Hola
La Terre tournant sur elle-même par rapport aux étoiles qu'on peut considérer comme fixes, il faut distinguer tout de suite deux méthodes :

- soit on reste classiquement sur un trépied fixe par rapport à la Terre, les étoiles sembleront donc bouger (tu connais bien le principe pour l'appliquer aux circumpolaires). Pour ça pas le choix, il va falloir effectivement capter le plus de lumière possible avec une grande ouverture et une sensibilité élevée. Attention à la mise au point "sur l'infini", il vaut mieux la faire précisément, au liveview ou en regardant des poses (un ordinateur est d'une grande aide pour ça).
Le paramètre qui est alors compliqué à gérer est le temps de pose : trop court on n'aura pas de signal, trop long les étoiles auront eu le temps de filer... En prime il n'y a pas de règle fixe : cela dépend de la déclinaison de l'étoile (son éloignement du pôle céleste, le centre de rotation : elles ont toutes la même vitesse angulaire, mais les plus éloignées ont forcément une vitesse apparente plus élevée, ça se voit bien sur les circumpolaires où c'est les étoiles proches de l'équateur qui ont parcouru le plus grand chemin) et de l’échantillonnage (dépendant de la taille des photo-sites et de la focale, ça mesure l'angle de vue relatif à chaque pixel). Tout ça est résumé dans une formule mathématique que je ne retrouve pas, mais qui est de toutes façons imbuvable. En pratique, j'ai constaté qu'avec 10mm de focale, je ne peux pas me permettre de dépasser 30s de pose, les étoiles à l'équateur céleste ayant déjà eu le temps de laisser leur trace sur plusieurs pixels...
Quant aux conditions, on cherche le plus de contraste possible entre le "fond de ciel" et les étoiles : pas de Lune, pas de pollution lumineuse, pas de brume, pas de buée sur l'objectif, ...
Utiliser un logiciel spécialisé pour superposer plusieurs poses est envisageable, mais j'ai de gros doutes : les déformations apportées par les grand-angles faussent le réalignement des images...
Pour résumer : trépied, tout manuel, pleine ouverture (on perdra en piqué, mais chaque photon compte !), haute sensibilité (on multipliera le bruit autant que le signal, mais pas trop le choix), ciel sombre, et temps de pose autour des 20~30s

- soit on utilise une monture équatoriale (un axe aligné sur celui de rotation de la Terre, on tourne en sens inverse à la même vitesse) : cette fois les étoiles seront fixes, les objets terrestres semblant bouger. Là ça devient un vrai budget, la précision mécanique des montures étant vite très importante. Les mini-montures sont abordables, légères, ... mais d'une précision assez décevante, sans accessoires pour l'alignement polaire, ... ça peut suffire pour commencer, mais ça sera vite frustrant. Si t'es bricoleur tu peux te fabriquer un tel système, qu'on trouve sous le nom de "planchette équatoriale" : leur faible coût les rend plus intéressantes, je ne sais juste pas vraiment quelles sont leurs capacités... pour du grand angle ça me semble jouable.

Bref tu commences à approcher l'astrophoto, un véritable secteur de passionnés (par ses côtés techniques, budgétaires, chronophages, ...).
Tu arriveras peut-être à pouvoir mettre le pied à l'étrier facilement grâce à une asso ? Il en existe dans tous les genres, perso j'ai eu la chance d'en trouver une excellente qui m'a permis de pratiquer pendant des années sans matériel perso, mais je sais que c'est loin de toujours se passer comme ça.