Impossible de comparer argentique et numérique sur ce sujet.

En argentique, la gamme de sensibilité des pellicules couleur commençait à 25 ASA (Iso maintenant, c'est pareil). Oui, 25!!! Grain superfin.

Ensuite on trouvait du 50 et du 64 en Ektachrome couleur.

Kodak proposait aussi un Ektachrome à 160 Asa, énorme pour l'époque. On l'utilisait en basse lumière, si, si.

Tout ça pour la dia.

Gaf proposait la sensibilité maximum en diapositive à 1600 ASA avec des grains comme des noisettes. Très difficile à accepter techniquement mais pour de l'artistique genre Sarah Moon, ça le faisait.

Pour le noir et blanc, on trouvait une gamme à peu près équivalente 125 et 400 chez Kodak (le fameux Tri-X).

Chez ilford et Agfa, pareil. Pour obtenir une sensibilité supérieure, on poussait au développement ce qui faisait monter le contraste. Heureusement, plus la pellicule était sensible moins elle était contrastée. Le développement poussé donnait donc de bons résultats. Les reporters travaillaient donc régulièrement avec des pellicules au développement poussé jusque 3200 et 6400 mais avec un grain très marqué.
Pensez aux photos très connues du débarquement en Normandie.

Donc pas grand chose à voir avec le numérique qui, en général donne d'assez bons résultats bien au delà de ce que peut accepter l'argentique.

Enfin, seul les pellicules négatives supportaient des écarts d'exposition surtout en sous-exposition. Un peu en surex, mais pas trop. Par contre, en inversible (diapositives) l'exposition juste était impérative, au demi diaph près.