Salut,

C’est quand même étonnant de voir le manque de confiance que traduit ces messages.
Manque de confiance, premièrement dans la santé mentale des patrons de Canon qui ne se feraient même pas violence pour assurer un maximum de qualité à leur production la plus luxueuse, deuxièmement dans la performance des opérateurs humains.

J’ai une autre passion dispendieuse en plus de la photo, ce sont les montres mécaniques. Vous savez ces petites choses qui font tic tac et qui valent le prix d’une voiture pour certaines.
Et bien le summum c’est justement quand elles sont faites à la main ! Pourtant, elles sont très sensibles à la poussière. Et point de salle blanche, point d’atmosphère contrôlée. Juste un peu d’attention, des petits coups de poire (la souflette c'est trop dangereux pour les petits rouages) à chaque étape et un niveau de qualité très élevé est atteint.
Et ces objets sont faits pour être observés à la loupe 10x par les passionnés. Une poussière là dedans et c’est l’opprobre jeté sur une marque.

Par contre, en ce qui concerne les optiques beaucoup plus bas de gamme comme les 18-55 des kits, la main de l’homme ne doit pas les toucher très souvent (juste quelques opérations d’assemblage complexes probablement) avant la mise en boîte finale.
Et contrairement à une idée reçue, le fait que ce sont des machines qui les assemble ne rend pas l’opération plus propre. On voit bien que l’opératrice vérifie systématiquement avant de les monter que les lentilles ne sont pas souillées, ce que les robots qui débitent dix zooms à la minute ne font bien évidemment pas.

Quant à l’accusation de mascarade sur la propreté des blouses hors caméra, je la trouve un peu légère et presque déplacée. Les japonais sont un peuple particulièrement hygiéniste d’une part et d’autre part, il en va de la survie de Canon que d’assurer une qualité irréprochable sur ces optiques destinées exclusivement aux pros. Ca coûte moins cher d'exiger du personnel une attention particulière sur la propreté que de luter contre une réputation de gougnafier dans les milieux pros.

Amitiés,

Bruno