en france (enfin d'un groupe de presse à un autre les imprilerie diffèrent ) on a eu de trés gros écart à partir des même fichiers.
Bref aujourd'hui quand on est pas absolument certains du profil fournis (quand même on en a un) on donne les images en srvb avec un proof et on laisse faire la séparation par les imprimeur et c'est pas miraculeux mais ca limite la casse.
Citation:
Envoyé par elprofessor
en rv bien sur, puisque tu manipules une image dans un espace de couleur plus grand
tu peux faire de l'epreuvage avant de passer ton fichier en cmjn, et ainsi te rendre compte avant, et faire les éventuelles corrections.
quand tu dis "avec un proof" ca veut dire que tu intègres un éprevuvage dans ton fichier que tu livres en RVB ?Citation:
Envoyé par seaseb
non c'est un tirage physique fait avec du matériel (pas en interne) calibré et maitrisé.
En fait pour tt ce qui est brochure, newsletter, etc que l'on fait imprimer qq'un de chez nous va systématiquement au callage, c'est lui aussi le photographe et il sait donc ce qu'il attend exactement et c'est evidemment le plus fiable.
Pour les revues (pub) on envoit soit juste le document informatique quand on a confiance et qu'on a déja travaillé soit le doc info sur CD + un proof comme ça l'imprimeur a un référent au moment ou il doit faire sa séparation et son callage, c'est pas miraculeux mais ca limite les erreurs d'interprétations.
A chaque fois que j'ai envoyé des fichiers à une revue, c'était du sRVB.
Et ça sortait très bien à l'impression.
Mais bon, c'est pas le National Géo non plus....
Et entre RVB et sRVB : que vaut-il mieux pour faire les post-traitments ?
La question est peut-être bête mais je ne sais pas vraiment la différence entre les 2 :(
le srvb est un standard, un profil générique qui correspond aux couleurs affichables par un écran. C'est aussi très souvent le profil utilisé par les mini-labs.
Il posséde un espace colorimétrique plus petit que par exemple le AdobeRvb.
Donc mieux vaut utiliser un profil rvb pour l'aquisition et le traitement des fichiers, quitte à convertir son image au final si besoin est.
En général, le AdobeRvb prédomine.
OK , merci pour le renseignement .
parce que quand j'ouvre DPP ou bibble il se met automatiquement en sRVB .
Donc je passerai en RVB !!
Bonjour,
Kazoar et evanec sont graphistes. Sans doute travaillent-ils chez des imprimeurs.
Le flux de production d'une chaine graphique est le suivant: photo -> scan et chromie -> graphisme -> rip, épreuvage puis impression quadri (soit CMJN)
La photo est faite en RVB (qu'elle soit argentique ou numérique) puis est séparée en CMJN (selon les tables de conversion utilisées par l'imprimeur et propres à chaque presse offset) par le chromiste. Le chromiste ne travaillera que sur des images CMJN (c'est de son travail que dépendra la qualité des plaques offset fournies) simplement parcequ'il connait les caractéristiques de ses presses (qui ne peuvent travailler qu'en CMJN).
Le photographe a tout intérêt à travailler en RVB dans l'espace couleur le plus large possible (Adobe 1998 en l'occurence, mais il y a encore plus large…) pour régler son image (exposition, balance des blancs…), le chromiste n'ayant plus que la conversion à faire ainsi que les quelques corrections nécessaires.
Il faut garder à l'esprit que les chromistes, lors des conversions CMJN, utilisent des tables de séparations propres à leurs presses. La conversion de Photoshop n'est que générique et ne peut peut donc pas tenir compte de tous les réglages d'une presse (qualité de l'encre, du papier utilisé…).
Fournir un fichier CMJN implique donc de connaître TOUTES ces caractéristiques.
Je m'excuse d'avoir été un peu long mais espère vous avoir éclairci…
je suis graphiste aussi et pour moi travailler une photo en CMJN n'est pas approprié. OK ça évite les "mauvaises surprises" en ternissant d'office les couleurs, mais une photo c'est avant tout de la lumiere, et non de l'encre, c'est pour ça que je trouve que c'est un non-sens de travailler une photo en synthese soustractive (CMJN-print), alors que toute la chaine est en additive (RVB-lumiere)
il y a des professionnels de la chromie et de la conversion chez les imprimeurs, et comme expliqués plus haut, ils font ça 100 fois mieux que nous, vu que c'est un metier à part entière.
le photographe prend la lumiere, donc il travaille en RVB depuis son boitier jusqu'a la retouche, et c'est quand il faut imprimer que l'imprimeur se soucie de convertir pour ses machines. en tout cas c'est comme ça que je le vois mais je peux me tromper.
