Tu remarqueras tout d'abord un effet indésirable sur tes deux essais précédents: le moirage.
Il est dû à la réduction et à l'orientation de la trame. Ca explique la complexité du processus. C'était le préambule ;-)

Venons-en à la technique proprement dite.

1. nous ne savons pas à quoi est destiné le typon. Gravure sur métal, impression sur tissu, gravure à l'eau, au laser, screen, impression typo, au tampon, réalisation de clichés, bref énormément de finalités qui chacune on leur spécificité technique en ce qui concerne le seuil et la linéature.

2. je vais donc dans un premier temps rester général.

Commençons par le demi-ton.

Le tramage sert à rendre à l'impression les demi-tons d'une image en une couleur. Quand plusieurs couches tramées se superposent on peut imprimer en quadri (CMYK).
La variation entre la taille des points permet de déterminer le nombre de tons. Simple à comprendre. S'il y a 255 grosseurs de points + le blanc, il y aura 256 tons soit une image en 8 bit. Les points les plus gros se toucheront à tel point que cela donnera un aplat noir.

Je vais plus loin.
Le point minimum est le dot d'impression. Il dépend de l'imprimante ou de la flasheuse. Une laser 300dpi donnera des points d'une taille d'1/300e de pouce, logique.
Pour obtenir une point 256 x plus gros, le point aura une taille de 16 dots par 16 dots soit 1/18,75e de pouce sur 1/18,75e de pouce.
En alignant des points de différentes grosseurs on obtient une ligne de point soit une ligne de trame.

Tout aussi logiquement, on comprendra que cette trame comprendra en hauteur et en largeur une série de lignes de trame espacées de 1/18,75e de pouce ou calculée autrement 16 lignes de trame par pouce.
Conclusion, pour obtenir 256 valeurs de gris avec une imprimante à 300dpi, il faudra une trame 16.

D'où l'importance de connaître la résolution de l'imprimante de sortie pour connaître le couple linéature/valeurs de gris.

Imaginons une imprimante à 1200dpi et 256 niveaux, 1200/16 = trame 75.

Voilà pour le tramé classique. Tout ça est valable pour toutes les formes de points ou lignes.

Maintenant, la trame stochastique ou tramé aléatoire.
On ne parle plus à ce niveau de linéature parce qu'il n'y a plus de trame à proprement parler.
La base de la trame stochastique est le dot d'impression. Le logiciel distribue aléatoirement dans un espace de point fictif (le même espace qu'un point de trame traditionnel) les dots d'impression de l'imprimante. Une imprimante 1200 dpi distribue 1200 dots par pouce.

Différences importantes par rapport au tramé classique:
- plus grande impression de netteté grâce à la disparition des points/lignes de trame;
- possibilité de travailler avec des imprimantes à résolution inférieure;
- talon d'Achille de cette technique, la dimension du dot qui peut ne pas être reproductible si trop fin. Ce n'est pas parce que le point est sur le typon qu'il prendra l'encre ou que l'encre se transférera sur le support. C'est ce point qui a freiné le développement de la trame stochastique en offset mais qui l'a révélé avec les imprimantes jets d'encre.

Donc, ici l'important est de connaître un autre couple. La résolution d'imprimante et le point minimum.
C'est pourquoi j'avais conseillé dans le post précédent d'utiliser une image plus petit pour obtenir des points minimums proportionnellement plus gros et d'ensuite rééchantillonner le fichier bitmap en doublant ou en quadruplant la dimension (toujours x2 pour éviter un rééchantillonnage aléatoire qui modifierait la forme de points).
Exemple: pour obtenir un A4 à l'impression, on fait une image A6 tramée stochastique à 300dpi qu'on double en A4 avec au final une trame à 150dpi dont les dots auront doublé de taille. Cette image stochastique à 150dpi aura une beaucoup plus grande impression de netteté plus grande qu'une image tramée à linéature égale.


Ah oui, j'oubliais. Je dois aborder le problème du seuil.

Eh oui, en fonction de la technique d'impression dont on a toujours pas parlé, la capacité à imprimer des valeurs claires ou foncées diffèrent.
Pour info, en offset, le seuil est environ 3% et 97%. C'est à dire que les points de linéatures de trames des valeurs de gris inférieurs à 3% sont trop petits pour être imprimés. On dit que la trame "casse". Un peu comme les trous dans les hautes lumières sur un APN.
Pour les ombres, c'est pareil, au delà de 97%, la trame se bouche. Les points se touchent, il n'y a plus de petits points blancs.
Ca c'est pour l'offset. En fonction de la technique, ce seuil peut monter à 15 et 85%!!! Eh oui.

En trame stochastique, le problème est le même et je l'ai déjà suggéré. Il faut connaître le point le plus petit imprimable.

Bon, voilà ce qui me vient en tête à première vue.
N'hésite pas pour d'autres questions.