Une étude publiée récemment par le WWF (World Wide Fund) France montre que chez les canards colverts les mâles sont quatre fois moins nombreux que les femelles. « Ces oiseaux sont régulièrement photographiés à longueur d’année et il semble qu’ils y soient extrêmement sensibles au point de développer un stress important. Les femelles sont beaucoup moins touchées que les mâles grâce à la discrétion de leur plumage et de leur comportement. »

Pour échapper à ce harcèlement, ces oiseaux ont pris l’habitude de refuser tout portrait en montrant au photographe leur zone uropygienne comme en témoigne la photo ci-dessous.






Mais cette parade dérisoire n’atténue que très peu le stress ainsi causé, stress auquel viennent s’ajouter d’autres agressions telles la chasse et le saturnisme ; ce qui expliquerait le « déséquilibre du sex-ratio, pouvant à court terme entraîner la disparition non seulement de cette espèce mais aussi de tous les oiseaux cibles favorites des photographes, comme les martins-pêcheurs et les hérons. »
C’est pourquoi le MEDDE (Ministère de l'Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie) en accord avec l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) prépare un projet de loi visant à interdire toute pratique photographique dans les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique), pendant une période probatoire de deux ans.