Oui, je me suis emmêlé les pixels, on parle bien du liveview.
Version imprimable
Oui, je me suis emmêlé les pixels, on parle bien du liveview.
Je parlais du second barregraph, visible après la prise de vue.
En effet, pratique pour corriger la BDB.
Je reviens sur le problème du support. Comme je disais, la BDB n'est pas faite pour corriger la couleur du support sauf pour les imprimés.
Deux exemples opposés:
en aquarelle, on utilise normalement du papier 100% coton non acide donc stable. La teinte du papier reste un paramètre important de l'œuvre, en corrigeant la dominante papier, tu modifies l'œuvre.
en imprimerie, (les affiches) on n'utilise pratiquement que du papier à base de bois, bon marché, acide qui jaunit avec le temps. Une correction de la balance permet de se rapprocher de l'œuvre originale.
Je recommande donc le RAW + jpeg. Le jpeg sert de référence de prise de vue. Le RAW n'étant pas influencé par la BDB, il permet d'affiner la correction de dominante.
Un petit commentaire à propos de ta galerie.
Travaille tes cadrages, tu peux mieux faire.
De l'image des violons, j'aurais choisi le violon du milieu pour la mise au point. (En tant que violoniste depuis + de 50 ans, je trouve toujours triste ces cimetières de violons. Un violon, c'est fait par un luthier pour être joué, pas pour dormir dans un musée, snif! On m'a volé mon violon il y a 10 ans. Quand je vois tous ces violons inutilisés alors que je joue sur un Yamaha electrique!).
Quand je disaisc'était pour répondre à Ldo dans son message #86 ! Le vocabulaire est éclairci.Citation:
En effet, j’ai confondu barregraph et les graphs d’expo visibles en lecture de l’image (touche INFO sur le 7d)
On va vérifier si j'ai bien compris!
Concernant la couleur des supports tu évoques des réglages fins, et c'est très juste (là, on a quitté la question de l'expo). Reste que corriger ou non la teinte d'une repro est un choix drastique. Ce doit être mon côté conservateur, mais même pour une affiche jaunie, je privilégie la fidélité. Sauf éventuellement pour un document de communication style dépliant, affiche, livret enfant, etc. où on pourra rendre le jaune un peu plus blanc. Pour un catalogue, je garderais la version sans correction, pour témoigner aussi de l'état du document à l'instant T.
RAW + JPG : en effet c'est ce que je fais (autant pour les photos perso que pro)
Enfin, si j'ai bien compris, je dirai :
- puisqu'on est en RAW avec une référence (gris 18%), dans l'absolu, peut importe la BDB, on peut appliquer n'importe quelle température sur le RAW après la PDV
- puisque je sais que mes flashes produisent exactement 5650 kelvin (pas facile à trouver comme info!!), je règle le boitier sur 5600k et je suis certain que mes couleurs seront fidèles. Du coup, même pas besoin de photographier un gris 18% ou un blanc.
______________________________________
Ton point de vue sur ma galerie m'a interpellé, merci d'avoir regardé. Mais je dois vraiment réagir en 2 points.
- En deuxième lecture, je comprends que tu trouves mes cadrages moyens, ça ne m'avait pas choqué hier mais ce soir oui, je peux faire bien mieux. Autant la prise de vue que l'upload étaient uniquement défouloirs. Ces exemples ne sont ni recadrés, ni traités (netteté pour upload, couleurs...)
- Pour le cimetière de violons et leur sommeil dans un musée, là, je réagis plus !
(au fait, l'expo étant sur la musique trad, le 3ème violon dans le bokeh n'est pas d'un luthier mais un "violon de berger", pas sûr qu'il sonne bien! -même si l'immense violoniste Yehudi Menhuin l'avait testé à Genève, pour rigoler ! )
Ici, il ne s'agit pas d'un musée (on en manque cruellement en Haute-Savoie), mais d'un site départemental qui expose des collections. En proposant au grand public des expositions de qualité (scientifique et scénographique), nous essayons justement de faire vivre les objets. On les présente sous leur meilleur jour. Et quand il retournent dans nos sombres réserves, plus personne n'y a accès, on les range en boîtes neutres, on surveille la température, on verrouille le coffre-fort et on appelle un restaurateur... Mais c'est un mal pour un bien. Toute notre énergie est mobilisée pour que dans 150 ans les objets, témoins culturels soient dans le meilleur état possible.
"Avantage collatéral", cette expo a permis à tous (moi le premier) d'entendre/vivre de superbes musiques trad. notamment pendant le concert du vernissage. Tu vois que les violons jouent ! (mais pas ceux des collections!!)
Là aussi, c'est un choix net (de la part d'un conservateur, d'un politique, d'un collectionneur....) : un instrument de musique change de statut quand "on décide" que c'est un "objet de culture". Un accordéon était taché de vin de Savoie, bringuebalé de bistrots en bistrots en 2008, et en 2009 nous avons acheté la collection. Dès lors, c'est caisses de transport, attestations d'assurance et manipulation en gants blancs.
