Vétérans ;), comment avez vous vécu la fin de la monture FD ?

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En 1981, Canon a présenté son premier zoom AF à mise au point automatique (voir ci-dessous - mais Canon n'ayant pas mis la photo de l'optique, je me permets de la rajouter).

Canon Camera Museum | Camera Hall - Lenses (New Fd Mount)

Photo scannée avec Canon MP 970 - dans le guide "Focales" de Canon - 1981.

Il ne s'agit pas d'un zoom pour le T90 ne possédant pas le dispositif à capteurs CDD ni les drivers nécessaires à la piloter.

Il y a eu deux approches successives avant d'aboutir au concept EOS (boîtier gérant l'autofocus et communiquant en mode sériel avec un micro contrôleur et les interfaces embarquées dans l'objectif, d'où la nécessité de doter la monture des contacts électriques que nous trouvos sur la totalité des objectifs EF et EF-S depuis):

- la première version, sans lendemain, consistait à ajouter à un modèle de zoom le plus vendu, le 35-70mm, un bloc disgracieux accolé au zoom, permettant la mise au point automatique autonome (sans gestion par le boîtier qui ne fournissait que la présélection automatique du diaphragme avec une monture standard FD sans aucune connexion électrique)

- la seconde préfigurait déjà le concept EOS: un zoom 35-70 avec une monture FD modifiée par ajout de contacts électriques de communication pour l'autofocus, la commande du diaphragme demeurant mécanique comme tous les objectifs FD. Cet objectif comportait à l'intérieur d'une coque carénée un moteur placé le long du corps de l'objectif pour assurer l'autofocus, et un circuit comprenant un microcontrôleur et les interfaces de puissance alimetant le moteur.

Cet objectif était le précurseur de nos EOS modernes, le T80 sorti en hâte pour devancer Pentax qui travaillait également sur l'autofocus. Il comportait un miroir secondaire situé sous le miroir de visée principal, ainsi que le bloc de capteurs CCD (appelé "basis" logé sous la partie inférieure de la cage reflex). Cet hybride entre FD et EOS s'est trés peu vendu, il était bati sur un chassis de même type que le T70, et par sa monture FD, conservait la compatibilité avec le parc d'objectifs FD existants (ceci était possible avec le connecteur de communication boîtier/objectif ajouté, transparent pour les objectifs FD ne possédant pas de leur côté de connection électrique).

Ce couple T80 + FD35-70mm modifié préfigurait le pari technologique de Canon: un boîtier gérant la totalité des fonctions par des circuits numériques contrôles par un microprocesseur communiquant en mode sériel avec ses accessoires (avec les flashes par une griffe à cinq contacts + masse, et objectifs avec la nouvelle monture EF comportant deux blocs de connecteurs: 3 contacts pour l'alimentation de l'objectif + 5 contacts assurant les échanges d'informations entre le microprocesseurdu bîtier et le mcro contrôleur de l'objectif.

Le concept Canon en matière d'objectifs (objectifs intégrant les interfaces de commande du moteur autofocus et du moteur pas à pas du diaphragme gérés par micro contrôleur dialoguant avec le cerveau central du boîtier, son microprocesseur) s'est démarqué du concept initial de ses concurrents optant pour la motorisation par couplage mécanique entre le moteur intégré au boîtier et la rampe de MAP des objectifs.

Ce concept initié par Canon, permet, en cas de défaillance d'un objectif, de le démonter aussitôt par un autre sans immobilisation du boîtier. Chaque objectif est en quelque sorte, autonome, comportant tous les éléments nécessaires aux commandes de MAP et de diaphragme asservis par le boîtier.

Le T80 était déjà rare pendant la période de transition entre les boîtiers à base mécanique ou électromécanique et la nouvelle génération EOS tout électronique + autofocus. C'est aujourd'hui un objet de collection.