La petite anecdote du pro qui vient de s'équiper en numérique.

Il travaillait depuis deux décennies en argentique comme tout le monde.

Il a constaté que le numérique le libérait des contraintes de l'argentique (approvisionnement en films, nécessité d'envoyer les films à traiter, attendre leur retour, coût des films...), et lui permettait de vérifier immédiatement les résultats de ses prises de vue, et rectifier au besoi le tir, et en disposer aussitôt les prises de vue effectuées.

Il travaillait dernièrement avec un EOs1V et des objectifs pros de la série L.

Il avait envisagé de passer au tout numérique en s'achetant un EOS1 Ds (FF), et lui a ajouté un EF70-200mm L f=2,8. Ce qui représente une coquette somme.
Dés ses premières prises de vue, faites dans les mêmes condition que précédemment avec son EOS1V argentique, il constate quelque chose qui ne va pas.
Il envoie son boîtier en SAV en précisant son problème, employant le terme "décalage chromatique" et en donnant ses conditions de PDV.

Le tecnicien du service pro du SAV, prenant quelques photos normales au dehors, ne constate rien. Le boîtier retourne chez son propriétaire pour revenir deux jours plus tard. Il rappelle le "décalage chromatique" et ses condition de PDV, sans envoyer de photos pour montrer ce qu'il y voit.

Pour mettre le phénomène en évidence, il a fallu qu'un technicien ait, sans connaître la nature des photos prises par le professionnel, de mettre plusieurs objects chromés,sur une table, et prendre quelques photos avec les paramètres donnés par le client, pour constater sur plusieurs fichiers RAW le problème: aberrations chromatiques visible sur des crops à 100%.

Appel téléphonique chez le pro pour lui demander d'amener quelques échantillons de photos avec le problème signalé. Il passe dans l'après-midi au SAV, et montre quelques photos prises avec le même objectif les unes avec son EOS1V argentique, les autres avec son EOS1 Ds dans les mêmes conditions. C'atait flagrant. Aprés une conversation téléphonique avec le service technique canon au siège de l'importateur, il s'avérait que ce problème était inhérent aau capteur numérique.

Il s'agissait de diffraction et d'aberration chromatique.

Le professionnel en question avait été convaincu que le numérique était sinon aussi performant que l'argentique, qu'il le surpassait. Il en est revenu depuis...plutôt déçu de constater que ce n'atait pas vraiment le cas.

Toutes ses diapos étaient nickel. Celles qu'il avait apportées avec lui étaient des photos destinées à des catalogues de robinetterie avec un grand nombre de robinets et mitigeurs chromés et luisant de mille reflets...

Depuis, il n'est plus du tout convaincu que le numérique surpasse le film