Le flash n'est pas pire que les halogènes
Je ne crois pas avoir parlé d'halogènes (d'ailleurs au passage les lampes fluos non filtrés sont tout aussi néfastes, il vaut mieux utiliser des ampoules à incandescences ou des lampes filtrées, et en matière de conservation on utilise de plus en plus la fibre optique et la technique du guide de lumière).

il n' a pas échauffement du document,
Un flash émet de la chaleur, selon la distance de prise de vue, l'échauffement peut être suffisant pour accélérer localement les réactions photochimiques. De plus qui dit échauffement dit changement de la valeur d'humidité, ce qui, au delà d'un certain seuil, induit des contraintes mécaniques locales (qui favorisent l'apparition de trous et de déchirures), sans compter l'augmentation des risques de dommage à mesure que l'on s'éloigne de l'idéal de 18°C et 55% d'humidité relative.


la quantité d'UV délivrée par un flash n'est guère supérieure à celle émise pas des halogènes. Et comme il s'agit de ne faire q'une photo, le dommage, s'il dommage il y a, est voisin de zéro.
Il n'y a pas que les UV qui endommagent un document mais tout le spectre est concerné (les UV sont simplement les plus nocifs, la tolérance pour eux est de 10µwatt/lumen).

De plus l'action photochimique de la lumière est cumulative, donc ton exposition très brève à la lumière du flash causera autant de dégât qu'une très longue exposition à une lumière faible. D'après ce que rimberlieu a dit de son document il est sans doute à classer dans la catégorie des "extremement sensibles" (papier à base de pâte de bois, couleur, présence de textile) c'est à dire que la DTE maximum tolérée est de 12500 lux.h/an, or il ne s'agit pas, contrairement à ce que tu dis, d'une seule photo, puisque rimberlieu nous a dit avoir déjà fait (au moins) un essai, de plus à moins qu'il ne travaille dans le noir il faut ajouter au flash la lumière ambiante.


, le dommage, s'il dommage il y a, est voisin de zéro.
Il y a dommage puisqu'il n'existe pas de niveau en dessous duquel la lumière n'est pas nocive, les recommendations de DTE sont juste des seuils de tolérance qui sont là pour essayer de concilier protection et usage du document.

S'il ne s'agissait que d'un ou deux coup de flash et que le reste du temps le document était conservé dans l'obscurité, oui on resterait dans les tolérances, le problème c'est que ce n'est pas le cas. De plus les dommages dû à la lumière, même s'ils sont restreint, s'ajoutent à d'autres dommages qui sont liés aux conditions de conservation (température, humidité, éléments biologiques et polluants) et qui mis ensembles forment un cocktail qui dégrade fortement le document.


Je passe sur ton dernier commentaire, tout le monde sait que les collègues chartistes, les archivistes et les conservateurs n'interdisent l'usage du flash sur les collections que par pur plaisir sadique pour embêter les gens, puisque le flash ne cause aucun dommage.

On dira peut être que je suis paranoïaque mais c'est simplement que les documents anciens sont mon outil de travail, et que j'ai déjà vu un nombre non négligeable de documents précieux irrémédiablement perdus suite à des actions inconséquentes du genre "un coup de flash vite fait ça fera pas grand mal".
A ce titre je trouve dommage de risquer d'endommager irrémédiablement un document (que ce soit par exposition à des réctions photochimiques ou par manipulation) qui est peut être (probablement) unique en son genre, et ce alors que la plupart des centres d'archives et des grandes bibliothèques proposent le service (en plus ils seraient sans doute content de pouvoir en garder une copie)