Bonjour et merci pour le passage

Ce problème de lumière qui sculpte mal ce qu'on photographie est à mon avis un vrai faux problème, du moins dans ma pratique de photographe naturaliste.

Si l'on s'en tient aux seuls insectes, le nombre de taxons qu'on peut espérer rencontrer à des heures où la lumière est supposée la meilleure est certainement très restreint, d'ailleurs lorsqu'on parcourt les divers forums, on s'aperçoit qu'on retombe toujours peu ou prou sur les mêmes taxons photographiés. Autrement dit, soit on photographie toujours un peu les mêmes choses parce qu'on est susceptible de les rencontrer aux heures où l'illumination et la meilleure et en en rencontrera pas les taxons qui ont besoin d'un seuil de luminosité inférieur ou supérieur, ce qui est le cas de la très grande majorité d'entre, ou alors on accepte des luminosités qui ne sont pas celles qui rentrent dans les canons mais au profit de la diversification des sujets à photographier. Et encore je passe sur les sujets sympathiques comme les coprophages ou les nécrophages, qu'on peut évidemment rencontrer accidentellement hors de leur milieu de prédilection, mais de toute façon à des heures où le seuil de luminosité minimal nécessaire à leur activité est atteint.

Une dimension qui est souvent occultée sur les forums purement photographiques est le fait de pouvoir disposer de données biogéographiques incontestables pour un genre ou une espèce, à condition évidemment de localiser, au mieux avec les coordonnées GPS, la prise de vue. En ce sens, les galeries pourraient être des mines d'or naturalistes à une époque où on parle de disparition de la biodiversité entre autres.