Je vous fais part d'une expérience récente.
Expérience d'une entreprise qui n'a pas de moyens illimités, mais qui doit imprimer des images conformes aux désirs du photographe.

J'ai donc calibré un Samsung 22" a dalle TN qui n'est pas spécialement réputé pour sa colorimétrie. (Ce n'est pas moi qui ai choisi, malheureusement, mais bon : challenge en vue...) Or cet écran est utilisé de manière professionnelle par une maquettiste pour du graphisme et de la mise en page. Avec la Spyder du bureau, j'ai réussi à créer un profil satisfaisant. La luminosité de la pièce joue aussi un grand rôle, elle doit être prise en compte. Selon que vous ayez du tungstène ou de la lumière du jour, le rendu peut être différent, de plus elle doit être constante, ce qui n'est pas toujours évident.

Ensuite, pour le contrôle et l'affinage, j'ai utilisé les fichiers d'une image de chez Crossfield, elle comporte toutes les couleurs "imprimables". Une charte IT8 de chez Agfa a complété le processus pour le scan et l'imprimante. (Les réglages se font à l'OSD, bien sûr, pas dans Toshop)
J'ai le cromalin (système d'épreuvage pro, servant de bon à tirer) de l'image Crossfield que je dispose ensuite à côté de l'écran en lumière ambiante et je la compare avec son image à l'écran, ils doivent être identiques. (WYSIWYG, what you see, is what you get)
Les images que nous traitons sont destinées à l'imprimerie donc, passage en CMJN avec toutes les contraintes ce que ça entraine, avec Toshop paramétré en amont.

Le problème de la calibration est cruciale chez les photographes comme chez les graphistes, mais investir à tour de bras dans les MàJ des logiciels, du système et du matos, c'est ruineux, même si on l'amortit, donc on se rabat souvent sur le " pas plus mal que si c'était pire en attendant mieux " mais en bidouillant, je vous assure que ce qui peut en sortir est plus qu'acceptable.

Vécu cet été : Un catalogue d'exposition de musée (396 pages en quadri), le travail avec les scénographes et le photographe qui a réalisé les clichés en 6x6 et en numérique fut riche d'enseignements. Les images à l'écran sont identiques à celles imprimées.

De la daube, il en existe, mais le correct peut souvent être largement suffisant, comme j'ai tenté de le démontrer par ce retour d'expérience.

Mon choix personnel en accord avec moi-même, c'est le iiyama B 2403 avec mode pivot. Pour 350 euros, on peut faire du très (très) bon boulot.

Maintenant, si j'avais de gros moyens...