Euh, ton jpg annonce un 40D

En argentique, ta pellicule enregistre directement la lumière. Reste que le négatif doit être développé et les images tirées avec les retouches qui peuvent s'y appliquer. Je ne sais pas si tu le fais toi-même mais si c'est le cas, tu as tes recettes, tes mélanges et tes temps de trempage... que tu as obtenus après de nombreux tests. Si tu confies ce travail à un labo, il peut lui aussi appliquer ses recettes avec des variations que tu peux lui indiquer, des consignes de tirage pour obtenir des noirs plus profonds par exemple.

En numérique, tu peux être maître de toute ta chaîne de production, de la prise de vue au tirage final.

Commençons par le négatif : si tu shootes en jpg (cas de l'image que tu nous as fournie), tu laisses déjà le boitier interpréter la lumière qui vient frapper le capteur avec des paramètres qui sont programmés par les ingénieurs. Si tu shootes en raw, tu obtiendras un négatif numérique sur lequel tu pourras appliquer beaucoup plus de corrections qu'en jpg te donnant ainsi plus de possibilités de travail sur tes images.
De même si tu choisis un programme automatique et laisses au boitier le choix des collimateurs pour la MAP, de l'ouverture du diaph pour gérer la PDC, des ISO... là encore tu laisses les ingénieurs décider à ta place (qui plus est, même en shootant en raw, tu ne peux plus changer ces paramètres !). Préfère donc des modes où tu pourras choisir toi-même les paramètres de prise de vue (TV, AV, M...). Tu vas nous dire que tu travaillais comme ça en argentique et que cela a toujours fonctionné... oui mais une pellicule ne s'expose pas comme un capteur numérique (ne dit-on pas qu'on expose la pellicule pour les ombres et le capteur pour les hautes lumières ?) et les exigences de ces surfaces sensibles ne sont pas du tout les mêmes. Les formules des optiques "modernes" sont optimisées pour les boitiers actuels et permettent d'obtenir des images qu'il serait difficile d'avoir avec des optiques d'ancienne génération.
Une fois le meilleur fichier obtenu, vient le travail informatique. J'ai pour habitude de dire qu'il faut développer le fichier, puis le traiter. Le développement équivaut à celui de la pellicule ;le traitement du fichier au tirage sur l'agrandisseur. Dxo est un logiciel qui permet simultanément de "développer" le fichier et de le traiter. Ton boitier est fourni avec un logiciel (DPP) qui te permettra de développer les raw et de les traiter sommairement. Dxo te permet également d'appliquer des traitements programmés par des ingénieurs (les filmpacks par exemple), là encore, tu peux comme cela te l'as été conseillé, y appliquer tes paramètres.
Vient alors le moment du tirage : là encore tu peux imprimer toi-même tes images, les imprimantes actuelles et les encres pigmentaires alliées aux papiers permettent d'obtenir des impressions supérieures aux tirages proposés par la plupart des labo du web. Là encore, il faut pratiquer, tester pour trouver ses réglages. Tu peux confier ce travail à un professionnel (via le web, ou près de chez toi), mais encore une fois certains paramètres (calibrage) sont à prendre en compte pour obtenir le meilleur résultat possible.
Bref de la prise de vue au tirage final, le numérique offre beaucoup de possibilités qu'il faut prendre le temps d'explorer pour en obtenir le meilleur ; tu as tout ce qu'il faut entre les mains pour y arriver, ne t'en prive pas !

Fabien