J'achetais donc un 5D2. Tout en conservant mon 7D. Pour ''vivre'' avec ces deux boitiers et ne pas me cantonner à un test forcément trop court en magasin, ou un prêt de quelques jours. En effet, et encore plus avec le recul, il me semble tout à fait impossible de mesurer la pertinence d'un achat et le résultat envisageable en si peu de temps, quand on sait qu'il faut parfois des semaines voire des mois pour s'habituer à un nouveau boitier ou une nouvelle optique... trouver les bons réglages, la zone de confort, savoir comment il fonctionne, le paramétrer correctement...

Bref mon approche consiste systématiquement, comme en hifi, à acheter, tester, tirer mes conclusions et prendre les décisions qui s'imposent. Je n'ose même plus faire le calcul sur les 18 derniers mois, je constate simplement avec satisfaction que la dévaluation entre le neuf et l'occasion est contenue, et que les pertes occasionnées par des changements fréquentes ne sont pas scandaleuses, certainement hors de proportion avec ce qui se passe en hifi. Grâce à Dieu, notre matériel Canon vaut le prix qu'on l'achète. Tant mieux.

Au final, j'ai conservé le 5D2. J'ai comparé de façon extensive 5D2+ 24/70L 2.8 vs 7D + 17-55IS 2.8, aussi monté le 24/70L 2.8 sur le 7D pour voir. Autant sur ces configurations, le choix de l'une en préférence de l'autre était-il discutable (car qualitativement très très trèèèèès très proche, en pratique donc hein, pas sur une mire...), autant avec d'autres cailloux, on commençait à entrevoir sérieusement une réelle différence. Et cette différence est une question de perception que l'on a de l'esthétique d'une image et de goût personnel amha. Je pense à des cailloux comme le 135L 2.0 notamment qui a finit de me décider pour le 5D2 je crois.

L'un n'est pas meilleur que l'autre. Ils sont simplement différents. Et chacun de répondre à une série d'exigence spécifiques, sur des domaines de compétences identiques d'une part, et complémentaires d'autre part.

Aujourd'hui j'ai donc été amené à faire exactement le même genre de calcul. Pour relier un ensemble de ''besoins'' identifiés à une offre technique. Quand je parle de ''besoins'' je ne parle pas de ''désir'', j'entends préciser la différence. On peut avoir envie de quelquechose et le définir comme un besoin. Rien n'est plus légitime finalement, car aller contre une envie peut-être assez frustrant, il semble donc essentiel d'intégrer ces paramètres dans le modèle de réflexion. Même si ce n'est pas élégant ou glorieux de l'admettre (on trouve toujours une multitude de bonnes et mauvaises raisons pour justifier une envie...). Aussi quand je parlerai de besoin plus bas, j'aurai bien fait la distinction entre besoin et envie. Il est important de le préciser. Et je parlerai probablement aussi d'envie, mais sans artifice.

La suite arrive...