Citation Envoyé par canon.de.rouge Voir le message
N'aborder le problème que sous l'aspect technique est très réducteur et c'est dommage de se priver d'une réflexion de fond. La démarche de la photo animalière par rapport au dérangement possible de la faune est avant tout éthique. La prise de cliché par loisir permet-il de faire du dérangement ? Comment éviter au maximum ce dérangement ? Comment, déjà, évaluer le dérangement possible face à une espèce qui m'intéresse ? Est-ce que j'accepte l'idée de renoncer à une série de photos pour éviter un dérangement ? Toutes ces questions sont vachement éthiques.
Les photographes animaliers , professionnels ou amateurs , ne représentent qu'une infime partie des humains qui peuvent occasionner une gêne aux animaux. Ethique est un bien grand mot, personnellement je parlerais plutôt de savoir faire pour réussir une série de photos d'un animal sans causer le dérangement qui le fait fuir à coup sûr.

Par rapport aux dérangements occasionnés par les promeneurs, les randonneurs, les vététistes, les quads, les montgolfières qui font du rase-motte pour s'approcher des animaux au gagnage, etc, etc,..., les dérangements occasionnés par les photographes ne pèsent pas bien lourd.

Vous avez beau avoir un grand savoir faire (ou être plein d'éthique, c'est selon) vous n'empêcherez jamais l'élément perturbateur qui vient vous "casser la barraque" en faisant fuir l'animal qui se présentait bien devant l'objectif , réduisant à néant les efforts que vous avez déployés pour photographier sans déranger.

Dans notre monde actuel les animaux sont habitués à être dérangés et ils ont des comportements différents si ils se trouvent en milieu urbain ou en rase campagne, la présence humaine et les dérangements qu'elle occasionne n'y étant pas perçus par eux de la même façon, et différemment selon les espèces.

Une réflexion de fond sur ces questions n'est pas inutile, mais à chacun de savoir comment il doit procéder pour agir au mieux.