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20/09/2010, 15h03 #8
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[AIDE] Comprendre le fonctionnement de la cellule d'exposition
Définition de l'exposition
C'est la quantité de lumière reçue par le capteur. Elle est dépendante de la triade vitesse/diaphragme/ISO. Une bonne exposition est celle qui permet de rendre correctement une scène. Le problème, c'est que l'oeil a une dynamique (la capacité à rendre les nuances) qui est bien supérieure à celle d'un capteur numérique... Il faut donc connaitre le fonctionnement d'une cellule d'exposition pour l'anticiper et la corriger si nécessaire.
Rappel des modes de mesures
Evaluative [(●)] : Cette mesure prend en compte la totalité de l'image au moyen d'un catalogue de clichés intégrés dans la mémoire du boitier. La cellule compare la situation actuelle avec une situation similaire de la base de donnée et en déduit les réglages d'exposition mais un poids plus important est accordé au collimateur actif dans le calcul. C'est le seul mode qui conserve la mesure lors du recadrage en gardant le déclencheur à mi-course.
Selective [( )] : Cette mesure ne prend en compte que la partie centrale du viseur. Mémorisation obligatoire lors d'un décadrage par la touche *.
Spot [ ● ] : Cette mesure ne prend en compte qu'une zone très restreinte au centre du viseur (quelques %). Mémorisation obligatoire lors d'un décadrage par la touche *.
Pondérée [__] : Cette mesure accorde plus de poids au centre de l'image, et fait la moyenne avec l'ensemble de l'image. Mémorisation obligatoire lors d'un décadrage par la touche *.
Le mode de calcul de la cellule d'exposition
La cellule d'exposition, quelque soit le mode choisi (evaluative, selective, spot ou pondérée), est "stupide"... Elle calcule les paramètres d'exposition (tous, certains ou aucun en fonction des modes utilisés : mode scène, P, AV, Tv, ou M) pour que la "luminosité" de la photo soit la même que le fameux "gris 18%", qu'on retrouve sur les chartes de mesure, que l'on peut acheter dans le commerce.
Ainsi, une zone très blanche sur laquelle on fait la mesure, sera interprétée comme une zone grise très très très éclairée. En conséquence, la mesure étant trompée, elle tentera de corriger une fausse impression, cette zone sera rendue grise sur le cliché, donc sous-exposée.
Au contraire, une zone très sombre sur laquelle on fait la mesure, sera interprétée comme une zone grise très très très peu éclairée. En conséquence, la mesure étant trompée, elle tentera de corriger une fausse impression, cette zone sera rendue grise sur le cliché, donc sur-exposée.
C'est ainsi qu'il faut faire une correction d'exposition positive (donc sur-exposer par rapport au calcul) quand on fait la mesure sur un mur blanc en plein soleil ou sur un paysage de neige. A l'inverse, il faudra corriger négativement (donc sous exposer), une photo en fin de soirée, si l'on ne veut pas avoir l'impression qu'elle a été prise en plein après-midi.
On prendra donc garde à ne pas placer le collimateur actif n'importe où, même (et surtout !) en mesure évaluative, ou alors à faire une correction adaptée, voire les deux ! Exemple, sur un sujet en t-shirt blanc, on aura intérêt même en évaluative à faire la mesure avec le collimateur actif sur le visage de personne, et même à appliquer une correction pouvant aller jusqu'à 1 IL (prise en compte de l'ensemble de la photo). En mesure spot, la mesure sur le visage devrait suffire à donner une bonne exposition du cliché. Sur une photo de paysage, le collimateur en mesure évaluative aura tout intérêt à ne pas être placé dans une zone à l'ombre, sinon le reste de la photo risque d'être sur-exposé, etc...
La quantité de correction dépend de la cellule (le "calage" de la mesure peut être différent selon les boitiers) et du risque que l'on consent à courir (risque de crâmage des blancs). Dans le cas d'une robe de mariée en plein soleil, on évitera d'aller trop loin si on ne connait pas bien la limite de son matériel par exemple (instants à ne pas rater). Dans le cas d'un paysage, on aura le loisir de faire sa mesure à différents endroits et avec différentes corrections afin de comprendre les réactions de la cellule et de trouver la bonne exposition.
A noter que le crâmage des hautes lumières (on parle parfois de hautes lumières "percées") se détecte ou sur l'histogramme (histogramme tassé à droite) ou grâce au clignotement des zones sur-exposées sur l'écran au dos du boitier (fonction désactivable, vérifiez votre paramétrage).
