La réponse aux différents types de mesure se trouve dans l' excellent livre de René Bouillot, Pratique du reflex numérique.

Pour ce qui me concerne, c' est La Bible. Ou le solfège...

La plupart des boîtiers permettent de choisir entre plusieurs modes de mesure de l'exposition : mesure matricielle ou mesure évaluative, centrale pondérée, spot et parfois d'autres. Qu'est-ce qui se cache derrière ce jargon ?

La cellule de votre boîtier doit exposer correctement vos photos. Si elle se trompe, les photos seront trop claires (sur-exposées) ou trop sombres (sous-exposées). Les premières générations de cellules mesuraient une petite partie de l'image (le centre) qu'elles extrapolaient à l'image tout entière. En pratique ça donne de bons résultats pour des images simples mais face à un sujet complexe ou contrasté, la cellule peut être trompée. Par exemple, si elle mesure une zone sombre de l'image, elle risque d'en déduire que toute l'image est sombre et de la surexposer pour compenser.

Avec la mesure évaluative ou mesure matricielle, la cellule mesure beaucoup de points sur toute la surface de l'image (jusque 1005 points de mesure chez Nikon, plus même maintenant...) et utilise un algorithme sophistiqué pour en déduire la meilleure exposition pour l'ensemble de l'image. Ce type de mesure est beaucoup plus efficace face aux sujets complexes que l'on rencontre couramment. Dans la plupart des cas, vous avez donc intérêt à privilégier cette solution.

Notez que si le principe est identique chez tous les fabricants, le nom commercial varie : mesure matricielle chez Nikon, mesure évaluative chez Canon, mesure en nid d'abeille chez Sony, mesure multizone chez Pentax, multi intelligent chez Panasonic, etc. Même si ces noms correspondent à des capteurs et à des algorithmes différents, le principe reste le même pour tous.

Petit résumé pour commencer.

Savoir utiliser à bon escient les différents types de mesure fera gagner du temps en post-production, réduira le bruit... Comme le fichier de base sera bien exposé, il sera plus facile à travailler et supportera mieux l' inévitable "dégradation" de la retouche. C' est également le premier pas vers la gestion des contres jours, high keys, law keys...

Comprendre, c' est retenir...