Le S50 : Une Option Simplicité pour l'Astrophotographie ?

[Baylyns]

Salut à tous,


Ça fait un bon moment que je n'ai pas posté, alors je me suis dit que c'était l'occasion de le faire sur un sujet qui me semble utile.

J’ai fait l'acquisition du S50, une caméra dédiée à l’astrophotographie, et je voulais partager quelques impressions.


Je sais que beaucoup ici utilisent des reflex avec montures motorisées et toute la panoplie d’accessoires, mais je me suis dit que ça pourrait être intéressant d’échanger sur une approche un peu plus simple.

Pourquoi ai-je fait l'acquisition du S50 ?

1. Facilité d'Utilisation : Avec un reflex, on connaît tous la complexité des réglages : exposition, ouverture, ISO, etc. Pour le S50, j’ai trouvé la prise en main beaucoup plus directe. Pas besoin de se plonger dans une multitude de paramètres – tout est assez simplifié, et ça permet de rapidement commencer à prendre des photos sans trop se prendre la tête.
   
   Le S50 est particulièrement intéressant car il est très simple à utiliser : le pilotage et les réglages se font directement à partir d'un smartphone ou d'une tablette. Cela facilite énormément la prise en main, surtout pour ceux qui veulent capturer des images sans se compliquer la vie avec des équipements complexes.
2. Procédures Techniques Allégées : Le S50 intègre des corrections automatiques qui nous évitent d’avoir à faire des flats, des darks et des bias. C'est un gros gain de temps, surtout pour ceux qui veulent passer plus de temps à observer et capturer qu’à préparer les prises. Personnellement, ça m’a plu de pouvoir éviter ces étapes, même si je comprends que certains préfèrent garder le contrôle total avec ces ajustements.
3. Facilité de Transport : Un autre point que j’ai apprécié, c’est la portabilité du S50. Il est assez compact pour être glissé dans une valise, trépied inclus. Par rapport à une monture équatoriale, c’est carrément plus simple à transporter. Si vous aimez faire des photos du ciel en voyage, c’est plutôt pratique de pouvoir se déplacer léger.
4. Pas de Monture Motorisée Nécessaire :
   Avec le S50, un simple trépied de voyage suffit. Cela dit, on ne peut pas atteindre la même précision qu'avec une monture équatoriale motorisée qui suit les étoiles, mais pour des captures relativement courtes, ça fait le boulot. Pour des prises plus longues, bien sûr, la monture reste imbattable, mais ici, on gagne clairement en simplicité.

Je vous partage ci dessous quelques photos que j'ai réalisées avec le S50.

La première photo, "M42", a été obtenue après 36 minutes de capture, suivies d'une retouche rapide avec une application sur l'iPhone.

M42

M33



Ngc6888



Ngc6960





En Résumé

Je pense que le S50 peut être une bonne option pour ceux qui veulent s’initier à l'astrophotographie ou pour ceux qui cherchent quelque chose de pratique et léger, sans forcément se lancer dans des investissements coûteux.
C’est un compromis qui a ses limites, bien sûr, mais je trouve que c’est une bonne façon de se lancer ou de capturer des moments sans devoir tout le temps sortir un arsenal complet.


Photo su S50 avec son trépied et sa valise de transport ainsi que le filtre solaire.

[ollem]

Hello,

Je pratique aussi l'astronomie (enfin je m'y suis remis dernièrement après 30 ans de pause cause boulot).
Les performances de cet instrument ont effectivement l'air au top. Je m'interroge cependant sur les poses longues. S'agissant d'une monture en configuration azimutale, le suivi se faisant sur une étoile, il va y avoir rotation du champ autour de cette étoile. Comment le S50 compense t-il cette rotation ?

[Baylyns]

Le Seestar S50 utilise effectivement une monture azimutale motorisée avec suivi et pointage automatiques

. Cette configuration présente en effet le défi de la rotation de champ, typique des montures azimutales lors des poses longues.

Compensation de la rotation: Le S50 emploie un mode de suivi Alt-Az compensé

. Ce mode utilise des algorithmes sophistiqués pour coordonner les mouvements des deux axes (vertical et horizontal), réduisant ainsi l'effet d'escalier et minimisant la rotation de champ pendant les poses courtes. C'est un bon compromis entre simplicité d'utilisation et performance.

Limitations des poses longues:

Malgré cette compensation, le S50 présente certaines limitations :

• Les poses sont limitées à 30 secondes (10 secondes par défaut).
• La rotation de champ devient visible sur les poses plus longues, même avec la compensation

Pour contourner ces limitations, le Seestar S50 adopte une approche spécifique :

• Poses courtes multiples : L'instrument prend de nombreuses photos de courte durée et les combine automatiquement.
• Traitement en temps réel : Plus vous capturez d'images, plus les couleurs et les détails s'accroissent.
  

Cette méthode permet d'obtenir des résultats impressionnants (voir mes exemples dans mon post ci-dessus) malgré les contraintes de la monture azimutale.

