Pour ma part, l'hybride nous transforme un peut en cyborg, on voit au travers d'un oeil "numérique". Quant à la détection de l'oeil et le suivie automatique, il enlève tout plaisir de réussite. En fait, c'est un super mode automatique. Beaucoup de personnes fortunés vont pouvoir se transformer en photographe, sans aucune connaissance ni réel apprentissage pour maitriser et acquérir expériences et dextérités.
Mais c'est dans l'air du temps, on voit cela aussi en informatique ou nombres de logiciel ont perdu tout intérêt pour des professionnels ou amateurs éclairés, car ils offrent moins de possibilités de création au profit d'une utilisation ultra-simplifié basée sur de puissants algorithmes aux rendus professionnels mais standardisés (exemple : Apple avec la fin d'Aperture et son remplacement part iPhoto et Photo, Final Cup Pro,... ).
Une fuite en avant, ou tout le monde veut et peut tout faire sans réellement maitriser et comprendre les techniques (malheureusement). Je ne suis pas contre le propret technique, mais il faut en limité l'usage dans certain domaine, sinon il va de pair avec un appauvrissement intellectuel et c'est bien dommage, surtout que c'est cet apprentissage et le chemin parcourus pour arriver au résultat qui donne le plus de plaisir et de satisfaction. Ce tout, tout de suite et sans effort, a pour résultat une génération peu enclin au bonheur (mais c'est un autre sujet).
D'autre secteur comme la musique souffre moins que la photo de l'introduction du numérique et de ces incessants progrès, car bien qu'une machine va pouvoir jouer à la perfection une partition, au final on va voir et écouter la prestation d'un musicien sur scène. La MAO est plus ici une aide à la création.
En photo, c'est plus compliqué puisque l'image et le résultat final de la pratique - donc peu importe, quelque part le moyen de l'obtenir - c'est pour cette raison que le métier souffre et a temps souffert de l'introduction du numérique et finira tôt ou tard part disparaître. Ce sera aussi la fin d'un métier d'art ; car peu à peu il perdra ce statut c'est inéluctable. Une des raisons qui explique le retour en force de l'argentique.
Pour ma part, je m'arrêterai au reflex, quelques soient les avancées et prouesses de l'hybride, car combien de fois dans ma pratique (photographie animalière exclusivement) je n'ai pas déclenché de peur de rompre un moment magique ou simplement par oublie pris par l'émotion de l'instant, mais je ne supporterai pas d'observer les animaux par l'intermédiaire d'un autre oeil que le mien. Après je peu me permettre cela, car je ne suis pas professionnel et n'ai pas d'obligation de résultat qui entre parenthèses entrainent aussi beaucoup de dérives (mais là aussi c'est un autre débat).
Je suis actuellement très comptant du 5D Mark III, et normalement l'année prochaine il sera accompagné du 1DX premier du nom. Le 1DX III ce sera pour dans 8 à 10 ans, peut-être un peu moins si l'hybride accélère le déclin du reflex et des moutures EF, et fait chuter fortement le prix de ce magnifique matériel (ce que je ne croit pas). Car un mouvement est en marche, une sorte de vie en décalé, mais qui n'enlève rien au plaisir de la pratique, qui donne une seconde vie à du matériel que certains jugent dépassés, comme en informatique, ou beaucoup achètent d'occasion pour des raisons principalement écologiques, certes cela aide financièrement, mais même qu'en les moyens d'acquérir en neuf son là, beaucoup préfèrent attendre et trouver le bien d'occasion, et y trouvent plus de satisfaction. C'est maintenant une habitude, que beaucoup adoptent aujourd'hui ce n'est pas pour me déplaire et est également ma pratique. On est quelque part moins impliqué et responsable de cette fuite en avant car on ne garnit pas les caisses des constructeurs et donc leurs budgets en recherche et développement et la planète ne peu que mieux ce porter si un nombre croissant de personnes adoptent ce mode de vie. Ni voyaient pas une critique pour ceux qui ont acheté un 1DX III ou des hybrides en neuf, c'est juste un point de vu un avis et le partage d'une expérience sur une autre façon de vivre la pratique de la photo, tout simplement.