Pour ma part j'y suis allé hier.

C'est mon 3ème Salon donc je sais à quoi m'attendre désormais et je n'y vais plus pour le matériel où à la rigueur juste pour tester 1 ou 2 objectifs comme je l'ai fait hier juste après l'ouverture quand les stands sont vides.
Très rapidement après c'est impraticable et il faut jouer des coudes ne serait-ce que pour se déplacer dans les allées. Ce Hall est devenu bien trop petit pour un tel salon alors que la photographie a littéralement explosée depuis plusieurs années.

Je ne me concentre que sur les conférences et démonstrations et quand on étudie bien le programme à l'avance on peut choisir sur 1 ou 2 jours de très bons rendez-vous.

A titre d'exemple, hier, samedi 10 j'ai pu voir :
- Une jeune artiste, Nadia Wicker, spécialisée dans l'autoportrait qui nous a présenté son portfolio et sa démarche artistique (très poussée). Un très bon moment où l'on découvre quelqu'un qui se désintéresse complètement de la technique, qui se photographie chez elle sans avoir investi des milliers d'euros en matériel mais qui produit des photos absolument superbes et qui communique sa passion très rapidement grâce à son enthousiasme. Pour info elle sera là à nouveau le 12.

- Un cours de 45mn sur un aspect de la gestion des couleurs par Jean Delmas. Une merveille de concision et de pédagogie sur un sujet complexe et rapidement rebutant.

- La présentation du portfolio d'Alexandre Deschaumes, un jeune paysagiste que je suis depuis longtemps sur le net. Mort de trac il a pourtant relevé le défi de cet exercice difficile qui consiste, devant une centaine d'inconnus, à passer de l'autre côté de l'objectif, à se présenter et à défendre son travail et sa vision artistique des choses.

- Et enfin, la découverte de la photojournaliste Micheline Pelletier. Une grande dame que nous avons pu écouter 1h durant nous présenter quelques unes de ses photos retraçant sa carrière chez GAMMA, au studio Paris Match, auprès des femmes en lutte dans le monde entier. Des photos parfois très crues, voire insoutenables. L'occasion, aussi, de voire à quel point le monde de la photo a évolué. On est passé en à peine 40 ans d'un monde (le photojournalisme) qui venait de naître, où les agences et les photographes gagnaient bien leurs vies, où les journaux payaient des reportages à un monde où le photojournalisme est devenu un job pour les intrépides, sur des terrains de plus en plus dangereux pour ramener des images de plus en plus originales, sans aucune assurance de se faire acheter son reportage.

Et il y avait aussi au menu ce jour là : la photographie à haute vitesse, le HDR, comment vendre ses photos avec Me Joëlle Verbrugge, une rencontre avec Denis Rouvre, une table ronde Adobe sur les experts du Timelapse, le noir&blanc en paysage, etc., etc. etc.

Bref le salon regorge de mini-conférences bien foutues avec des photographes professionnels que l'on peut questionner et rencontrer après la conférence. C'est à mon avis ces moments là qu'il faut privilégier plutôt que de venir pour tester des boîtiers et des objectifs que l'on fera dans de bien meilleures conditions rien qu'à XXXXXXXXXXXXXXXXXX...

Et pour le fun, le phénomène "je me promène avec mon 1DX + 70-200 2.8 IS + pare-soleil" était à nouveau au rendez-vous comme chaque année. Toujours aussi incompréhensible vu qu'on a à peine 1m de recul dans les allées. Mais toujours aussi marrant à voir. Comme si les gens venaient en combinaison de ski et avec le surf sur l'épaule pour le salon du ski

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