A la décharge du technicien qui s'est occupé de ton flash, une petite chose qui a changé depuis les boîtiers argentiques, et le fait que les techniciens depuis quelques années, sont étrangers au monde de la photo.

Ce qui a changé depuis l'apparition des boîtiers numériques est le fait qu'il n'est plus possible d'effectuer de mesure au niveau de la surface sensible où se forme l'image.

Dans un boîtier EOS argentique, la procédure de réglage de l'exposition s'effectuait en deux étapes:

- en premier lieu, le boîtier mémorisait deux niveaux étalons de luminosité fournis par une boîte à lumière. Ces deux niveaux étant IL 9 pour la référence basse et IL 15 pour la référence haute. A partir de ces deux seuils de luminosité, le processeur pouvait extrapoler le réglage de l'automatisme (P) du boîtier pour gérer l'exposition. La valeur de luminosité était affichée pour chaque capteur d'exposition.

- en second lieu, le dos du boîtier ouvert, une cellule photovoltaïque au format 24x36 était insérée au niveau du plan film, et l'exposition était contrôle de IL 6 à IL 15. Selon le gain du circuit cellule du boîtier, il pouvait y avoir un certain décalage d'exposition mesurée sur la surface du plan film. Ce décalage étant mesuré, il suffisait ensuite de le rectifier pour resserrer le réglage autour de la référence (le zéro de l'echelle mesurant l'exposiion), ce qui permettait aisément d'obtenir une exposition précise dans la fourchette de tolérance du constructeur de +/-0,5IL pour un film négatif (en SAV, cette tolérance était généralement resserrée par le technicien effectuant le réglage de l'exposition).

Depuis l'apparition des reflex argentiques, la seconde étape a purement et simplement disparu, la possibilité de placer une sonde derrière l'obturateur rendant la mesure impossible. Le processeur du boîtier numérique extrapole l'exposition seulement en fonction des deux seuils de référence de la remière étape d'étalonnage (devenue dés lors la seule praticable), mais restant toujours dans la tolérance de +/-0,5IL.

Cette disparition de la mesure de l'exposition aprés étalonnage du boîtier vaut aussi bien pour l'exposition normale à la lumière que pour l'exposition au flash. Il faut également ajouter un petit détail qui peut avoir son importance: le boîtier possède un réglage du flash (interne et externe), et tout flash externe le sien propre. En conséquence, l'exposition au flash est tributaire des réglages à la fois du boîtier, et du flash externe lui-même, et des tolérances respecives. Ceci expliquant que le résultat optimal de réglage de l'exposition au flash externe sans disposer du couple boîtier/flash n'est pas aisé à obtenir.

Reste le contrôle visuel de l'exposition au flash par le technicien, le résultat pouvant varier en fonction des PDV (pas nécessairement en rapport avec les PDV que réalise le propriataire du boîtier), et de l'appréciation du technicien. Problème épineux à résoudre, d'autant plus que l'automatisme ETTL du flash réagit à sa manière pas particulièrement prévisible lors de la PDV pour qui ne possède pas une bonne expérience de la photo au flash.