Citation Envoyé par Mnemmeth Voir le message
D'ailleurs je ne comprend pas justement pourquoi tu n'as pas repondu sur cette partie la qui est la question initiale je trouve .
Par contre expliquer que ca se corrige c'est aussi pertinent.
En tout cas le rendu colorimetrique est tres vaste, et du temps des films (qui existent toujours) on rajoutait aussi l'impact des fabricants des films: entre une kodac et une fuji on n'avait pas la meme chose non plus a cause des recettes de fabrication des films (les materiaux utilises) et aussi les habitudes de rendu des marques...
Tu as raison.
Il me semblait compliqué d'expliquer la différence de conception entre un 17-55 et un 70-200 étant donné que je n'avais aucune donnée technique du fabricant pour justifier la différence de rendu.

Cette différence, je l'ai souvent expliquée sur ce forum à propos notamment des 100/2 et 100/2,8 L que j'ai utilisé pendant quelques années.
La douceur du 100/2 opposée à l'acuité du macro.
J'ai aussi souvent expliqué la différence d'assemblage optique (les groupes de lentilles). On va retrouver issus du même moule, les 50/1,4; 85/1,8; 100/2 de conception identique. Avec un rendu très proche.

Ta comparaison avec les pellicules est très pertinente. Si tu te rappelles la différence entre l'Ektachrome et le Kodachrome? Le premier plus saturé, plus contrasté, plus bleu, le second plus doux, plus pastel, plus rouge aussi. (tout ça très nuancé évidemment, il fallait l'œil aguerri).
Même en noir et blanc dans une même marque on pouvait choisir des pellicules à rendu différent avant le T-max, il y avait le Tri-X et le Plus-X. Là, je dois me creuser la mémoire, c'est si loin. J'en ai plein mes classeurs.
Chaque pellicule avait ses adeptes.
Mais cerise sur le gâteau, le choix du révélateur avait son importance. HC 110, D76 (je le fabriquais moi-même), Agfapan, ID11 d'Ilford... on pouvait modifier la granulation, le contraste, la sensibilité. Avec beaucoup d'empirisme.

Cela dit, en numérique aujourd'hui, nous avons tellement de latitude à partir d'un RAW, latitude d'exposition, de balance des blancs, de contraste, de dynamique que le post-traitement permet beaucoup plus de correction ou de récupération. En argentique, un négatif surexposé ou sous-exposé était difficile voire parfois impossible à récupérer.
J'ai même souvent récupéré en numérique en scannant des négatifs en plusieurs passages comme on ferait un HDR aujourd'hui, des photos impossibles à retirer à partir de l'original sur film.

Bon, bref, tout ça pour dire que le nombre de paramètres, de curseurs que le photographe d'aujourd'hui peut activer n'est pas infini mais presque entre prise de vue et post-traitement.