Vendre sans s'acquitter de la fiscalité et des charges sociales, c'est du black...

Se faire rémunérer par une "pseudo agence" comme Fotolia (qui VEND à des magazines, certes à diffusion marginale, notamment dans le milieu agricole, mais qui vend quand même, ne la sous-estimez pas !), tout comme toucher des recettes publicitaires web (Google AdSense par exemple) sans déclarer ses revenus, c'est du black...


Perso je bosse avec une agence (une vraie, contrat, clauses de non concurrence, etc...) depuis 13 mois maintenant. Ils m'ont pris à ce jour 1445 photographies (soit environ 65% de mes envois, sachant que j'en avais envoyé près d'un milliers "déjà en stock" à l'origine) et cela m'a rapporté à ce jour 1200€ net (plus à peu près le même montant en vente directe de mon côté : tirages d'art et cession de droits en direct ; mon CA sur 12 mois est de l'ordre de 2600€...)

Pas de quoi gagner sa vie, même si certaines ventes sont assez intéressantes (plus de 300€/photo sur certaines qui ne m'ont pas encore été réglées - les délais sont très longs entre la parution et le paiement du photographe) alors que d'autres sont "ridicules" (15€/photo...) mais les ventes sont de plus en plus courantes. Je n'arriverai (très honnêtement) jamais à en vivre sans activité salarié à côté, comme c'est le cas actuellement, même si j'ai des projets plein la tête et 700 photos supplémentaires qui partent aujourd'hui à mon agence (6 mois de production) !


Sur le principe, je rejoins Viktor : quand on commence à "penser agence", on double systématiquement (ou presque) horizontal/vertical, cadrage à droite puis à gauche, etc... Pas d'hésitation à retoucher les photos pour virer les trucs gênants (c'est pas pour un concours photo !), pas d'hésitation à recadrer... dans les limites du raisonnable sachant que mon agence demande 8 MPixels (6 MPixels acceptés néanmoins) : le 5D est donc bienvenu !!!

Je pratique donc deux types de photo : celles pour mon plaisir (certaines partent en agence quand même) et celle pour financer mon matériel (il m'arrive de photographier des choses qui ne me branchent pas plus que ça !)

Mais le plus important au milieu de tout ça, c'est de développer son tissu relationnel. Créer de nouveaux "marchés", aller de connaissances en connaissances, le cas échéant se "vendre gratuitement" (faire des cadeaux) pour toucher de nouveaux domaines (tout en récupérant les droits photographiques bien entendu, autorisations signées à l'appui !!!)

Un travail de longue haleine... Mais qui paye ! Les quelques contrats en direct que j'ai levé l'ont été par le biais de mon site web (sur lequel je travaille beaucoup, au niveau référencement et contenu)



Je connais très bien quelques grands photographes animaliers professionnels (à temps plein). Tous sont unanimes : plus de la moitié de leur temps est consacré à leur promotion, à la recherche de contacts, à la vente de leurs images. Cela peut aller jusqu'à 3/4 de leur temps sur certaines périodes !

Pour les autres que je connais (qui sont comme moi en activité secondaire), une chose est claire : on produit moins, mais surtout on passe bien moins de temps à rechercher des clients potentiels ! Donc du coup, on vend beaucoup moins... Mathématique !

Être amateur et "faire fortune" dans la photo ne sont pas deux choses compatibles !