[Faab]

*Message en doublon, désolé*

[Baylyns]

Avec un appareil comme le tien, un simple tracker du type Move Shoot Move et un bon objectif, on obtient déjà d’excellents résultats sur la Voie lactée, voire sur quelques nébuleuses et galaxies lumineuses, sans la complexité ni le coût d’un setup astro dédié.

De mon côté, j’ai une monture équatoriale, un télescope spécialisé pour le ciel profond, un autre pour l’observation planétaire, sans compter les caméras et tout le matériel qui va avec. Pourtant, depuis que j’ai adopté le S50, tout ce bel équipement est quasiment à l’arrêt.

C’est au point que je songe sérieusement à tout revendre !
Le S50, c’est vraiment la simplicité incarnée : tu le mets en place, tu pointes ton appareil, et c’est parti. Pas besoin de jongler avec une monture équatoriale compliquée ou de passer des heures à faire une mise en station parfaite.

Je constate que nous habitons à proximité l’un de l’autre. Si cela t’intéresse, dès que les conditions météorologiques seront plus favorables, je te propose que nous nous rencontrions afin de te faire une démonstration du S50.

[Faab]

C'est super appréciable d'avoir ce genre de retour. Ainsi, je me note cette référence de côté car étant donné le budget abordable de cet appareil, et le rendu final des photos qu'on peut en obtenir, je risque de me laisser convaincre tôt ou tard en 2025^^

Je te remercie beaucoup également pour la proposition de rencontre. J'avais malheureusement oublié de changer mes informations sur le forum depuis longtemps car j'ai déménagé sur Nantes il y a 4 ans. Cela m'aurait certainement intéressé d'apprendre grâce à ton expérience. C'est très gentil de me l'avoir proposé en tous cas

[ollem]

Est-ce qu'il faut entrer sa latitude, ou la trouve t-il tout seul ?

[Baylyns]

Est-ce qu'il faut entrer sa latitude, ou la trouve t-il tout seul ?

Non pas besoin de rentrer manuellement les coordonnées, il utilise plusieurs technologies intégrées et le gps du smartphone pour déterminer automatiquement sa position et s'initialiser.

Grâce à ses capteurs internes et son processus d'auto-calibration, il s'initialise tout seul, d'où son utilisation simple et rapide à mettre en place.

[ollem]

Donc en effet je comprends mieux la limitation du temps de pose à 30s. J'imagine qu'à 10s les images doivent être encore plus piquées car moins de décalages à assembler, mais peu d'objets sont assez lumineux pour suffire à capter des détails avec 10s.

Je pense à une hypothèse farfelue :
S'il est possible de le calibrer manuellement, il est peut-être possible de lui faire croire qu'il est au pôle nord ?
On peut alors le monter sur un plan incliné à la latitude du lieu avec un bon pied photo. Il va alors suivre un objet sans rotation de champs et faire des photos encore plus nettes avec 30s de pose fois n prises de vues. Il faudra juste s'assurer que l'objet en question est bien visible en même temps depuis nos latitudes et depuis le pôle nord avant de le pointer. Certes cela limite, mais il y a de quoi faire malgré tout.

[Baylyns]

Donc en effet je comprends mieux la limitation du temps de pose à 30s. J'imagine qu'à 10s les images doivent être encore plus piquées car moins de décalages à assembler, mais peu d'objets sont assez lumineux pour suffire à capter des détails avec 10s.

Je pense à une hypothèse farfelue :
S'il est possible de le calibrer manuellement, il est peut-être possible de lui faire croire qu'il est au pôle nord ?
On peut alors le monter sur un plan incliné à la latitude du lieu avec un bon pied photo. Il va alors suivre un objet sans rotation de champs et faire des photos encore plus nettes avec 30s de pose fois n prises de vues. Il faudra juste s'assurer que l'objet en question est bien visible en même temps depuis nos latitudes et depuis le pôle nord avant de le pointer. Certes cela limite, mais il y a de quoi faire malgré tout.

Des poses plus courtes de 10 secondes peuvent produire des images plus nettes, mais avec moins de détails pour les objets faiblement lumineux. Le S50 utilise un système de superposition intelligente pour améliorer la qualité des images lors des superpositions.

L'idée de calibrer manuellement le Seestar S50 pour lui faire croire qu'il est au pôle Nord est techniquement réalisable, à condition que l'appareil permette une personnalisation suffisante de ses paramètres. (Il me semble avoir vu des posts à ce sujet sur des groupes Seestar)

En simulant une latitude polaire et en montant le télescope sur un plan incliné correspondant à votre latitude locale, il serait possible de compenser la rotation terrestre comme avec une monture équatoriale.

Cette approche impose toutefois des contraintes, car seuls les objets célestes visibles à la fois depuis votre latitude et une latitude polaire pourront être observés.

Pour terminer, Le S50 est conçu comme un système tout-en-un intégré, avec sa propre monture azimutale, il utilise un système de résolution de plaque et de suivi automatique spécifiquement conçu pour sa configuration, je ne sais donc pas vraiment ou amènerai votre hypothèse.