faune dans la lumière matinale

[ptitcruz]

Il est 7h00 du matin... l'heure du départ. Aujourd'hui est enfin arrivé le moment tant attendu. Après plusieurs matinées passées en repérage, je n'ai plus le moindre doute sur ma destination. L'objet de ma convoitise... le chevreuil, petit cervidé à la silouhette gracile et au physique si photogénique. La météo annonce un temps calme et ensoleillé mais de puissantes averses sont attendues dans l'après midi. Pas de temps à perdre, j'avale un café, un morceau de brioche et je suis parti....
Arrivé sur place, le vent souffle ses terribles bourrasques mais les températures sont douces. L'attente en affût ne sera pas pénible mais pourvu qu' Eole me laisse un peu de répis... s'il change de sens les chevreuils ne tarderont pas à me repérer... tout repose sur cette satanée brise. Voilà que je me mets en marche, le pas cadencé par ce "flop flop" si particulier que produisent mes bottes dans cette épaisse gadoue... mais la discrétion est de mise.... on approche... plus que quelques mètres. Sur le sol, les empreintes, témoins d'un récent passage attisent encore un peu plus mon impatience... ils sont là... tout autour et peut être m'observent ils.
Nous y voilà, mes nouveaux amis, fidèles à leur sens de la ponctualité ne sont pas encore là. Je m'installe tranquillement et commence cette longue et exitante attente qui ponctue les sorties du photographe amateur que je suis.
Les heures passent et le soleil pointe enfin son nez. Le silence raisonne dans la plaine tandis que quelques oiseaux encore engourdis par la farîcheur de la nuit s'échauffent la voix. Mes yeux cernés parcourent et scrutent inlassablement le paysage à la recherche des petites silouhettes.
Surprenante nature... les voilà qui surgissent sur ma gauche... là ou je ne les attendais pas. Décidemment, c'est quand on pense enfin connaître leurs petites habitudes qu'ils se jouent le mieux de nous. Ils passent si proche de moi, silencieux et insoucients... mon appareil est encore éteint et je n'ose pas bouger le moindre doigt dans la crainte de les voir déguerpir. Ils s'éloignent tranquillement, vacant à leurs occupations et je me contente de les observer. Puis ils disparaissent.... tellement frustrant. Ils repasseront, j'en suis certain car je sais par où ils rentreront dans le bois.

C'est là qu'arrive maître faisan, arborant ces couleurs chatoyantes.... sublimé par cette belle et si particulière du matin. Non, cette fois je ne serai pas bredouille.
"clic" c'est dans la boîte ! Je me laisse absorbé... mais ... Ultime cadeau de mère nature... c'est à ce moment précis que les quatres chevreuils, repus par cette matinée dans les champs, décident de se mettre à couvert. Une petite pose pour le photographes et mine de rien... ils disparaissent à leur tour. Je me suis fait suprendre... et les réglages étaient appropriés au faisan.....

Superbe matinée !


Un seul petit regret... l'autofocus et la faculté à supporter les 1600 isos sur un 1D MIII n'auraient pas été de trop.