merci pour ces réponses et ces discussions mais vous donnez exactement les arguments pour vous contrer - et je ne veux pas rentrer dans une polémique quelconque mais quand même...

alors pour moi une image n'est pas des chiffres , ce n'est pas parce que vous connaissez les exifs d'une photo que vous pourrez la réaliser
si, la beauté est affaire de chiffres et de formules mathématiques et tous les grands peintres par exemple ont utilisé de près ou de loin le nombre d'or et ses règles dérivées pour la composition. Par ailleurs, on le sait très bien puisque il y a eu un débat il n'y a pas si longtemps sur l'éthique des photos de mode, il y a des proportions idéales dans le visage par exemple que la publicité utilise pour déformer les portraits réalisés avec les mannequins pour qu'ils soient le plus conforme possible à ce modèle. et il en va de même pour le bokeh et les flous de fond. La beauté est malheureusement quantifiable pour un certain nombre de choses et que les uns et les autres, vous n'ayez pas besoin de passer par une formule mathématique pour y arriver, n'enlève rien à son existence, c'est que simplement les règles sont déjà imprimées là où il faut. Évidemment, Je vois poindre tout de suite l'autre argument, ceux qui enfreignent les règles? La réponse est tout aussi simple pour enfreindre une règle, déjà faut-il la connaître et ensuite la déconstruire de manière intelligente, car une construction de manière peu intelligente n'aura aucun succès.... et donc tous les chiffres et formules qui peuvent permettre d'anticiper le résultat sont très formateurs au départ


Je suis plus à réaliser ce que j'ai dans la tête et comment arriver a ce que j'ai dans mon esprit
C'est bien ce que je disais: C'est à force de regarder des images, de réaliser et de voir ses résultats qu'on finit par acquérir de manière intuitive, mais malheureusement pas forcément tout le monde, un certain nombre de règles et de façons de faire. Je crois que quelqu'un qui débute dans un domaine finit toujours par commencer par imiter avant de se lancer sur sa propre voie. Et ce quelqu'un peut être un photographe chevronné dans un type de photo et totalement néophyte dans un autre... Songez à ce qui se passait dans les ateliers de peintre à la Renaissance ! il n'y a donc rien à redire à quelqu'un qui cherche à anticiper...


et tout viens naturellement à l’instinct et avec ma sensibilité
Personne n'a dit le contraire - par contre, il faut quand même comprendre que l'avantage de passer par des formulations mathématiques et des règles, c'est la reproductibilité de l'ensemble. Ça c'est un point fort: je n'ai pas besoin forcément de repasser par un processus complexe d'apprentissage pour arriver au même résultat, au contraire, et c'est toute la force de l'ensemble, je peux l'anticiper au moins partiellement


Il y a bien des décennies, lorsque j'ai commencé la photographie réflex avec un SRT101, les réglages disponibles étaient les ISO (imposé par le type de pellicule) et le couple vitesse/fermeture. Les objectifs de l'époque avaient une échelle de distance et après avoir effectué la mise au point, à l'aide d'un bouton situé sur le coté du boîtier (près de l'objectif) on pouvait vérifier la mise au point, la profondeur de champ et l'éventuel flou d'arrière plan
Pour autant qu'il m'en souvienne et cela remonte aussi à plus d'un demi-siècle, à une époque préhistorique pour les appareils d'aujourd'hui, on ne parlait même pas de bokeh, mais plutôt d'avoir une photo à peu près nette et dans des conditions de lumière acceptables. Et on était déjà content de pouvoir monter à 400 asa – le reste c’était un plus… on n’en est plus là….
La question une fois encore n'est pas de savoir ce qui se passe pour une photo particulière, mais de pouvoir anticiper une série de résultats sans avoir à se reposer la question à longueur de temps. Je peux même prendre un exemple très concret. Lorsque je pose mes perchoirs pour mes affûts par exemple, je les pose en fonction de la lumière évidemment, mais aussi en fonction de l'éloignement du fond et de la focale que j'utilise. On sait très bien qu’utiliser un 600 mm à F4 permet d'avoir un bokeh très fondu quelle que soit la distance du sujet et avec un sujet assez éloigné de l'arrière fond, mais que pour avoir le même bokeh avec mettons un 150-600 à f6.3, il faut que je me rapproche beaucoup plus du sujet... Alors bien sûr, on peut faire des essais et corriger au fur à mesure, mais si tu loupes ton cliché avec une bestiole que tu vois une fois par an, je pense que tu considéreras alors la question....