La netteté apparente est la résultante globale, non quantifiable, de très nombreux facteurs : d'une part, les paramètres mesurables que sont la résolution optique (cy/mm) et la Fonction de Transfert de Modulation (FTM), d'autre part, la réponse physiologique - par essence subjective - du spectateur regardant l'image finale, dans des conditions infiniment variables : son acuité visuelle, la distance d'observation, le niveau d'éclairement de l'image, etc.

A tout cela s'ajoute les traitements logiciels voulus ou subis par l'image entre la prise de vue et sa restitution à l'écarn ou sur papier (contraste local, accentuation des couleurs et des contours et ainsi de suite).

Parce que la photographie est un art, on ne rappelera jamais assez que la résolution n'est qu'un critère parmi d'autres de la qualité physique d'une image, dont elle ne mesure ni la beauté, ni l'émotion qu'elle suscite en nous. Dans une oeuvre, le "flou" peut être aussi expressif que le "net".

Extrait du "Cours de photographie numérique - René Bouillot" - page 9