Bonsoir,

j'ai souvent eu a traiter des manifs. Aucun problème sur le fond. Sur la forme, quand un type qui ressemble à Godzilla te dis non, tu tentes pas de lui faire un cours de droit et tu shootes pas.
Les seuls problèmes que j'ai eu avec des manifestants, ce sont les petits couillons qui se font tout pour apparaitre sur les photos pour coller des procès ensuite. Évidemment, leurs démarches n'aboutissent jamais, mais ça gâche pas mal d'images.

J'ai aussi eu l'occasion de participer à des manifs qui ont pas mal dégénérées. Dans ce cas, il faut s'attendre à se faire taper dessus par les deux côtés (parfois en même temps). Les CRS adorent ça ; j'en ai déjà vu se "réserver" les journalistes à l'avance. Dans ce cas, je fais ami-ami avec un cameraman. Quand un CRS s'approche trop près, hop, un petit revers de Betacam, ça donne le temps de filer. Sinon, lunettes de piscine et foulard humide pour les lacrymogènes. J'ai des collègues qui travaillent au casque de moto, mais je n'ai jamais réussi à viser correctement avec ça.

Dans tous les cas, dès que ça chauffe, il vaut mieux travailler à plusieurs. Il y a toujours un collègue qui voit un truc te tomber dessus.

Ah oui ! Et depuis quelques temps, les policiers ont reçu des cours de formatage de carte mémoire sur boitier pro (affaire AFP il y a quelques semaines). A l'époque, je fourguais des films vierges. Désormais, il est peut-être sage de se ballader avec une carte contenant quelques photos prises en début de manif et de l'insérer à la place de la carte de travail si la police est prise d'une formatite aigüe...
Dernier conseil : montrer ostensiblement qu'on est journaliste relève de la pratique SM extrême. Il y en a qui aiment

Je pense pas qu'on aille jusque là demain, mais ça peut servir pour plus tard.