à noter aussi qu'un "proof" calibré est une bonne solution pour éviter les mauvaise surprise, comme expliqué plus haut...
+1
Adobe RVB quelque soit la destination... C'est à l'imprimeur de faire son boulot ensuite !
ça c'est de la belle théorie, et c'est effectivement comme ça que ça devrait se passer !!
Vous croyez que quand vous envoyez une photo en RVB chez un imprimeur, un chromiste va l'ouvrir, la retoucher et appliquer la table de conversion qui correspond à la machine sur laquelle il va imprimer votre image ?
Chez 95% des imprimeurs personne ne verra que votre image est en RVB, c'est le RIP qui va convertir votre image automatiquement avec une table de conversion de base, et votre image sera toute fade.
Et estimez-vous heureux, il y a 5 ans elle serait sortie imprimée en noir et blanc !!!
Pour l'écran ou le tirage photo minilab : OK restez en RVB
Pour l'impression papier en offset : passez vos images en CMJN si vous ne voulez pas avoir de surprises.
Pour info, je suis graphiste et travaille en agences depuis une douzaine d'années.
Les épreuves de contrôle couleur sont de plus en plus rares (ça prend du temps et ça coûte cher !!!! et oui).
Globalement, cela ne va pas dans le sens d'une amélioration de la qualité, aujourd'hui tout doit aller vite et couter le moins possible : mais ça nous connaissons tous !!!!
Enfin, je sais pas, mais si je devais bosser avec un imprimeur, je lui INDIQUERAIS que le fichier fourni est dans tel format, dans tel mode et avec tel espace colorimétrique ! Et éventuellement une épreuve papier.
Non ?
Pour ce genre de truc, je passerai sur une imprimerie locale, c'est clair (ps : ça tombe bien, je vais avoir des choses à faire éditer pour une association en fin d'année !)
Je suis "dans le pré-presse" en imprimerie depuis 20 ans, et je suis tout à fait d'accord avec evanec : les imprimeurs ne traitent plus que du "prêt à flasher". Vu la baisse des prix continuelle, la réduction des délais, la hausse des couts (personnel, papier...), on alimente les presses "à la pelle".
Seule petite nuance à apporter : une photo transmise en RVB ne sortira pas forcément fade, il suffit pour cela d'appliquer par défaut les bons paramètres de séparation CMJN, entre autre grace à des outils comme Pitstop (pour les Pdf) ou alors directement dans le RIP.
De toute façon, c'est le RIP modulera l'ensemble selon les profils des presses, par le biais des corrections d'engraissement.
Dans la thèorie, c'est vrai qu'il en est autrement : séparation selon le papier utilisé (brillant, mat, satin,...), les types d'encre,... Mais si on ne tient pas compte de ses critères qui ne concernent dans la pratique que l'édition "haut de gamme", une CMJN est une CMJN quel que soit la presse qui la roulera.
Salomonfila merci pour ton intervention.
J'ai (un peu) exagéré sur ce point, mais si on veut éviter les déconvenues, il est clair qu'il vaut mieux fournir à un IMPRIMEUR pour un tirage OFFSET un fichier CMJN.
Il y a suffisement de paramètres qui peuvent jouer sur la qualité et le rendu final de l'image imprimée qu'il vaut mieux mettre toutes les chances de son coté au départ et fournir un fichier adapté au mode d'impression qu'on utilise.
Bonjour,
voilà je dois bientôt concevoir un magazine haut de gamme et j'ai besoin d'informations concernant la conversion RVB>CMJN.
1er point, l'imprimerie veut absolument recevoir les images en CMJN.
Donc, dès que j'ouvre une photo sur photoshop, hop mode>cmjn. ok. l'image se voile (je suppose que ça vient de la couche en plus) donc j'ajuste avec les niveau. Après je retouche les teintes, etc ...
Au final j'arrive à avoir un résultat similaire au RVB retouché. Mais il me semble avoir entendu qu'au niveau de l'encrage, il ne faut pas dépasser les 280% sur une zone. par exemple 70%C, 70%M, 70%J, 70%N. Alors comment peut-on vérifier si certaines zones de l'image dépassent ces 280% ?
je procède ainsi mais peut-etre que je vais droit dans le mur !
alors :
>>> Quelles sont les règles d'or pour que sans connaitre la presse de l'imprimerie, on puisse fournie des fichiers CMJN au top ? (peut-être commencé par un calibrage d'écran d'ailleurs? ...).
Autre chose : une photo (rvb ou cmjn) sur photoshop n'est pas la meme sur indesign et est encore différente une fois exportée en pdf, tout le monde connait ça. Mais à l'affichage duquel de ces 3 logiciels doit-on plutôt se fier ?
Merci beaucoup ! je suis dans le flou ...
Alex