Fait pour être joué, oui. Mais en conserver quelques-uns me semble important aussi. Le musée n'est pas un cimetière d'objets, on les fait vivre autrement.
Ouais, bon. Disons qu'on est un peu hors sujet...
Musicien depuis fort longtemps, j'ai pratiqué toutes les musiques, classique, symphonique, rock, folk, variété, jazz, contemporaine, je crois avoir tout joué seul, en groupe ou en orchestre.
Donc, j'ai pu forger mon avis là-dessus.
Je mets les instruments dans deux catégories. Ceux qui s'usent et ceux qui bonifient (en gros). Parmi ceux qui s'usent, il y a les claviers, les cuivres, les percussions. Après un moment, ils sont destinés soit à la casse soit au musée selon leur état extérieur. Les cordes font partie de la deuxième catégorie. S'ils ne sont pas abîmés, ils peuvent servir indéfiniment.
Or, les bons instruments sont rares par rapport à l'ensemble de la production. C'est pourquoi je suis toujours un peu triste de voir un Strad, un Vuillaume ou un Bazin dormir dans une vitrine.
Un violon qui ne se joue pas n'est un bout de bois sans intérêt.
Cela dit, je te souhaite bonne continuation dans ton travail. Tu me sembles passionné, c'est l'essentiel. La société a besoin de gens comme toi.
Hors sujet, certes, mais c'était tentant ! Ce n'est qu'une parenthèse.
Je comprends bien ta position et toi aussi tu es passionné, c'est la meilleure approche à avoir, dans n'importe quel sujet comme ici la photo ou la musique.
Ensuite, côté conservation, muséologie ou collections, je me demande si conserver un (un seul !) exemplaire à un moment donné prive vraiment (un violoniste par exemple) de son usage. Les Stradivarius, ça court les rues, non ? Sinon, il faut faire un casse au musée de la musique de Prague, là, il y a des instruments à cordes de toute beauté, en quantité et en parfait état.
Quant à la bonification dans le temps tu prêches un convaincu ! Parmi les objets que je préfère dans notre collection ethno, il y a des outils (varlopes, rabots, bouvets pour le travail du bois) polis par l’usage, ce qui leur donne une patine magnifique. Ils sont bonifiés par le temps mais pas éternels ! Même la plus belle lutherie va souffrir de l’humidité, la lumière, le vol, le tremblement de terre, ou les insectes. Alors à un moment, il faut décider de les conserver. Sans priver les intéressés. Ça pose des questions…
Suite du hors sujet. ;-)
L'une des plus belles villes que j'ai visitées jusqu'à présent. J'y ai notamment découvert une superbe collection de dessins et peinture d'Arnold Schönberg (oui, le dodécaphoniste) digne de son contemporain Kandinsky.
Pas de guillaumes ni de trusquin? J'ai l'impression de visiter l'atelier de feu mon grand'père ébéniste.
Mon "Georges Apparut 1945" avait subit les outrages du temps. Le manque de précaution de l'étudiant ou les aléas des concerts de rock. Mais ça fait vivre les luthiers. Il y a plus de travail de réparation ou de restauration que de construction. C'est comme sur les voitures. Une clio = 34h de main-d'œuvre. Combien d'heures d'entretien sur la durée de vie de la voiture?
Etant un grand amateur de visites muséales, ce n'est pas moi qui vais y trouver à réduire, à la conservation.
Un hors-sujet? Où ça ??
J'avoue que flâner dans les galeries Praguoises a quelque chose de thérapeutique.
Des centaines, alignés sur les poutres, par terre, sur les murs, sous les établis... Ainsi que des galères, des tarabiscots, tours à bois, feuillerets et autres passe-partout! Je n'ai pas regardé mon inventaire mais nous avons une bonne part d'outils parmi les 20.000 objets que compte le musée, de toute facture, de toutes époques, un vrai méli-mélo que le collectionneur/artiste a rassemblé toute sa vie, créant une oeuvre globale... Et nous rangeons tout cela dans une base de données, dès qu'on a un jour de libre, c'est-à-dire rarement...Citation:
Pas de guillaumes ni de trusquin?
Passionné par les objets, j'imagine bien que la disparition de ton instrument a été douloureuse.Citation:
Mon "Georges Apparut 1945" avait subit les outrages du temps. Le manque de précaution de l'étudiant ou les aléas des concerts de rock. Mais ça fait vivre les luthiers.
Au final, je crois et j'espère que la muséologie n'est pas antithétique avec la lutherie et la musique. J'essaierai volontiers d'aborder le sujet avec ma conservatrice et notre ethnomusicologue.
Séquence pub pour les intéressés :
Sur cette page, on peut télécharger plus d'infos (faudra qu'on mette à jour...) sur cette étonnante collection : Collection Ethnographie - Bernard Lacroix
Ici, une vidéo, un catalogue (page 19, 21 et 23 pour les violons et la vielle à roue) et la fameuse visite virtuelle de l'expo dont j'ai essayé d'assurer le commissariat : 2011 / La fabrique du quotidien, art populaire alpin
Bien. Il est temps de quitter le boulot. Quoique.