Un film de cinéma tourné au Canon 5D (2012)

[lafamily]

Au final, pour avoir la meilleure qualité possible, pour une exploitation sur écran large, Je pourrais opter pour un montage en DNxHD sur Premiere ? Et une exportation en 2K ?

Pour avoir la meilleure qualité possible il faut simplement éviter les défauts du boitier et donc :
1) Éviter de tourner des plans très larges avec longue profondeur de champ...
2) Éviter de tourner avec un "picture style" trop contrasté, préféré le style d'image "standard" ou encore le "Cinestyle" ou encore "Vision color" ou le "MISI" qui sont très intéressants combinés avec une LUT très cinéma...
En prenant en compte dès l'écriture du scénario, dès la phase de découpage, vous tirez le meilleur parti de l'outil sans concéder de compromis à l'histoire...
C'est comme ça que j'ai bossé sur le film Midnight Globe, tourné entièrement au 5D sur lequel j'étais Chef OP.
voir la bande annonce ici :
Le réalisateur savait ce qu'il pouvait attendre du boitier Canon et il a écrit et découpé le film en toute connaissance de cause, en tentant de tirer parti des avantages de ce boiter et en évitant ces défauts...

Le 2K n'apporte rien à la qualité. Ça consiste juste à agrandir l'image pour qu'elle puisse être transformée en DCP afin d'être compatible avec un projecteur de cinéma.
> Si l'image est nette le 2K ne détruira pas les qualités intrinsèques de l'image. Cela va adoucir un peu le rendu, la netteté.

Concernant le piqué d'image, vu que un photosite sur 3 est considéré à l'acquisition, j'en déduis que le piqué global de l'objectif, celui que l'on prend en compte en photographie, n'a finalement que très peu d'importance sur le piqué de l'image vidéo, non ?

Oui, un capteur de 21 millions de pixels n'exploite que 2 millions de pixels pour produire une vidéo au format 1920x1080 !
Donc Oui, les objectifs sont moins sollicités. Un bon Takumar en monture M42 ou un bon vieux Nikon donneront des résultats formidables en vidéo !!

A part si l'on tourne en RAW, ou d'après ce que j'avais cru comprendre, seule la partie centrale du capteur est utilisée, et donc tous les photosites contigus.

Non, en RAW l'image est produite de la même façon qu'en H264, il ne peut en être autrement, c'est pour cette raison que l'aliasing et le moiré sont aussi forts et même plus visibles avec les boitiers type 5D Mark2 ou 6D !!!
Sauf si vous filmez en mode "crop" c'est a dire en ayant appuyé sur le bouton loupe ! Dans ce cas oui, vous filmez en 2.5K et vous utilisez les pixels contigus !!! mais vous zoomez donc dans l'image x3 !!!

Dernière remarque, à propos de mon boîtier, le 600d, je suis surpris de ne voir personne, sur aucun forum, relever le fait qu'en mode vidéo, l'image subit un léger recadrage par rapport aux autres modes photos (je ne parle pas ici des bandes grises en 16/9 en vidéo), par rapport à une photo prise en 1920*1080, avec la même focale, le même emplacement, les bords de l'image n'apparaissent plus en mode vidéo. Je me suis rendu chez un vendeur d’appareil, qui m'a fait tester un 600d en vitrine, et lui aussi a le même souci. Voyez-vous une contrainte technique qui fait que le Canon n'utilise pas toute la taille de l'APS-C du 600d en mode vidéo ?

Je ne comprends pas ce dernier point....
Je ne comprends pas votre analyse...

[Petrof]

Merci pour vos conseils ! Concernant le dernier point, je vois une différence de cadrage entre la vidéo et la photo que je prend au milieu de l'enregistrement. Très léger recadrage, mais si un objet est en bordure de l'écran, il va apparaitre sur la photo, mais pas sur l'enregistrmeent vidéo.

d'après la bande annonce, le film a l'air très bien tourné. Pourrais je avoir un rendu crédible sans le moindre éclairage d'appoint ?

[lafamily]

Pourrais je avoir un rendu crédible sans le moindre éclairage d'appoint ?

Oui, c'est possible... Mais dans ce cas il faut faire un gros travail de repérage, pour trouver les lieux qui offrent la lumière qui donnera à la fois le meilleur rendu "naturel" et qui participera parfaitement à la narration...
Il faut trouver le lieu du tournage, mais aussi et surtout l'heure de la journée ou le lieu donnera son maximum (fin de journée, début de matinée...)

Beaucoup de réalisateurs aiment travailler sur ce principe :
- Terrence Malick (The tree of life)
- Jeff Nichols (dans MUD)
- Arnaud Des Pallières (Michael Kohlhaas)
- Les réalisateurs de Dogma 95 : Thomas Vinterberg (Festen) ou Lars Von Trier...

C'est donc le repérage du lieu et de l'heure de la journée qui fera la différence !
Mais du coup, le temps de tournage est réduit, cela met un peu de pression aux comédiens et à l'équipe technique, et les déplacements peuvent coûter cher en logistique...

J'aime énormément travailler avec la lumière naturelle (avec juste quelques réflos blancs, or, ou argent, un grand scrim jim en plein soleil...).
Mais cela demande un travail bien plus important que de tourner avec éclairage !!

Mais sans ce travail préparatoire de repérage, point de salut.
Sans cela, filmer sans éclairage donne dans la majorité des cas des plans fades, sans caractère, mou ou trop durs, sans consistance, difficiles à découper...loin du cinéma et loin du rêve.

> Le cinéma c'est juste de la lumière sur des comédiens qui parlent (ou non) dans un décors...

Fran6