Essayer de photographier le sanglier à sa bauge n'est pas un gage de réussite, même en étant très discret il y a de fortes chances qu'il t'évente ou qu'il t'entende arriver, et si tu arrives à l'approcher assez prêt, il démarre de façon fulgurante et tu n'aurais l'occasion de photographier que son derrière.

Concernant la période de rut, avant l'abondance de nourriture procurée maintenant par la culture du maïs, la règle était une portée par an au printemps, le rut se situant en novembre-décembre pour les adultes et se poursuivant jusqu'en janvier-février pour les jeunes nés au printemps précédent. Maintenant une laie fait trois portées sur deux ans, ce qui fait que l'on peut constater des animaux en rut en plein été, mais la pleine période s'établit toujours de la fin de l'automne au début de l'hiver.

Il est possible de le croiser tôt le matin ou avant la nuit pendant l'hiver lorsque le froid et la neige l'obligent à une période d'activité plus longue pour se nourrir, et en été lorsqu'il fait très chaud ce qui l'oblige à se souiller souvent pour se rafraîchir.

Le solitaire est assez erratique, il peut couvrir un territoire de plusieurs milliers d'hectares, par contre, la laie est assez sédentaire et se cantonne sur une superficie plus petite, de l'ordre de 300 hectares. Lorsqu'elle est suitée et que les petits commencent à manger, ils poussent la mère à sortir plus tôt, et là, si l'on a repéré une culture dans laquelle ils viennent faire ripaille, il y a de fortes chances de les voir lorsqu'il fait encore plein jour. Il faut repérer les traces, une laie est accompagnée des derniers nés et de la portée précédente. Bien que les chemins empruntés ne soient pas toujours les mêmes, il y a des passages qui sont immuables dans un massif, les chances sont plus grandes à proximité de ceux-ci.

Avec du savoir faire et un peu de chance, tout est possible.