Tient bon la barre

[Cyndéric]

déjà si on replante des haies et qu'on arrête avec tous ces saloperies qu'on met dans les champs (bon, là, pas trop gagné avec les réac' de la FNSEA..., même si ça bouge quand même bien à l'interne)..

Bonjour Denis. Pour les saloperies dans les champs, je compte sur la permaculture, l'agroforesterie, etc... Bon c'est embryonnaire aujourd'hui mais ça progresse vite. Les conversions en bio progressent également. Bon puisque tu as cité les vilains pas beaux, il faut bien voir que beaucoup sont tenus par les emprunts qu'ils ont contractés pour les machines gigantesques nécessaires dans leurs immenses champs de monocultures. Quand je pense que la productivité d'un site comme la ferme du Bec Hellouin les enfonce, en utilisant aucun pétrole, et en se basant sur la polyculture, ça laisse rêveur. Les saloperies dont tu parles ont entraîné l'hécatombe des insectes, des abeilles, et des oiseaux privés d'une partie de leur nourriture. C'est même dramatique pour certains oiseaux dont la croissance est uniquement basée sur les insectes. Quand je pense que ces exploitants ne mangent pas leur propre production. Je me rappellerai toujours ce documentaire dans lequel la femme d'un agriculteur lui disait "allez dis-leur pourquoi tu ne veux pas manger tes oignons". Le pire dans tout ça c'est que ces exploitants agricoles qui exploitent la terre, en l'appauvrissant au point de devoir utiliser des intrants d'azote (enfin maintenant ça commence à changer, on trouve de la bourrache à la place) d'une année sur l'autre, pour réoxygéner les sols, ce que des vers de terre font naturellement dans un sol vivant, sont pris à la gorge au niveau financier et quittent cette planète relativement tôt en comparaison avec le reste de la population, victime de cancers spécifiques ou autres leucémies qui atteignent leurs enfants dans leur adolescence. Leur vie n'est pas à envier, mais en attendant ils détruisent les sols, les haies, polluent la nappe phréatique, sont responsables des invasions d'algues vertes, etc, etc... Et ne pas oublier que c'est dans les vignes qu'ils arrosent le plus, bien plus encore que dans le champs, et dans les vergers aussi. Ces derniers sont responsables de la mort de millions d'abeilles venant le matin boire l'eau de rosée sur les feuilles et tombant derrière raides mortes. L'autre poison pour elles étant les néonicotinoïdes qui atteint leur système central et les rend incapables de se repérer, de retrouver leur ruche et elles meurent d'épuisement. Voilà pourquoi je souhaite fournir gîte et couvert toute l'année à des abeilles pour qu'elles n'aient pas à aller se sourcer ailleurs. Je te remercie de cet échange Denis, il m'a suggéré de mettre aussi en place sur ce futur terrain dont je rêve, des haies.