Pour becker :
J'habite sur place et je connais bien ces différentes zones : le problème est que la couleur donne une certaine "gaité" à ces vues, et que c'est plutôt contraire à la souffrance et à la mort de milliers de combattants au km² à cette époque de la guerre en 1916.
Souvent, les teintes blafardes du N&B sont plus adaptées pour rendre l'aspect lugubre des lieux : par exemple, la pancarte du nom de rue, sortie de son contexte, fait un peu ... "petite maison dans la prairie" ...

Pour Alain M :
Il y avait plusieurs façon de mourir : la plus simple était de recevoir un obus, le corps était alors déchiqueté et à la place il y avait un trou. Une autre méthode était de se protéger dans un trou d'obus, mais quand un autre obus explosait à côté, la terre soulevée comblait le trou et on mourrait enterré. mais il existait 36 autres moyens de mourir dans ces trous et ces bosses.
par exemple glisser dans un trou rempli d'eau, s'enliser et disparaitre dedans. Cela a failli m'arriver 80 ans après lors d'une promenade, heureusement il y avait à côté un sapin qui poussait, ce qui n'était pas le cas en 1914.