Pour simplifier au maximum:

Raid: permet de limiter le temps d'indisponibilité des données productives
Backup: permet d'assurer la disponibilité dans le temps (les années) des données

En gros avec des disques en raid, on évite d'avoir recours à la sauvegarde en cas de panne mécanique d'un disque. Mais on ne garanti absolument pas que les données seront toujours disponibles dans le temps, donc dans quelques années, en cas de fausse manipulation, en cas d'attaque virale, en cas de corruption de base de donnée, en cas de désastres divers, la liste et longue et mon clavier brûlerait.

La sauvegarde permet de s'assurer que les données sont dupliquées de façon ASYNCHRONE, ceci permettant de les recouvrer si les données contenues sur les volumes productifs sont corrompues pour quelque raison que ce soit.

La question typique à laquelle malheureusement certains de nos interlocuteurs professionnels ne peuvent pas toujours répondre: quelle est votre stratégie de sauvegarde. Ca parait anodin comme question, mais le développement est toujours riche en surprises, et ce y compris dans certaines organisations d'envergure....

Une autre donnée à prendre en considération: un support mécanique a une durée de vie limitée, dépendante de la technologie mais également d'un tas d'autres facteurs allant de l'engineering du produit aux conditions d'utilisation en passant par un panel vaste de critères influents.

L'avantage de travailler autour d'un système de stockage centralisé, que ce soit un Nas ou autre plateforme, c'est également de simplifier le processus incontournable de migration vers un système plus récent, lorsque l'heure est venue (panne, signes de faiblesse, fin de l'amortissement, etc...).

Aussi pourquoi les offres de stockage en ligne sont-elles intéressantes: parcequ'elles permettent de bénéficier de plateformes d'entreprise sans avoir à se tracasser de la complexité technique inhérente au niveau de service proposé. Ainsi l'on paie au GB, mais on n'achète pas seulement de l'espace, mais un service associé. Des garanties. Un SLA en somme. La très marketing appellation Cloud computing, c'est simplement qu'une grande boite dans laquelle on range, et on rangera l'ensemble des offres de service en ligne basée sur des infrastructures mutualisée. Le simple stockage de photos sur des sites de partage, c'est déjà du cloud computing, d'ailleurs c'est du marché consumer que vient la dénomination, reprise au niveau de l'entreprise. Les offres de ''as a service'' sont de plus en plus nombreuses. D'aucun pour ne pas citer de marque, proposent des services de messagerie en ligne, des services de sauvegarde en ligne, des serveurs virtuels en ligne etc... il existe un grand nombre de formats disponibles, privés ou publics, sur site ou hors site, mais au final qu'a-t-on? Une technologie + un service. Et un tarif fixe, prédéfini, et donc une vue plus claire sur les dépenses, etc....

Pour un particulier donc, l'avantage d'une offre d'hébergement de stockage en ligne, si elle est associée à un niveau de service correspondant aux besoins de l'utilisateur, c'est qu'il va transmettre la responsabilité de la gestion de cette complexité à quelqu'un d'autre. Et pouvoir bénéficier d'une infrastructure que lui à domicile n'aurait jamais pu avoir. Simplement la complexité sera occultée, et c'est là tout l'intérêt de ce type de solution.

De conclure avec un exemple simple: je débute dans l'informatique, on m'a dit que je devais mettre mes données les plus importantes en sécurité.

Solution 1 : je met en route une solution de sauvegarde à la maison, donc je dois passer du temps à comprendre comment, avec quoi, combien, pour quoi...
Solution 2 : j'achète un service qui fait tout pour moi, et je sais que je dois simplement mettre mes données à tel endroit

On peut jouer aux apprentis sorcier, mais arrive un moment où l'on touche les limites de sa compétence si l'on n'est pas du métier et où il est soit intéressant de recevoir les conseils de professionnels, ou alors de transférer la responsabilité vers le professionnel.

Et donc pour les particulier aujourd'hui, si l'offre en ligne est encore balbutiante malgré tout, des outils simples sont disponibles pour se débrouiller tout seul, si l'on investi un tout petit peu de temps. La grosse difficulté c'est surtout de bien les utiliser. Exemple simple bis: avez vous déjà testé votre procédure de sauvegarde... mais à l'envers, donc fait des tests de recovery. Croyez moi, cette question posée à un certain type de client amène des réponses édifiantes et terrifiantes. Et pourtant...On n'est pas à l'abris parcequ'on a l'impression de faire une sauvegarde. On est à l'abri quand on a vraiment fait une sauvegarde. La nuance a toute son importance.

Conclusion:

Priorité 1 : sauvegarder ses données sur un support distinct du support productif quel qu'il soit. Et choisissez les données, organisez-les. Plus l'organisation est claire et la structure simple, mieux c'est.

Puis: pour le confort: activez les fonctionnalités Raid de votre contrôleur de disque si vous en disposez d'un. Interne, externe, peu importe. Attention, selon les contrôleurs, certaines opérations de modification de niveau, ou d'extension peuvent être destructives pour les données.

Cdlt.