Voici un petit "vrai faux" sur le sujet, suite à ce que je vois sans arrêt sur les forums. Les réponses s’entendent en utilisant un logiciel de développement RAW performant, en l'occurrence Adobe LightRoom, que je considère (et de très loin) comme le meilleur développeur actuel. Il possède notamment un contrôle de l’histogramme à la fois simple et extrêmement puissant. Il produit des fichiers propres et non bruités ce qui n’es pas (pas du tout du tout) le cas de son concurrent principal (qui est a des kilomètres en termes de qualité de développement). LightRoom, a partir de la Bêta 4 est LE logiciel que j’attendais depuis longtemps.

- On doit shooter « en jpg » si on ne touche pas à ses fichiers et qu’on les utilise directement sans se servir d’ordinateur : vrai
- La retouche d’un jpg est destructrice : vrai
- Ce qui est le plus destructeur dans la retouche sur jpg, c’est le fait que ça soit un format compressé : faux, c’est du au fait que ça soit un format pauvre, 8 bits
- Le traitement RAW est plus lent : Faux, il est considérablement plus rapide si on sait utiliser le Développeur
- Le RAW tient plus de place : faux, c’est le jpg qui est une version allégée des vraies données qui constituent la photo. La taille normale pour une photo est celle du fichier raw. Le fichier jpg n’est qu’un fichier de sortie non destiné à la retouche, appauvri et compressé.
- Développer un RAW, c’est de la retouche, il faut savoir retoucher pour faire du RAW : faux, développer un fichier RAW n’est pas de la retouche, c’est du post-traitement. Rien à voir avec la retouche
- Un jpg issu d’un développement RAW est de meilleur qualité qu’un jpg fait par le robot intégré à l’appareil : Vrai, et dans tous les cas, puisqu’il s’agit d’une développement fait avec un logiciel de développement considérablement plus puissant que le robot interne, et avec l’intervention humaine. Comme dit plus haut, cela ne prend pas de temps (j’insiste bien : pas de temps) si on sait se servir du Développeur.
- Développer du RAW demande une machine puissante : Faux, pas plus qu’avec un jpg de même taille. J’utilise LightRoom sur un PC d’entrée de gamme à 450 euros.
- Développer du RAW est compliqué : faux, il est bien plus simple de développer un RAW avec méthode, que de tenter de « rattraper » un jpg déjà développé par le robot.
- Le contrôle des hautes lumières est plus simple en RAW : vrai, c’est un des points fort du RAW, on peut considérablement éclaircir une image sans cramer un seul pixel.
- Le contrôle des basses lumières est plus simple en RAW : vrai, c’est un des points fort du RAW, on peut déboucher une image dans els ombres sans pour autant éclaircir les hautes lumières en même temps
- Shooter en RAW + JPG ne sert à rien : Vrai, LightRoom permet de visualiser rapidement les RAW
- Shooter JPG est bien, car le format jpg est portable : Faux. Il est vrai que le jpg est portable, mais si vous ne conservez vos photos qu’en jpg vous n’en aurez que des « sorties » (un peu comme des polaroids). Vous aurez perdu tous vos négatifs et toute possibilité de faire de nouveaux développements par la suite. Vous aurez sacrifié vos photos à une version extrêmement appauvrie et inexploitable autrement qu’en l’état, pour l’impression (pas de post traitement, pas de retouche). A vous de voir si vous voulez sacrifier vos photos.
- Oui mais, on gagne de la place en shootant en jpg : Vrai dans l’absolu. Personnellement je trouve dommage d’utiliser du matériel numérique à plusieurs milliers d’euros pour produire des polaroids… Selon moi l’argument de la place est mesquin en regard de la qualité potentielle du numérique. Un peu comme quelqu’un qui ferait poser un diesel dans une Porsche Carrera 4 sous prétexte qu’il ne peut pas payer l’essence…

Le développement RAW, c’est enfin l’équivalent de la photo argentique : on shoote, on a un beau négatif, on le développe dans son labo numérique (on tire sous agrandisseur, on choisit le grade du papier, la chimie…). Ensuite, éventuellement on retouche (avec Photoshop). Puis on produit un fichier de sortie (en jpg ce coup-ci) pour les tirages ou le print.

On retrouve toute la simplicité « argentisante » que le numérique immature avait apporté.