Évidemment, la correction d'exposition ne s'entend qu'en P, Av, et Tv (symbole Av +/- sur le boitier ou la roue codeuse des boitiers experts). En mode M, l'exposition sera réglée manuellement, mais le barre-graphe dans le viseur rendra compte de l'écart entre l'exposition selon les choix du photographe et le calcul de la cellule : la correction à appliquer se fera donc en diminuant/augmentant vitesse, ISO, ou diaphragme.
"Sur certaines photos, je n'arrive pas à obtenir une bonne exposition. Il y a des zones bouchées ou alors des zones crâmées. Comment obtenir un cliché où tout est correctement exposé ?"
C'est difficile. La situation décrite correspond à un écart entre hautes lumières et basses lumières qui dépasse la dynamique du capteur (cas par exemple d'une photo en sous-bois avec des percées de lumière ou du plus classique contre jour). Si on expose correctement les ombres, les hautes lumières seront crâmées. Si on expose pour les hautes lumières, les ombres seront sans détails.
Dans cette situation, photographier en RAW est un énorme avantage, vu le nombre d'informations stockées dans ce type de fichier (beaucoup plus que dans un JPG). Il sera donc beaucoup plus facile à travailler.
1er solution : le HDR (High Dynamic Range). En résumé, prendre plusieurs clichés avec des expositions différentes, afin d'enregistrer par exemple 1 cliché pour les hautes lumières (avec donc la mesure d'exposition faite sur cette zone), 1 cliché pour les tons moyens, et 1 cliché pour les ombres. Fusionnés au moyen d'un logiciel (Photomatix, EasyHDR, mais aussi au moyen de calques sous Gimp ou Photoshop), ces clichés permettent d'étendre la dynamique et produisent une photo que le boitier aurait été incapable de capturer en une seule fois. Attention, les 3 clichés ne doivent différer que par leur exposition (pas de sujet en mouvement, cadrage strictement identique) et nécessitent donc l'emploi d'un trépied.
2e solution : le "pseudo-HDR". Ici, on s'attache à remplir au maximum l'histogramme (des tons sombres aux hautes lumières), afin d'optimiser la dynamique du capteur sur un seul cliché. On remonte ensuite les ombres et on assombrit les hautes lumières lors du développement du RAW, format obligatoire pour utiliser cette technique. Avantage : 1 seul cliché, photographier un sujet en mouvement est donc possible, pas de trépied, mais la dynamique finale est évidemment inférieure au résultat de la fusion de 3 clichés et la remontée des ombres en post-traitement rend le bruit numérique plus visible. Faibles ISOs très recommandés !
3e solution : le flash ou toute autre source d'appoint (comme un réflecteur par exemple). On réduit ainsi l'écart de luminosité entre avant-plan et arrière plan, et tous les tons de la photo sont cette fois saisis grâce à la dynamique du capteur. C'est le fameux "débouchage des ombres" ou "fill-in". Pour l'utiliser, mode Av (qui pose pour l'arrière plan) + flash (qui exposera pour l'avant-plan). Évidemment, pour utiliser cette technique, il faut que le sujet soit à portée de flash, ce qui exclut les paysages, par exemple.
"J'ai réglé la correction d'exposition à +1 sur l'écran, mais dans le viseur, le barre-graphe ne rend pas compte de cette correction."
Attention de bien avoir réglé la fonction Av +/- et pas la fonction+/- ! La correction d'expo flash induit une sur-exposition ou une sous-exposition de l'éclair, mais ne modifie pas les calculs de l'exposition faits par la cellule. Il existe sur certains modèles de boitier un rappel au moyen d'une icône dans le viseur, qui indique que la correction d'expo flash est non nulle.
Par contre, n'utilisez JAMAIS la fonction "correction automatique de luminosité" !! Cette béquille triture votre photo et corrige à votre insu vos erreurs d'exposition. Très bien me direz vous ! Sauf que ce faisant, il est impossible de comprendre comment l'exposition est gérée par la cellule, et qu'évidemment, cette correction a des limites, et en particulier la montée du bruit, qui arrive très très vite, dans les zones sous-exposées, mais corrigées par le boitier. Il convient donc de la desactiver, de savoir pourquoi la photo est sous-exposée, et de corriger en conséquence. J'ajoute que pour ceux qui utilisent le format RAW, le JPG affiché au dos du boitier tient compte de cette correction et vous risquez de prendre pour "bien exposée" une photo qui est mal exposée. Or cette correction ne se voit et ne s'utilise que dans Digital Photo Professional (on peut toutefois la décocher à la demande si vous l'avez paramétrée sur le boitier), et les autres dérawtiseurs n'en tiennent pas du tout compte ! Vous vous retrouvez donc avec une photo sous-exposée (ce qu'elle est à l'origine) alors que l'histogramme au dos du boitier était apparemment correct.
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